Cela faisait longtemps que le titre de la société de Patrick Drahi n'avait pas repris des couleurs. Valant 20,35 euros il y a un an et 16,16 euros avant sa chute de novembre, l'action était cotée à 6,55 euros seulement le 4 avril.
Depuis, elle est progressivement remontée, avec une hausse de 5,4 points hier, à 8 euros. De quoi valoriser Altice NV à 13,04 milliards d'euros. La raison ? Principalement des rumeurs d'un rachat par le groupe Bouygues d'Altice France (ex-SFR Group). Selon Bloomberg, des discussions ont été entamées avec CVC Capital Partners en vue d'une offre conjointe.
Le groupe Bouygues a bien entendu publié un communiqué, sans démentir formellement et précise que « comme tout acteur d’un marché, [il] étudie régulièrement les diverses hypothèses d’évolution du secteur des télécoms ; mais à ce jour il n’y a aucune discussion avec un autre opérateur et aucun mandat n’a été délivré à quelque conseil que ce soit ».
De son côté, Altice n'a pas réagi. Dans tous les cas, même si les choses se confirment, on est encore loin d'attaquer le « dur » des discussions. Toutes les tentatives précédentes d'une consolidation à trois acteurs ont échoué. Assez ironiquement, en 2015, c'était même Altice qui cherchait à se payer Bouygues Telecom.
Bien qu'Altice France soit en difficulté, cela reste l'un des plus gros actifs du groupe. On imagine donc mal Patrick Drahi accepter de le céder à un prix inférieur à celui payé en 2014, à moins d'y être obligé pour sauver le reste du groupe. Rien que pour SFR (hors médias), il était alors question d'une transaction de 13,366 milliards d'euros.