Dans une série de tweets, Parag Agrawal (directeur général du réseau social) s’est exprimé sur la question des spams… avec « des données, des faits et du contexte ». Il rappelle que le spam est un fléau que Twitter combat chaque jour et qu’il ne s’agit pas uniquement d’un clivage humain/robot, mais d’un mélange des deux.
« Nous suspendons plus d'un demi-million de comptes de spam chaque jour, généralement avant même que vous ne les voyiez sur Twitter […] Le défi étant que de nombreux comptes qui semblent faux en apparence sont en fait de vraies personnes », ajoute-t-il. Le contraire existe aussi avec de faux comptes qui semblent plus vrais que nature.
Il réaffirme une nouvelle fois que, suite à des mesures internes, l’estimation est que moins de 5 % des « monetizable daily active users » (mDAU) de chaque trimestre sont des comptes de spam.
« Notre estimation est basée sur plusieurs examens humains (répliqués) de milliers de comptes, qui sont échantillonnés au hasard, de manière cohérente dans le temps, à partir de *comptes que nous comptons comme des mDAU*. Nous le faisons tous les trimestres, et nous le faisons depuis de nombreuses années ».
« Nos estimations internes réelles pour les quatre derniers trimestres étaient toutes bien inférieures à 5 %, sur la base de la méthodologie décrite ci-dessus », réaffirme-t-il. « La marge d'erreur de nos estimations nous donne confiance dans nos déclarations publiques trimestrielles ».Par contre, cette analyse ne pourrait pas se faire de manière externe affirme le directeur général, car cela nécessite « d'utiliser à la fois des informations publiques et privées ».
« Nous avons partagé un aperçu de notre processus d'estimation avec Elon il y a une semaine et nous sommes impatients de poursuivre la conversation avec lui et vous tous », conclut enfin Parag Agrawal.
La réponse d’Elon Musk ne s’est pas fait attendre : « 💩 ». « Du coup, comment les annonceurs savent-ils qu’ils en ont pour leur argent ? C’est fondamental pour la santé financière de Twitter », ajoute-t-il de manière plus détaillée. « Hier, le PDG de Twitter a publiquement refusé de montrer une preuve du "inférieur à 5 %". Cet accord ne peut pas avancer tant qu'il ne le fait pas », a-t-il ajouté hier.
Lors d’une conférence à Miami, Elon Musk a indiqué que revoir le prix à la baisse pour le rachat de Twitter n’était pas « hors de question », comme le rapporte Bloomberg. La suite au prochain épisode.
Pour la juriste Alejandra Caraballo, « il est très clair qu'il essaie de supprimer l’accord avec suffisamment de prétextes pour se battre devant les tribunaux pendant des années ». Elle en profite pour expliquer pourquoi « un emoji caca constitue une remarque désobligeante et une violation de l'accord d'acquisition dans ce contexte ».