La plateforme de streaming vient de publier son bilan comptable pour le premier trimestre 2022. Le chiffre d'affaires est de 7,868 milliards de dollars, en hausse de 9,8 % sur un an. C'est largement moins que les trimestres de 2021 où la croissance était entre 16 et 24,2 %. Le bénéfice net est pour sa part de 1,597 milliard de dollars.
Par contre, Netflix perd pour la première fois depuis des années des abonnés : ils étaient 221,64 millions fin mars, contre 221,84 millions fin décembre, soit 203 000 de moins en trois mois. Les prévisions pour le second trimestre ne sont pas plus optimistes avec cette fois-ci 2 millions de clients de moins par rapport à ce trimestre.
Dans le détail, 636 000 abonnés se sont évaporés aux États-Unis et au Canada, 303 000 dans la zone EMEA (Europe, Middle East et Afrique) et 351 000 en Amérique latine. Les 1,087 million de plus en Asie-Pacifique ne suffisent pas à compenser les pertes des autres zones.
Dans la conférence de présentation des résultats, le patron Reed Hastings a annoncé que Netflix allait proposer des formules financées par la publicité, comme le rapporte TechCrunch. Un changement radical de position et un numéro d'équilibriste pour la plateforme qui misait tout sur les abonnements jusqu'à présent.
Selon l'entreprise, le but est de proposer une alternative « aux consommateurs qui aimeraient avoir des prix plus bas et qui ne sont pas allergiques à la publicité », tout en recrutant davantage d'abonnés. Pour les autres, les forfaits actuels resteront en place... avec parfois des augmentations comme cela se produit régulièrement à travers le monde.
Pas de quoi faire plaisir à la bourse, avec une sanction directe : le cours de l'action dévisse de 25 % dans la séance d'après clôture.