Comme nous l'avons déjà évoqué sur les réseaux sociaux, nous avons eu récemment la confirmation par notre expert comptable des chiffres de PC INpact pour 2012. Avant la publication de notre bilan complet, comme chaque année, voici quelques détails pour ceux qui voudraient en savoir plus.
Vous le savez, nous avons toujours été assez transparents sur la situation financière de PC INpact. Parfois évoquée lors de différentes annonces ou plus simplement dans les commentaires en réponse à nos lecteurs, nous n'avions pas toujours le loisir de vous donner tous les détails qui pouvaient nous être demandés. Suite à plusieurs demandes de lecteurs, nous avons décidé de nous étendre un peu plus sur ce sujet qui en intéresse plus d'un, et notamment nos abonnés Premium qui nous soutiennent de manière spécifique.
Ici, il ne sera pas question de détailler poste par poste nos dépenses, certaines informations étant sensibles vis-à-vis de nos confrères et partenaires, mais de vous donner une image qui se veut complète et réaliste de notre situation maintenant que le bilan 2012 a été validé par notre expert comptable.
2012 : troisième année consécutive de bénéfice pour PC INpact
Comme vous le savez sans doute, PC INpact c'est une SARL de presse (Code NAF 5813Z) qui est la seule société qui se « cache » derrière le site. Pas de montage compliqué, plus de 75 % des parts appartenant toujours à notre gourou, Teuf, aussi connu sous le petit nom de Christophe Neau. Elle publie bien entendu chaque année ses comptes et vous retrouverez l'ensemble de nos chiffres depuis 2005 via cette fiche sur Societe.com.
Mais parlons plutôt des bonnes nouvelles pour commencer :
- Chiffre d'affaires 2012 : 562 568 €
- Bénéfice 2012 : 18 931 €
Par rapport à l'année 2011, notre CA est donc en hausse de 9 % mais notre bénéfice a été divisé par deux. Notez que celui-ci ne nous sert pas à payer des dividendes et autres folies, mais bien à continuer de rembourser la dette de PC INpact, issue de la période où nous avons dû licencier. Néanmoins, les choses s'améliorent sur ce point et nos capitaux propres sont passés de - 152 000 € au pire de notre situation, en 2009, à - 54 000 € pour 2012 :
Cette baisse du bénéfice s'explique d'ailleurs de manière simple : nous avons embauché. En effet, comme nous l'avons plusieurs fois évoqué, notre but pour 2012 puis pour 2013 était l'arrivée de nouveaux rédacteurs et d'une équipe de développeurs renforcée.
Ce fut le cas avec l'arrivée de Kévin qui est en charge des jeux vidéos et des revues de presse chez nous, de Xavier qui traite des thématiques droit et politique avec Marc et de Thomas qui seconde Pierre Alain dans la mise en place de nos différents projets. Nous avons aussi commencé le regroupement de nos équipes en plusieurs pôles avec la mise en place des PCi Labs avec David et Damien à Nancy au sein de locaux communs tout comme l'équipe de développement a été centralisée dans des bureaux à Bordeaux.
Ainsi, sur l'ensemble pour 2012, la masse salariale représente environ 430 000 euros soit près de 80 % de nos dépenses. Elle comprend nos 10 journalistes ainsi que l'équipe de développement / graphisme, notre aimable direction et notre gestionnaire de choc : Titia. Notez que l'ensemble des rédacteurs est rémunéré en tant que tel, puisque nous ne travaillons pas avec des blogueurs partenaires et autres échanges de contenus.
Quelles sources de revenus pour PC INpact ?
Vient ensuite la question des sources de revenus de PC INpact. Tout d'abord, commençons par les abonnés Premium qui sont toujours au nombre de 1 000 environ. Ceux-ci représentent à peu près 1 % des visiteurs du site qui choisissent de nous soutenir sans publicité, et en bénéficiant de services spécifiques (mode incognito, flux RSS complet ...). Sur l'ensemble de l'année, cela représente un gain de 26 500 €, soit un peu moins de 5 % de notre chiffre d'affaires.
Le mode Incognito de PC INpact
La publicité via nos deux régies et les affiliations diverses, nous rapportent pour leur part 60 % et 40 % du reste, respectivement, soit la quasi-totalité de nos revenus puisque nous ne demandons, ni ne touchons aucune aide à la presse d'aucune sorte, qu'il s'agisse de l'état français ou d'acteurs privés comme dans le cadre de l'accord Google / IPG par exemple.
Notez que cela se fait malgré le taux d'utilisateurs d'outils comme Adblock qui reste important sur un site comme PC INpact : Block Metrics nous indique en effet que le taux d'utilisateurs est de près de 50 % alors que d'après nos chiffres internes nous atteignont les 60 à 65 % de nos visiteurs sur certaines campagnes. Un phénomène qui n'est donc pas sans conséquence sur nos résultats financiers, malgré nos efforts pour rester raisonnables de ce point de vue. L'occasion pour nous de faire un peu le point sur le sujet, notamment à cause d'une campagne récente signée Microsoft sur laquelle nous nous sommes déjà expliqué au sein de nos commentaires.
La publicité : un mal encore nécessaire, qui peut être utilisé de manière raisonnable
Sachez tout d'abord que malgré notre utilisation de la publicité comme principale source de revenus, nous avons toujours décidé de faire les choses de manière assez juste, tentant de trouver un rapport acceptable entre le volume diffusé sur chacune de nos pages, les possibilités proposées à nos lecteurs, nos besoins financiers afin de rémunérer l'équipe et de continuer à investir tout en améliorant le site et notre infrastructure.
Nous avons donc historiquement fait le choix de limiter les services de tracking, de vous permettre de désactiver les boutons sociaux, et de refuser une majorité de campagnes qui nous sont proposées mais qui ne rentrent pas dans nos critères : billets, sections et dossiers sponsorisés, opérations spéciales sous diverses formes, et habillage sur l'ensemble du site.
En effet, actuellement nous ne proposons les habillages que si deux obligations que nous imposons depuis l'arrivée de ces campagnes sont respectées :
- Que la campagne soit validée par nos soins et intégrée par nos graphistes
- Permettre à nos lecteurs de les désactiver
Cela représente certes une perte financière pour nous, mais nous préférons vous laisser le choix plutôt que de vous voir utiliser des outils comme Adblock. De plus, cela se limite à deux cas uniquement :
- Les habillages publicitaires et rémunérés uniquement sur la page d'accueil
- Les habillages pour les évènements qui ne sont pas rémunérés
Ces derniers sont en effet créés entièrement par notre équipe et ne sont activés que lorsque nous suivons un évènement de manière spécifique (CeBIT, CES, IDF, MWC...). Ils s'affichent ainsi sur la page de la thématique, mais aussi en fond sur les actualités concernées.
Revenu et gêne visuelle : un juste milieu à trouver
Même si les habillages publicitaires peuvent parfois être gênants, ils se limitent donc à la page d'accueil et nous rapportent de quoi éviter de rajouter de nouvelles zones publicitaires sur le site. Après une période d'essai il y a quelques années, nous avons donc décidé de les garder au sein de notre offre publicitaire.
Dans le cas de la campagne Microsoft, aussi connue sous le petit nom de « Force verte », il s'agissait tout simplement d'une erreur de la part de l'une de nos régies. Celle-ci n'aurait pas dû être affichée sur tout le site, et n'avait de toutes les façons pas été validée par nos soins. Elle n'aurait donc pas dû être mise en place. Nous avons eu une explication avec les responsables à ce sujet, et cela ne se reproduira donc plus.
Pour rappel, nous avions pendant un temps accepté les « Flash transparents » qui posaient parfois des problèmes d'intégration. Nous avions alors décidé de tout simplement les interdire sur le site, ce qui est maintenant le cas depuis plusieurs mois.
2013 : quelles perspectives pour PC INpact ?
Concernant l'année à venir, elle va être l'occasion de nombreux bouleversements. La mutation de la relation entre PC INpact et Prix du Net est en cours et dix ans après leur création, ils devraient tout deux entamer un grand bond en avant. Un projet global dont nous aurons largement l'occasion de reparler plus tard.
Mais si l'année 2012 a été encore un bon cru d'un point de vue financier, la baisse du bénéfice, qui nous sert à disposer d'une trésorerie et à continuer de rembourser notre dette n'est pas forcément un signe anodin. C'est d'autant plus le cas que les revenus publicitaires sur les types de campagnes que nous acceptons ne sont pas forcément à la hausse, la tendance étant plutôt inverse face à l'arrivée de formats plus agressifs que nous continuons de refuser.
Il en est de même pour des services tels que notre comparateur de Prix, qui avait déjà subi un lourd impact de sa perte de référencement sur Google il y a quelques années, qui n'a cessé depuis.
Bien que nous continuions d'investir dans notre avenir et dans la rédaction, notamment avec l'évolution des PCi Labs, il nous faudra très certainement nous serrer la ceinture et réduire nos coûts de fonctionnement dans les mois qui viennent afin de ne pas reproduire les mêmes erreurs que par le passé.
Nous ne le dirons donc jamais assez, nous avons encore et toujours besoin de votre soutien afin de continuer à vous informer au quotidien comme nous le faisons maintenant depuis plus d'une décennie, que ce soit via les abonnements Premium ou la mise sur liste blanche du site dans des outils comme Adblock.
Dans tous les cas, merci à vous, et rendez-vous l'année prochaine pour un nouveau bilan.