Square Enix, l'éditeur de Thief est actuellement dans une période un peu délicate sur le plan financier et certains choix stratégiques le montrent assez clairement. L'usage veut que les applications sur smartphones et tablettes accompagnant les jeux soient gratuites. Mais pour Thief, dont la sortie est attendue fin février 2014, il faudra débourser une poignée de dollars pour utiliser l'application.
Square Enix et Eidos brisent un tabou
Ces derniers temps, les éditeurs proposent de plus en plus souvent des applications pour smartphones et tablettes afin de permettre aux joueurs de garder le contact avec leur titre quand ils ne sont pas chez eux, et leur distiller des informations. Grand Theft Auto V, Assassin's Creed IV Black Flag ou encore Battlefield 4, tous ont le droit à la leur, et elles ont toutes un point commun : leur gratuité.
Square Enix est le premier éditeur à briser le tabou de cette gratuité en proposant dès le mois prochain, une application compagnon pour Thief, qui sera vendue sur le Play Store de Google et l'App Store d'Apple pour la modique somme de 3 dollars. Doit-on s'attendre à voir un contenu plus fourni qu'ailleurs sur cette application payante ? Pas vraiment.
Des artworks et deux webcomics méritent-ils 3 dollars ?
Square Enix et Eidos proposeront de suivre les statistiques et caractéristiques de votre héros, ainsi que de passer en revue le butin que vous avez acquis. Il sera également question de cartes interactives crées par Prima, ou d'un Wiki maintenu par IGN, de deux numéros d'un web comic crée par Dark Horse Comics, d'artworks dessinés par l'équipe du jeu et, comble du luxe d'un accès à une boutique permettant d'acheter des produits dérivés.
Si l'idée d'ajouter un web comic est plutôt sympathique, c'est bien la seule originalité apportée par cette application, qui sur certains points semble se contenter du minimum. Là où Ubisoft ajoute un mini-jeu permettant d'aider le jouer à progresser dans le titre, Eidos ne permet que de consulter des données, et quelques images, ce qui est plutôt léger.
Il sera surtout intéressant de voir si d'autres éditeurs s'engouffrent dans cette brèche et oseront eux aussi faire payer les applications qu'ils proposaient jusqu'ici gratuitement. Après tout, cela ne serait finalement qu'une micro-transaction de plus pour un jeu vendu au prix fort, d'autant plus que les joueurs semblent déjà habitués à ce mode de fonctionnement. Il ne nous reste plus qu'à voter avec notre porte-monnaie pour décider de l'avenir de cette pratique.