TST : le monde du cinéma appelle Barroso à son chevet

TST : le monde du cinéma appelle Barroso à son chevet

Quel financement pour quel cinéma ?

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Marc Rees

Publié dans

Droit

02/10/2012 4 minutes
40

TST : le monde du cinéma appelle Barroso à son chevet

C’est le 19 octobre prochain que les négociations européennes sur la Taxe sur les Services de Télévision (TST) se termineront. Sans attendre, le monde du cinéma lance un SOS à la commission européenne.

Florence Gastaud et Partick Bloche en septembre 2011

 

Larp, la société civile des auteurs, réalisateurs et producteurs vient d’adresser une lettre ouverte à José-Manuel Barroso, président de la Commission européenne. L’enjeu ? L’alerter « sur les dangers qui planent à nouveau aujourd’hui sur le financement de nos œuvres ».

 

Le problème est simple : le Centre National du Cinéma français est alimenté par la contribution des distributeurs de services de télévision par Internet. La TST aujourd’hui c’est 630 millions d'euros dont 308 millions provenant des chaînes de télévision et 320 millions d’euros versés par les distributeurs.  «  Au même titre que pour les services historiques, les créateurs français et européens ont toujours réclamé que les nouveaux services distribués par Internet participent au financement des œuvres » résume le monde du cinéma.

 

Problème, l’assiette de cette contribution forfaitaire est légalement trop vaste car elle tape aussi sur l’accès à Internet. Autre chose, le système est fragile. Free l'a contourné légalement en faisant de la partie TV en une simple option. Par cette astuce, le FAI interdisait la taxation forfaitaire, et réduisait l’assiette de la taxe sur cette seule portion. Depuis, Free a été suivi par SFR. Et la brèche pourrait être exploitée par les autres FAI comme le craint Fleur Pellerin dans un récent discours.

Étoiles et toiles

Aujourd’hui, des discussions ont lieu entre les professionnels, Paris, et Bruxelles, pour trouver une rustine. Problème, aucun scénario ne rencontre le succès universel. « Des différences de points de vue entre services de la Commission sur la validité de cette taxe nous empêchent d’être sereins quant à la validation de cette contribution, aux contours pourtant redéfinis en accord avec les Fournisseurs d’accès par internet ».  Larp souligne en attendant que plusieurs films ont profité de cette aide que ce soit ceux « de Michael Haneke, Palme d’Or au dernier Festival de Cannes, de Christian Mungiu, doublement primé à Cannes, de Ken Loach, de Michel Hazanavicius et Tom Hooper primés aux Oscars avec The Artist et The King’s Speech, mais aussi des films de Manoel de Oliveira, de Lars Von Trier ou de Pedro Almodovar… De la même façon, 49 des 56 films sélectionnés au dernier Festival de Cannes n'auraient pu se faire sans l'apport des aides françaises au cinéma. »

Du flou autour d'une question politique

Contactée, Florence Gastaud, déléguée générale de Larp est en quête de visibilité et veut savoir « à quelle sauce nous allons être mangés. Aujourd’hui, nous sommes en plein arbitrage budgétaire où nous avons fait des concessions par solidarité. Sauf que nous négocions sans savoir si la partie européenne va être validée ou non ! » l'un des projets défendus par la France est une taxe forfaitaire de 70 centimes d’euros par mois et par abonnement quel que soit le montant de l’offre de télévision. Le milieu du cinéma milite avant tout pour que le sujet devienne politique plutôt qu’un débat d’assiette et de taux. « Est-ce qu’il vous semble qu’un FAI est un distributeur au même titre que les autres ? Est-ce que le principe de transporteur-distributeur-payeur qui a toujours dirigé le financement du fonds de soutien est validé ou est-ce que la question pose désormais problème ? »

 

En attendant les arbitrages, les nuages grondent au loin. Le gouvernement français a déjà inscrit un montant de 1,3 Md€ dans le projet de budget 2013 « au titre du contentieux communautaire relatif à la taxe sur les opérateurs Internet ». Ce dossier est aussi dans les mains de la CJUE qui doit rendre son jugement l’année prochaine.

Écrit par Marc Rees

Tiens, en parlant de ça :

Sommaire de l'article

Introduction

Étoiles et toiles

Le brief de ce matin n'est pas encore là

Partez acheter vos croissants
Et faites chauffer votre bouilloire,
Le brief arrive dans un instant,
Tout frais du matin, gardez espoir.

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Commentaires (40)




Et la brèche pourrait être exploitée par les autres FAI comme le craint Fleur Pellerin dans un récent discours.



la seul chose qui compte est de faire payer le consommateur coûte que coûte <img data-src=" />


C’est fou, même en battant chaque année les records de bénéfices il faut perfuser le secteur d’argent public.

On ne leur dit jamais non, ils auraient raison de se priver !


<img data-src=" />C’est vraiment du gros foutage de gueule, les statistiques montrent que le cinema se porte très bien. il n’y a jamais eu autant d’entrée en salle. <img data-src=" />



De plus, est-il normale de payer 2 fois pour aller voir un film, une fois via cette contribution sur le FAI, et 1 fois en payant sa place. <img data-src=" />



Enfin, ne serait-il pas temps en cette période de disette de revenir sur le mode de financement du chômage des intermittents du spectacle, qui nous coutent une pure folie.

ainsi que sur les multiples financements qui sont une véritable perfusion de l’état vers tout cela. <img data-src=" />

Vive le liberalisme dans tout les domaines et pas juste quand sa les intéressent. Ou alors il faut taxer les plus values et bénéficient réalisés sur les films ‘perfusés’ à 20 à 30 %, histoire que ce soit pas toujours les mêmes qui se goinfrent. <img data-src=" />








scrobe a écrit :



Enfin, ne serait-il pas temps en cette période de disette de revenir sur le mode de financement du chômage des intermittents du spectacle, qui nous coutent une pure folie





Si on fait ça les vrais intermittents changeront de métier et on aura plus de spectacles. Enfin, la culture c’est pas important hein :)



Une question bête, on a sponsorisé certain film d’après cet article (avec nos sous via cette taxe). Parmi les films en question certain ont été de gros succès et on donc ramené beaucoup de sous (The Artist)?

Ils ont remboursés ce financement ou alors se sont sucrés jusqu’au bout?



S’ils ne remboursent pas il serait logique qu’on les taxe à leur tour pour sponsoriser d’autres film et ainsi de suite? <img data-src=" />









jeliel a écrit :



Si on fait ça les vrais intermittents changeront de métier et on aura plus de spectacles. Enfin, la culture c’est pas important hein :)





Tu appels quoi “vrai” et “faux” intermittents du spectacle?



Je suis en train de lire un essai qui argumente sur la non naturalité des droits d’auteur et plus généralement des droits de propriété intellectuelle (copyright, patente, etc). J’étais septique de la thèse de l’auteur.



Mais à la vue des cloportes faisant la manche auprès de l’Etat ou des Kommissars non élus pour alimenter leur business avec mon argent, je me demande si je ne vais pas réviser ma position et mes pratiques en la matière.


Le 02/10/2012 à 11h 37

Faudrait arreter d’appeler culture tout et n’importe quoi <img data-src=" />



Quand a Barroso, c’est juste faire appel au type le plus corrompu a la tete de l’UE <img data-src=" />




De la même façon, 49 des 56 films sélectionnés au dernier Festival de Cannes n’auraient pu se faire sans l’apport des aides françaises au cinéma.



Ils auraient pu se faire si les rémunérations des acteurs/producteurs/etc… n’étaient pas disproportionnées.



En plus, quand tu vois les bouses qui sortent….



Si le peuple français est producteur de film, ce serait bien que l’on commence à toucher également à toucher les rémunérations correspondantes <img data-src=" />


Euh, un sos c’est un mec qui est en train de crever, isolé sur un radeau, en montagne coincé apres une chute.

Pas des types qui gagnent des fortunes en parasitant un système déjà mis à mal par de nombreux excès.



On parle d’égalité.

Les boites qui sont en train de licencier en masse.

On fait quoi pour tout ces employés ?

Une p’tite visite du président, un supo et au lit <img data-src=" />











overdrives a écrit :



C’est fou, même en battant chaque année les records de bénéfices il faut perfuser le secteur d’argent public.

On ne leur dit jamais non, ils auraient raison de se priver !









Surtout la phrase :

plusieurs films ont profité de cette aide.



Donc des films sont en partie (au moins) financés par les “impots” francais ; et il faut (de nouveau) payer plein pot pour aller les voir ou acheter les dvd ?



La bonne vache à lait française.



Et puis clair. vu les films français…

Pas étonnant que sans cette contribution ils ne seraient pas sortis.





Aujourd’hui, des discussions ont lieu entre les professionnels, Paris, et Bruxelles, pour trouver une rustine. Problème, aucun scénario ne rencontre le succès universel. « Des différences de points de vue entre services de la Commission sur la validité de cette taxe nous empêchent d’être sereins quant à la validation de cette contribution, aux contours pourtant redéfinis en accord avec les Fournisseurs d’accès par internet ». Larp souligne en attendant que plusieurs films ont profité de cette aide que ce soit ceux « de Michael Haneke, Palme d’Or au dernier Festival de Cannes, de Christian Mungiu, doublement primé à Cannes, de Ken Loach, de Michel Hazanavicius et Tom Hooper primés aux Oscars avec The Artist et The King’s Speech, mais aussi des films de Manoel de Oliveira, de Lars Von Trier ou de Pedro Almodovar… De la même façon, 49 des 56 films sélectionnés au dernier Festival de Cannes n’auraient pu se faire sans l’apport des aides françaises au cinéma. »





Bouh bouh bouh :triste:

Vilains réalisateurs étrangers qui nous piquent NOTRE Festival de Cannes et qui utilisent NOTRE argent, celui qui devrait revenir à NOUS, réalisateurs français ! Alors qu’ils ne cotisent même pas à l’ARP :triste: :triste: :triste:



Chose rigolote : la fiche de Michel Hazanavicius n’est même pas à jour, vraiment, il leur faut de l’argent :triste:


Je serais pour une redéfinition des aides…



Lorsque qu’un film fonctionne bien. Ils remboursent l’aide publique…



Intouchable ainsi que les autres film blockbuster Français… Ce serait un minimum…


Quelle bande d’assistés, ça me dégoute… Se rendent-ils compte d’où vient cet argent ?

Qu’ils crèvent ces chiens !








sirius35 a écrit :



Je serais pour une redéfinition des aides…



Lorsque qu’un film fonctionne bien. Ils remboursent l’aide publique…







Pas juste un remboursement, mais une redistribution des bénéfices au prorata des sommes versées : ça devrait faire rentrer plus d’argent que la taxe sur la TV que l’on pourrait ainsi supprimer.









scrobe a écrit :



<img data-src=" />C’est vraiment du gros foutage de gueule, les statistiques montrent que le cinema se porte très bien. il n’y a jamais eu autant d’entrée en salle. <img data-src=" />



De plus, est-il normale de payer 2 fois pour aller voir un film, une fois via cette contribution sur le FAI, et 1 fois en payant sa place. <img data-src=" />







On paye 3 fois, il y a la RCP quand un film est légalement copié et vaut 4.5 places de ciné.









x689thanatos a écrit :



Euh, un sos c’est un mec qui est en train de crever, isolé sur un radeau, en montagne coincé apres une chute.

Pas des types qui gagnent des fortunes en parasitant un système déjà mis à mal par de nombreux excès.



On parle d’égalité.

Les boites qui sont en train de licencier en masse.

On fait quoi pour tout ces employés ?

Une p’tite visite du président, un supo et au lit <img data-src=" />



Surtout la phrase :

plusieurs films ont profité de cette aide.



Donc des films sont en partie (au moins) financés par les “impots” francais ; et il faut (de nouveau) payer plein pot pour aller les voir ou acheter les dvd ?



La bonne vache à lait française.



Et puis clair. vu les films français…

Pas étonnant que sans cette contribution ils ne seraient pas sortis.





+1 <img data-src=" />



Et si non, je pense qu’on devrait revoir la localisation du mur des lamentations, il doit être plutôt situé entre Paris et Bruxelles ! <img data-src=" />



L’austérité c’est pas pour tout le monde ?


Je ne me souviens plus du chiffre exact mais la contribution des intermittents du spectacle au déficit de la sécurité sociale versant assurance chomage était démesurée : un truc comme 2% des cotisants pour 25% du déficit. Or ceci est également une forme de subvention à ce secteur.









overdrives a écrit :



C’est fou, même en battant chaque année les records de bénéfices il faut perfuser le secteur d’argent public.



On ne leur dit jamais non, ils auraient raison de se priver !







+1000. Je crois que vous touchez du doigt le vrai ressort de cette gabegie.









Gericoz a écrit :



Une question bête, on a sponsorisé certain film d’après cet article (avec nos sous via cette taxe). Parmi les films en question certain ont été de gros succès et on donc ramené beaucoup de sous (The Artist)?

Ils ont remboursés ce financement ou alors se sont sucrés jusqu’au bout?



S’ils ne remboursent pas il serait logique qu’on les taxe à leur tour pour sponsoriser d’autres film et ainsi de suite? <img data-src=" />







Je pensais à la même chose.



De plus, j’ai le souvenir d’avoir lu un article sur PCI qui indiquait que le CNC avait tellement(trop) récolté d’argent que l’Etat allait ponctionné 13 pour financer son budget. Et voilà que le CNC se plaint de n’avoir plus assez ?



Pedro Almodovar, Ken Loach, Christian Mungiu, Michael Haneke, Tom Hooper, Manoel de Oliveira, Lars von Trier ….. En somme que des réalisateur français !



The king’s speech -&gt; film britannique (source wiki).



Le cinéma français il est ou ?










autre infos sur wiki:



Lars von Trier: Il est par ailleurs le créateur de la société Zentropa (en 1992) et de sa branche X, Puzzy Power, produisant des films pornographiques destinés aux femmes et homosexuels voulant rompre avec certains clichés de la production actuelle dans ce genre.



C’est bon la CULture française est sauf.








nmartin a écrit :



Je pensais à la même chose.



De plus, j’ai le souvenir d’avoir lu un article sur PCI qui indiquait que le CNC avait tellement(trop) récolté d’argent que l’Etat allait ponctionné 13 pour financer son budget. Et voilà que le CNC se plaint de n’avoir plus assez ?



Pedro Almodovar, Ken Loach, Christian Mungiu, Michael Haneke, Tom Hooper, Manoel de Oliveira, Lars von Trier ….. En somme que des réalisateur français !



The king’s speech -&gt; film britannique (source wiki).



Le cinéma français il est ou ?





Seuls les euro qu’ils reçoivent sont d’origine française…





De la même façon, 49 des 56 films sélectionnés au dernier Festival de Cannes n’auraient pu se faire sans l’apport des aides françaises au cinéma.



Ok donc c’est génial ça, on apprend ici que les thunes qu’on refile à la TST servent à financer le cinéma étranger. c’est super! <img data-src=" />

enfin, au moins on sait ce que ça fait d’être dans la peau d’un allemand, par les temps qui courent.<img data-src=" />


Tout ça pour « Je te dirais sous la pluie 2 ».




Et la brèche pourrait être exploitée par les autres FAI comme le craint Fleur Pellerin





donc en resumé, le gouvernement crain que les FAI utilisent une procedure legale pour contourner une taxation illegale?





ha ouai, fallait oser quand meme!








nikon56 a écrit :



donc en resumé, le gouvernement crain que les FAI utilisent une procedure legale pour contourner une taxation illegale?





ha ouai, fallait oser quand meme!





c’est à peu près ça oui. enfin, du point de vue européen. <img data-src=" />



Tout cet argent des citoyens, qui n’iront peut -être jamais voir de leur vie un films d’art et d’essai, ponctionner pour l’intérêt d’une petit groupe de cinéaste talentueux peut-être, mais qui pourrait peut-être faire un effort dans les budgets de prod pour éviter de vider les poches des français…12*0,7 € ça fait quand même 8,4 € en plus par an sur nos abonnements…








korrigan2 a écrit :



Je ne me souviens plus du chiffre exact mais la contribution des intermittents du spectacle au déficit de la sécurité sociale versant assurance chomage était démesurée : un truc comme 2% des cotisants pour 25% du déficit. Or ceci est également une forme de subvention à ce secteur.







T’inquiète pas. Ces vilains petits intermittents qui se tapent un contrat par mois, qui ne discutent pas les licenciements (vous comprenez l’orgueil) et qui touchent leurs allocations sur 8 très longs mois, ne seront qu’un mauvais souvenir. Grâce à toutes ces aides, l’état et l’europe vont enfin pouvoir aider les gentils ayants-droits et tous ces producteurs altruistes à finir le travail en délocalisant dans des pays où la main d’œuvre est bien plus docile. Enfin !









psn00ps a écrit :



On paye 3 fois, il y a la RCP quand un film est légalement copié et vaut 4.5 places de ciné.





Au moins 4 fois plutôt, vu comment l’emploi des intermittents du spectacle est subventionné (avec un déficit stable dans le temps de l’ordre d’un milliard pour une population de 100 000 intermittents… à comparer avec celui de l’UNEDIC, environ 4 milliards en période de crise, mais pour 3 millions de chômeurs)



Dire que certains oseront ensuite parler de “gratuité” alors que le contribuable finance déjà l’activité à tous les niveaux (production française ou pas d’ailleurs).



Que ce dernier puisse accéder ou s’intéresser aux œuvres produites semble même accessoire quand des facilités sont octroyées pour la promotion via le service public à des heures de grande écoute, dans le cadre d’un journal télévisé normalement consacré à l’information par exemple.



L’article permet d’ailleurs de se rendre compte que le festival de Cannes lui-même ne sert essentiellement qu’à cette promotion des films ayant reçu une aide française (49 films sur les 56 sélectionnés).










CanalGuada a écrit :



Au moins 4 fois plutôt, vu comment l’emploi des intermittents du spectacle est subventionné (avec un déficit stable dans le temps de l’ordre d’un milliard pour une population de 100 000 intermittents… à comparer avec celui de l’UNEDIC, environ 4 milliards en période de crise, mais pour 3 millions de chômeurs)







Au moins 5 fois, parce que ces vilains intermittents profitent aussi de la sécurité sociale quand ils sont malades.





TST : le monde du cinéma appelle Barroso à son chevet





Le lit est dans la limousine. <img data-src=" /><img data-src=" />








Lolipop a écrit :



Au moins 5 fois, parce que ces vilains intermittents profitent aussi de la sécurité sociale quand ils sont malades.





Que les intermittents “profitent” de la Sécurité Sociale n’est pas la question.



Ce qui est important est que ceux qui les emploient ne rémunère pas leur travail à sa juste valeur, d’où une facture élevée pour le contribuable, tout en cherchant à tirer de substantiels profits d’une activité de nature commerciale, alors même qu’elle est déjà subventionnée différemment.









fred42 a écrit :



Pas juste un remboursement, mais une redistribution des bénéfices au prorata des sommes versées : ça devrait faire rentrer plus d’argent que la taxe sur la TV que l’on pourrait ainsi supprimer.







en effet… par son aide l’état devient en quelque sorte un producteur, normal qu’il soit rétribué justement en retour en cas de réussite du projet… sans les aides de l’état pas de culture, donc l’état est une sorte d’ayant droit… pourquoi ne touche-t-il rien en retour ? Pourquoi faut-il que les Français qui, par leurs impôts, ont permis via l’état d’aider cette fameuse culture devraient-il devoir payer encore pour y avoir accès ?



alors :





  • on paye à la création

  • on paye à la consultation

  • on paye à la diffusion (Redevance TV, même si on regarde pas…)

  • on paye en dépit du bon sens (taxation des FAI ?…)

  • on paye en veut tu en voilà (support numérique…)

  • et on nous empêche même de voir cette même création (interdiction de publication de vidéo privée d’événement lié à ASO…, interdiction de prendre des photos dans les musées…)



    Si nos cher politique ne touchaient pas des indemnités de fonction, mais de vrai salaires, avec des taxes et des ponctions à tous va, et de vrai impôts liés à ces extras, sans doute seraient-ils plus enclins à surveiller de plus près la finalité de certains financement et leurs absurdités…





« Est-ce qu’il vous semble qu’un FAI est un distributeur au même titre que les autres ? Est-ce que le principe de transporteur-distributeur-payeur qui a toujours dirigé le financement du fonds de soutien est validé ou est-ce que la question pose désormais problème ? »





Vu le débit moyen en France, de moins de 5 Mbit/s, il faut être gonflé pour poser la première question quand il est évident (au regard des offres existantes 20M, 50M, 100M max pour les plus privilégiés) que cette moyenne est encore nettement insuffisante.



Le débit des internautes bien lotis tire fortement vers le haut la moyenne face à celui de ceux en-dessous de cette même moyenne, arithmétiquement plus nombreux et incapables d’accéder à un service de qualité suffisante pour concurrencer la diffusion via la TNT, même non HD, ou la lecture d’un DVD.



Quant à la deuxième question, si le principe était pertinent, il faudrait aussi se demander pourquoi TdF, voire La Poste ou n’importe quel transporteur/distributeur, ne sont pas taxées pour abonder le fond de soutien, leur activité étant de même nature que le coeur de métier des FAI.



Bref, c’est une vaste fumisterie…



Le pire dans tout ça étant que les FAI sont eux concrètement contraints d’investir dans les infrastructures… juste pour permettre l’activité des fournisseurs de contenus audiovisuels.



Et qu’ils le reportent déjà sur la facture de l’internaute d’une façon ou d’une autre… quand bien même ce dernier ne dispose pas de la qualité de service lui permettant d’accéder aux contenus.



<img data-src=" />


Le 03/10/2012 à 00h 22







alex13 a écrit :



la seul chose qui compte est de faire payer le consommateur coûte que coûte





Tu devrais être fier de financer des chefs d’œuvre comme The Artist et Intouchables (et de payer ensuite pour les voir) <img data-src=" />









Gericoz a écrit :



Une question bête, on a sponsorisé certain film d’après cet article (avec nos sous via cette taxe). Parmi les films en question certain ont été de gros succès et on donc ramené beaucoup de sous (The Artist)?

Ils ont remboursés ce financement ou alors se sont sucrés jusqu’au bout?







+1 en effet les producteurs sont nettement moins philanthropes que les consommateurs.

<img data-src=" />





Le gouvernement français a déjà inscrit un montant de 1,3 Md€ dans le projet de budget 2013



On a pas encore fixer le cadre légal que le contribuable paye déjà l’addition… et après on va nous dire que c’est la crise ? Pas pour tout le monde…

<img data-src=" />









Lolipop a écrit :



T’inquiète pas. Ces vilains petits intermittents qui se tapent un contrat par mois, qui ne discutent pas les licenciements (vous comprenez l’orgueil) et qui touchent leurs allocations sur 8 très longs mois, ne seront qu’un mauvais souvenir. Grâce à toutes ces aides, l’état et l’europe vont enfin pouvoir aider les gentils ayants-droits et tous ces producteurs altruistes à finir le travail en délocalisant dans des pays où la main d’œuvre est bien plus docile. Enfin !









Moi ça me pose problème que les intermittents “profitent” structurellement de la sécu sans considération pour les autres qui eux n’en profitent pas. Quelle sorte de régime est-ce là ?! Après moi, le Déluge ?





Le régime d’assurance-chômage des intermittents du spectacle a versé en 2009 aux 105 826 allocataires 1,276 milliard d’euros, contre 223 millions de cotisations versées. Soit un déficit de 1,054 milliard d’euros





l’express





“Le déficit du régime des intermittents pèse avec constance sur les finances de l’assurance-chômage. En 2009, les deux déficits ont même presque correspondu, celui de l’Unedic atteignant 1,172 milliard d’euros.





–&gt; Autrement dit, en 2009, la totalité du déficit de l’assurance chômage fut le fait du régime des intermittents.



Il est légitime de s’en inquiéter.





« En 2005 ils représentaient plus de 30 % du déficit de l’assurance-chômage – soit un milliard d’euros – alors que les intermittents ne représentaient que 3 % des demandeurs d’emploi indemnisés par l’assurance-chômage »

Le Monde, 2007









ActionFighter a écrit :



Ils auraient pu se faire si les rémunérations des acteurs/producteurs/etc… n’étaient pas disproportionnées.



En plus, quand tu vois les bouses qui sortent….



Si le peuple français est producteur de film, ce serait bien que l’on commence à toucher également à toucher les rémunérations correspondantes <img data-src=" />



Très juste !!

Moi je rêve d’un cinéma où il n’y aurait aucun acteur professionnel surpayé et où donc tout le monde pourrait être acteur.

Ça éviterait de se farcir la même tronche du même acteur dans des rôles complètement différents, jusqu’à l’overdose…



Je suis pratiquement sûr que si on prend une dizaine de personnes au hasard dans la rue, il y en aura au moins la moitié qui sera douée pour jouer la comédie.

Alors le star système, que ce soit dans le showbiz ou dans le sport c’est de la connerie. <img data-src=" />









korrigan2 a écrit :



Moi ça me pose problème que les intermittents “profitent” structurellement de la sécu sans considération pour les autres qui eux n’en profitent pas. Quelle sorte de régime est-ce là ?! Après moi, le Déluge ?



l’express



–&gt; Autrement dit, en 2009, la totalité du déficit de l’assurance chômage fut le fait du régime des intermittents.



Il est légitime de s’en inquiéter.



Le Monde, 2007





(J’aimerais bien connaitre les chiffres de 2011..)

Moi aussi je vais m’abaisser à ton niveau en lâchant un lien comme argumentaire. Les sacro-saints médias ont toujours raison.

–&gt;http://archives-lepost.huffingtonpost.fr/article/2011/02/02/2392263_l-echo-de-l-…



T’inquiète pas, les intermittents sont habitués à être trainés parterre par les médias qui ont désinformé massivement sur ce régime. Et pourtant, si tu connaissais vraiment les ficelles, tu verrais que c’est pas le petit employé qu’il faut taper.. Mais bon, c’est dans l’air du temps, il faut pointer du doigt quelqu’un, même si c’est ton voisin de palier.









Lolipop a écrit :



(J’aimerais bien connaitre les chiffres de 2011..)

Moi aussi je vais m’abaisser à ton niveau en lâchant un lien comme argumentaire. Les sacro-saints médias ont toujours raison.

–&gt;http://archives-lepost.huffingtonpost.fr/article/2011/02/02/2392263_l-echo-de-l-…



T’inquiète pas, les intermittents sont habitués à être trainés par terre par les médias qui ont désinformé massivement sur ce régime. Et pourtant, si tu connaissais vraiment les ficelles, tu verrais que c’est pas le petit employé qu’il faut taper.. Mais bon, c’est dans l’air du temps, il faut pointer du doigt quelqu’un, même si c’est ton voisin de palier.









Ouh la, “t’abaisser à mon niveau” ? <img data-src=" /> Désolé de t’avoir obligé à tomber si bas. Il est vrai que citer des chiffres, c’est mal. Pourtant, la caméra ou la prise électrique qu’utilise l’intermittent n’ont pas été inventées par des idéalistes qui se tripotaient sur le statut des intermittents mais par des gens qui tenaient aux choses concrètes. Aux chiffres. Et l’argent qui permet aux doux rêveurs de travailler à leur rythme, s’il ne sort pas de leurs poches, sortira alors des miennes ! Pas besoin des médias pour le savoir. Aussi excuse-moi de t’obliger à descendre aussi bas mais, au passage, tu auras sûrement constaté l’existence d’une crise économique en cours ? Et peut-être que cette crise voudra bien t’obliger à remettre en question un statut non viable qui n’aurait du être que temporaire ? D’autant que la contribution sociale de ces métiers est quasi nulle, à la différence d’un médecin ou d’un soldat (sauf si on aime se taper le énième film sur la shoah ou sur le gentil front populaire et ses congés payés, ou la énième pièce de Feydeau, ou la énième conférence subventionnée du front de gauche et affiliés. Il n’y a aucune variété dans le travail produit par les vrais intermittents).



Je n’ai rien de spécial contre les intermittents, ni rien pour non plus. Je ne suis pas soumis aux médias (que je n’écoute plus). Et, comme beaucoup de gens, je suis imperméable aux sempiternelles exhortations orientées sur l’alliance des damnés de la Terre contre les cigares et queues de pie. Non par indifférence mais parce que ces 2 groupes forment un attelage malsain dont les vices s’auto-alimentent. Ils sont les deux faces d’une même pièce. Leur pseudo affrontement se fait au détriment de l’ensemble des autres citoyens. Ils strangulent toute solution d’avenir.



Une fois ceci dit, je ne suis pas naïf au point de ne pas connaître les grandes ficelles , surtout qu’on sait tous que la “culture” est un milieu de putes. J’imagine le niveau d’exploitation que les petits de ce milieu doivent subir de la part des donneurs d’ordre et je compatis. J’ai déjà lu sur ces thèmes, faut croire que les médias en parlent aussi. (mais j’imagine aussi très bien la bêtise revancharde qui doit régner quand les petits mesquins ont enfin obtenu leurs avantages).



L’exploitation des intermittents par les producteurs & Cie n’est pas mon propos ni la question. Pas plus que la teneur scandaleuse des contrats qu’ils font signer aux artistes ou à leurs personnels. Mon propos, c’est l’exploitation des autres citoyens par les intermittents (via leur régime d’assurance).



Cela dit, entre les autres citoyens et les intermittents, il y a qui ? L’administration ! C’est donc plutôt elle que je pointerais du doigt. D’autant que je sais que tu n’as aucun pouvoir pour changer les choses et moi non plus et qu’il ne sert à rien de se plumer la tête.





PS1 : si vous voulez les dézinguer, il faut attaquer les avantages dont ils bénéficient de la part de la collectivité sans contrepartie financière ou taxe. C’est cette lieutenance qui les rend si puissants. Exigez que les (producteurs) payent pour chaque service que la collectivité leur rend gratuitement, et vous les verrez pâlir.



PS2 : globalement, les chiffres de 2011 ne doivent pas être brillants. Ils doivent proportionnellement être moins en défaveur (moins pires) des “intermittents du spectacle” puisque la part payées aux non-intermittents du spectacle augmente désormais beaucoup plus.









gavroche69 a écrit :



Je suis pratiquement sûr que si on prend une dizaine de personnes au hasard dans la rue, il y en aura au moins la moitié qui sera douée pour jouer la comédie.









  • 1 000 000



    Exact. On voit toujours les mêmes. On vieillit presque avec eux. Il n’y a quasi pas de concurrence. Et même quand il pourrait y en avoir, les portes ne s’ouvrent pas.



    Dernière affaire en date :



    je rêve qu’il se produise la même chose que l’arrivée de Free a produit dans le secteur du mobile, quand les “opérateurs historiques” ont du abréger leur bonne digestion.









korrigan2 a écrit :





  • 1 000 000



    Exact. On voit toujours les mêmes. On vieillit presque avec eux. Il n’y a quasi pas de concurrence. Et même quand il pourrait y en avoir, les portes ne s’ouvrent pas.



    Dernière affaire en date :



    je rêve qu’il se produise la même chose que l’arrivée de Free a produit dans le secteur du mobile, quand les “opérateurs historiques” ont du abréger leur bonne digestion.



    Hélas, ce système fonctionne parce que l’humain a besoin d’idoles, je ne sais pas trop pourquoi, mais il y a ce besoin pour une majorité d’admirer n’importe qui pour n’importe quoi … <img data-src=" />



    Ainsi on fabrique de véritables dieux vivants à partir d’individus dont le charisme oscille entre celui d’une huître avariée et celui d’un balais brosse usagé, tous domaines confondus. avec cependant une mention particulière pour le domaine sportif qui engendre beaucoup de ces “dieux” de pacotille…