Dans une entretien avec Marques Brownlee, Dennis Woodside, le PDG de Motorola, revient sur plusieurs sujets chauds comme les Moto X et Moto G, les deux derniers smartphones de la marque. Mais le patron de la succursale de Google revient aussi sur le projet Ara, le mobile modulaire.
Depuis qu'elle est sous le giron de Google, Motorola change quelque peu. La marque a lancé deux smartphones récemment : le Moto X, un smartphone hautement personnalisable et le Moto G, un modèle d'entrée de gamme vendu à partir de 179 euros. Le constructeur a aussi lancé un projet ambitieux, celui de produire un mobile modulaire, sur lequel il est possible de choisir chacun des composants, comme on le fait aujourd'hui sur un PC. Sous le nom d'Ara, ce projet reprend dans les grandes lignes le Phoneboks, un projet communautaire.
Moto X et Moto G pour répondre aux achats non subventionné
Dans un entretien avec Marques Brownlee, un blogeur américain, Dennis Woodside, l'actuel PDG de Motorola revient sur la génèse des deux smartphones lancés récemment. Ils ont tous les deux pour but de répondre à une problématique grandissante : l'achat de téléphone nu, sans subvention de la part des opérateurs. Ce phénomène s'est amplifié chez nous depuis l'arrivée de Free en France, mais c'est encore loin d'être le cas aux États-Unis. Tout du moins, il est difficile de se prononcer pour le marché de l'oncle Sam.
Moto G
Le PDG indique par ailleurs que si le Moto X n'a été lancé que sur le continent américain. C'est qu'il s'agit pour l'instant d'un test, et que d'autres choses sont prévues pour 2014 pour le reste du monde. Le site Moto Maker qui sert à composer son mobile doit être exporté et il faut aussi des moyens de production sur place pour pouvoir le fabriquer. Pour rappel, le Moto X est produit dans une usine implantée au Texas.
Projet Ara : des problématiques nombreuses, une sortie par an ?
Plus intéressant encore est le retour fait sur le projet Ara, le téléphone modulaire qui a été dévoilé en octobre dernier. Comme nous l'évoquions dans notre précédente actualité, ce projet est particulièrement ambitieux, mais le chemin parsemé d'embuches.
Si Dennis Woodside ne donne pas plus amples détails concernant une date approximative d'arrivée, il revient sur les différentes problématiques autour de ce téléphone, mais aussi de ses inconnues. C'est par exemple le cas du rythme de sortie de l'exosquelette, qui sert de base à la construction du mobile, et qui pourrait être sur un cycle annuel. Pour les composants, leur cadence devrait être plus soutenue. Reste à savoir si Motorola arrive bien entendu à fédérer d'autres marques (Intel, Qualcomm, etc.) autour de lui ou pas. Mais pour l'instant nous n'en saurons pas plus avec cet entretien, si ce n'est que Moto Maker pourrait être utilisé et qu'un protoype fonctionnel circulerait en interne, selon les dires de l'homme.
Les tablettes, quelles tablettes ?
Enfin, Dennis Woodside sera interrogé sur les tablettes, car Motorola n'a rien annoncé depuis que son entreprise a été rachetée par Google. L'homme indique pour l'instant sa société se concentre sur le marché du smartphone, un marché volumique. Il se contente de dire « stay tuned » lorsque le sujet des ardoises est évoqué. Il faut rappeller que les deux derniers produits de la marque n'ont pas vraiment brillé et que là encore, il y a tout à faire.
Reste à savoir si la société a aujourd'hui les moyens d'aller sur le marché des tablettes ou si Google ne préfère tout simplement pas garder ce type de produits à sa seule gamme Nexus.