Attaquée, l'offre 4G de Free Mobile est défendue par l'ANFR

Ma liberté de 4G

Alors que les concurrents mais aussi certains ministres français n'ont pas mâché leurs mots au sujet de la dernière offre 4G de Free Mobile, le patron de l'Agence Nationale des Fréquences (ANFR) a estimé que cette offre était « tout à fait légitime ».

Free 4G Paris

Le réseau 4G de Free Mobile dans la région parisienne

 

Avec seulement 700 sites à travers le territoire sur la bande 2600 MHz au 1er décembre 2013, les antennes 4G de Free Mobile ne sont pas accessibles à tout le monde. C'est bien entendu aussi le cas pour tous les autres opérateurs, même si Bouygues Telecom dispose d'une couverture non négligeable. Mais pour la concurrence ou encore certains ministres, les consommateurs ont tout intérêt à vérifier la qualité des offres ainsi que les différentes couvertures proposées avant de faire leur choix.

 

Mercredi dernier, Arnaud Montebourg et Fleur Pellerin ont notamment estimé qu'une « stratégie low-cost conduit nécessairement à un sous investissement dans les infrastructures, à une dégradation du service rendu et à des destructions d’emplois ». Des propos qui visent directement Free Mobile, dont la dernière annonce « apparaît comme un pari audacieux et risqué » pour les deux ministres.

« L'annonce de Free est tout à fait légitime »

Mais en lançant son offre avec plus de 700 supports, Free Mobile fait en réalité mieux que certains opérateurs lorsqu'ils ont déployé pour la toute première fois de la 4G l'an passé ou au début de cette année, avec à peine une poignée de villes concernées. Et au 1er novembre 2013, faut-il rappeler que SFR annonçait compter 718 supports 4G en service, dont une grande partie en 2600 MHz. Le décalage de Free Mobile avec ses concurrents est donc à nuancer, surtout pour un lancement.

 

« L'annonce de Free est tout à fait légitime : l'opérateur a bien des antennes 4G actives, il dispose même de 1445 autorisations. L'ANFR ne s'occupe pas des offres, qui sont la souveraineté complète des opérateurs » a d'ailleurs commenté Gilles Brégant, le patron de l'agence nationale des fréquences, selon La Tribune. Et selon lui, arriver sur un marché avec 700 supports n'a pas à pousser nos dirigeants à renforcer plus loin encore les contrôles déjà prévus : il y a « déjà beaucoup de régulation en la matière. Interdit-on la commercialisation d'une nouvelle marque de yaourts parce qu'elle n'est pas disponible partout ? Aux opérateurs de prendre le risque car c'est le consommateur qui tranchera s'il y a exagération ou tromperie. »

« L'annonce était imprévue »

Concernant l'arrivée surprise de l'opérateur, Gilles Brégant note que tout s'est décidé à la dernière minute, surprenant tout le monde, y compris l'ANFR. « Jusqu'à présent, Free déclarait des antennes dans la bande des 2,6 GHz mais ne les raccordait pas au réseau précise-t-il chez nos confrères de Clubic. Puis, il nous a communiqué massivement des mises en service d'installations la semaine dernière. Il s'agit donc d'un mouvement important mais pas inhabituel car les déclarations se font en général par paquets ». Le patron de l'ANFR ajoute toutefois que « la particularité de Free est qu'ils annoncent tôt la disponibilité de la 4G. L'annonce était donc imprévue. »


Au sujet du taux de couverture, comme nous l'avons maintes fois expliqué dans nos colonnes, le nombre de sites ou d'antennes est un indicateur, mais il ne peut en aucun cas être suffisant pour connaitre précisément les niveaux de couverture de chaque opérateur. En effet, deux autres critères sont à prendre en compte : les lieux où sont posées les antennes et les fréquences exploitées. Or, entre celles à 800 MHz, 1800 MHz et 2600 MHz, les différences de propagation et de pénétration ne sont pas négligeables. 1000 antennes chez l'un, ne valent donc pas forcément 1000 antennes chez l'autre.

 

« Les opérateurs utilisent chacun leurs propres recettes pour établir leurs taux de couverture, il est donc très difficile de comparer objectivement ces données » note Gilles Brégant chez ZDNet. L'occasion de rappeler que pour le moment, chaque opérateur publie sa propre carte de couverture, sans qu'aucune vérification externe soit réalisée par l'ARCEP. Tout du moins pour le moment. L'an prochain, un rapport devrait être publié par l'autorité. En attendant, il faudra donc faire confiance aux opérateurs, les yeux fermés.

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