Des représentants de Netflix invités à l'Élysée

Vers une arrivée en 2014 ?

Véritable serpent de mer depuis plusieurs années maintenant, l'arrivée de Netflix en France continue de faire couler beaucoup d'encre. Si nous ne savons pas encore si le service va enfin poser ses valises dans l'Hexagone, l'agence Reuters indique que deux représentants de l'entreprise américaine ont été invités à l'Élysée afin notamment de discuter des conditions juridiques propres à la France.

netflix

La Belgique et l'Allemagne avant la France ?

« Nous nous concentrons sur les marchés où l’Internet haut débit est avancé et où le contexte économique nous est favorable. En France, pour l’instant, le marché est un peu trop régulé. » La phrase date désormais de plus de deux ans et a été formulée par Ted Sarandos, le patron de la branche acquisition de Netflix. Depuis, la situation en France a peu évolué, et l'Américain a étendu ses tentacules dans des dizaines de pays. Présent sur la quasi-totalité du continent américain, il propose aussi ses services dans plusieurs pays d'Europe, dont le Royaume-Uni, les territoires scandinaves, ou encore les Pays-Bas (depuis peu).

 

Après une forte expansion internationale ces dernières années, Netflix a toutefois mis le pied sur le frein, la faute à des coûts trop élevés. Désormais, le service cible au compte-goutte les territoires où il proposera ses services. En 2013, seuls les Pays-Bas ont ainsi pu profiter de son développement. Mais cela ne signifie pas pour autant que le service de vidéo à la demande illimitée compte s'arrêter là. Bien d'autres pays européens, comme l'Allemagne, la Belgique, l'Italie, l'Espagne, et bien sûr la France, l'intéressent au plus haut point. Selon Le Figaro, Netflix pourrait d'ailleurs arriver en Belgique en mai prochain, ainsi qu'en Allemagne l'été et en France cet automne. Ces informations ne sont toutefois pas officielles et sont donc à prendre avec un certain recul.

La chronologie des médias à revoir

Mais pourquoi Netflix n'a-t-il toujours pas posé ses valises dans le pays des frères Lumière ? Comme déclaré par Ted Sarandos, le problème numéro un en France est la régulation. Alors qu'outre-Atlantique ou encore outre-Manche, le service peut proposer à ses abonnés des films récents (d'un an voire parfois moins), dans l'Hexagone, il faudra attendre au moins trois longues années pour les mêmes contenus. C'est la fameuse chronologie des médias, qui passent du cinéma à la télévision payante puis gratuite, sans oublier la vidéo à la demande (à l'unité), les DVD et les Blu-ray, etc. La vidéo à la demande illimitée étant en bas de la chaîne, il lui faut donc attendre trois longues années, soit tout de même près de 1100 jours.

 

Ces dernières années, une remise en question de cette chronologie des médias est toutefois sur toutes les lèvres. Passer de 36 à 18 mois a notamment été proposé par le rapport Lescure, et certains contenus, en cas d'insuccès, pourraient même faire l'objet de dérogation afin d'arriver plus rapidement encore sur les services de vidéos à la demande. Une avancée réelle qui pourrait permettre au secteur de décoller, pour le bonheur des acteurs actuels comme Canalplay Infinity, FilmoTV, Vidéofutur, et JOOK Vidéo, mais aussi Netflix, qui en profiterait pour lancer ses services. Mais à l'heure actuelle, le délai est toujours de trente-six mois et nous ne savons pas précisément quand un éventuel changement aura lieu.

Quid du financement et de la TVA ?

Selon nos confrères, la chronologie des médias n'est pas le seul problème pour Netflix, ce qui pourrait expliquer son invitation à l'Élysée. En effet, l'Américain, afin d'être à armes égales avec ses concurrents français, se devra de financer la création cinématographique. Il devra aussi proposer des sous-titres à ses contenus anglophones. Enfin, il lui est vivement conseillé de s'établir en France et de payer la TVA locale, et non de passer par des pays plus intéressants comme le Luxembourg.

 

Reste que d'après Le Figaro, les responsables politiques mais aussi les professionnels du cinéma ne sont en aucun cas opposés à l'arrivée de Netflix, qui pourrait permettre de lutter contre le téléchargement illégal grâce à une offre légale attractive, à l'instar des services de streaming audio.

 

Rappelons enfin qu'en juin dernier, alors que son entrée dans le marché néerlandais était annoncée, Jonathan Friedland, le directeur de la communication de Netflix, avait déclaré selon BFM que « Netflix n'a actuellement aucun projet de lancement en France ». Six mois plus tard, le service est reçu à l'Élysée. Cela signifie-t-il qu'il a changé son fusil d'épaule ou qu'il tente de négocier certains aménagements afin de faciliter son arrivée ? Réponse l'an prochain.

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