La Hadopi tente d’appréhender les stratégies d'accès aux oeuvres sur le Net

La Hadopi tente d’appréhender les stratégies d’accès aux oeuvres sur le Net

La stratégie de l'échec

Avatar de l'auteur
Xavier Berne

Publié dans

Droit

02/12/2013 8 minutes
45

La Hadopi tente d’appréhender les stratégies d'accès aux oeuvres sur le Net

Même si elle sait ses jours comptés, la Hadopi continue de montrer qu’elle travaille. L’institution multiplie ainsi la publication d’études sur la consommation d’œuvres culturelles sur Internet. La dernière en date porte sur les « stratégies d'accès aux oeuvres dématérialisées ».

Comment les internautes français accèdent-ils aujourd’hui aux œuvres culturelles dématérialisées, que ce soit des films, de la musique, des ebooks... ? Il faut dire que les chemins sont nombreux : streaming, téléchargement, etc. Tantôt licite, parfois illicite... Afin de cerner avec davantage de précision ces « stratégies d’accès », mais aussi dans l’espoir de détecter les usages qui devraient se développer dans un futur galopant, la Hadopi a confié à l’institut CSA (à ne pas confondre avec l’autorité administrative du même nom) la charge de mener une étude sur le sujet. À l’appui d’une étude quantitative réalisée en ligne auprès de 1 434 personnes, mais aussi d’entretiens semi-directifs effectués avec 12 personnes en avril 2013, la Rue du Texel a livré vendredi la synthèse de ces travaux (PDF).

 

À noter que cette étude s’intéresse uniquement à la consommation de musique, de films et de séries TV dématérialisés, en ce que ce sont parmi les types d’oeuvres les plus consommées.

 

stratégies consommation étude

Première étape : le renseignement

Avant de penser à se procurer une œuvre via Internet, encore faut-il l’identifier. Dans la majorité des cas, les internautes ont déjà une idée de ce qu’ils cherchent à écouter/visionner. C’est notamment le cas en matière de séries (70 % des gens déclarent savoir à l’avance ce qu’ils espèrent trouver), un peu moins s’agissant de musique (57 %) et de films (55 %).

 

Quand ils n’ont pas d’idées, les internautes se tournent vers un ou plusieurs sites qu’ils connaissent et qui leur permettent de profiter directement d’œuvres culturelles - que ce soit de manière licite ou non. Ils font également confiance aux sites d’information et aux moteurs de recherche (Google, Bing,...). L’étude de la Hadopi constate à cet égard que « la méthode qui consiste à se rendre d'abord sur un site licite (ex: Allociné, Deezer...) pour trouver des idées de biens à consommer ensuite de manière illicite est assez répandue auprès des consommateurs illicites ». Elle en déduit qu’il existerait ainsi « un besoin et des capacités d’information que les sites illicites ne seraient pas en mesure de fournir ».  

 

Plus de 70 % des consommateurs illicites de films, musique et séries déclarent s’être déjà rendus sur un site licite pour avoir une idée d’œuvre à pirater. Ils sont 35 % à reconnaître le faire au moins une fois par semaine s’agissant de la musique, 27 % pour les films, et 25 % en matière de séries.

Deuxième étape : l’accès aux œuvres

L’étude conclut à la mise en œuvre de trois types de stratégies. Tout d’abord, les stratégies dites de repli, celles mises en œuvre par les internautes lorsqu’ils ne trouvent pas l’œuvre recherchée. Ils peuvent par exemple attendre que le film, la série ou le morceau de musique convoité finisse par émerger sur le Net. Ils ont également parfois recours à un proche « référent », plus à même de leur transmettre le bien en question. Mais la Hadopi ne donne pas de chiffre sur ça. Cependant, elle insiste sur le fait qu’environ un tiers des consommateurs a déclaré aller sur des sites illégaux « uniquement » parce qu'ils n’avaient pas trouvé ce qu’ils cherchaient sur un site légal.

 

stratégies consommation étude

 

Justement, lorsqu’ils ont recours à une consommation illicite, l’étude affirme que se mettent en place des stratégies de contournement. L’objectif ? Que ces pratiques présentent le moins de risques possibles d’un point de vue légal. Ils sont ainsi 27 % à reconnaître avoir déjà utilisé un lien depuis un réseau social. 18 % ont déjà eu accès à une œuvre à partir « d'un lien illégal qui [leur] a été envoyé par email, par SMS ou MMS ». 17 % déclarent avoir déjà utilisé un VPN.

 

Troisièmement, l’étude revient sur les « stratégies de partage ». Autrement dit : comment les biens culturels sont-ils échangés entre les personnes ? Force est de constater que le « piratage de proximité » reste prégnant. 65 % des individus interrogés ont ainsi déclaré avoir déjà reçu d'une autre personne une clé USB, un CD, DVD ou disque dur externe sur lequel avaient été copiés de la musique, des films ou des séries. Ils sont 56 % a reconnaître avoir déjà « donné » des fichiers à d’autres via cette même technique. Ce taux grimpe tout particulièrement chez les 15-24 ans : 76 % ont déjà « reçu », 69 % ont déjà « donné ».

 

stratégies consommation étude

 

Mais le partage peut également se faire via le Net. 23 % des personnes interrogées ont par exemple affirmé avoir déjà mis à disposition une œuvre via un logiciel de peer-to-peer. Autre illustration : ils sont 16 % a avoir déjà envoyé par email, par SMS ou MMS « un lien permettant d'accéder illégalement à un bien culturel ».

Troisième étape : la consommation des œuvres

Quel est le principal mode de consommation des séries, de la musique et des films - lorsqu’ils se trouvent sous forme dématérialisée ? Selon l’étude de la Hadopi, « le streaming est le mode de consommation privilégié des œuvres, notamment la musique ». 80 % des consommateurs d’au moins un de ces trois types d’oeuvres a déjà utilisé au moins une fois par mois ce mode d’accès. 20 % utilisent le streaming « tous les jours ou presque », 18 % trois à cinq fois par semaine, et 19 % une à deux fois par semaine. Les internautes se tournent vers le streaming pour trois principales raisons : « c’est facile »,  parce qu'ils n’ont pas envie de conserver un fichier, et cela leur permet d’accéder rapidement à l’œuvre.

 

stratégies consommation étude

 

Les travaux menés par l’institut CSA se sont au passage penchés sur l’utilisation des différents programmes ou services permettant de capturer un flux streamé afin de conserver un fichier sur son ordinateur (YouTube-to-mp3, DownloadHelper, etc.). Il apparaît ainsi que 37 % des consommateurs ont déjà utilisé un convertisseur pour transformer une chanson ou un clip en un fichier audio ou vidéo. Ce taux monte même à 53 % pour les internautes avouant au moins une pratique illicite. S’agissant des captures de films ou de séries, l’on tombe à 18 % des personnes ayant déjà utilisé un « rippeur » à cette fin.

 

Après le streaming, le téléchargement. Alors que 80 % des consommateurs déclaraient avoir déjà utilisé au moins une fois par mois le streaming comme mode d’accès, l’on tombe à 57 % s’agissant du téléchargement (qu’il soit légal ou non). Seuls 7 % y ont recours tous les jours ou presque, 10 % trois à cinq fois par semaine et 14 % une à deux fois par semaine. Les raisons de cette utilisation sont différentes du streaming. C’est en effet l’envie de conserver le fichier qui pousse tout d'abord les internautes à privilégier ce type de pratique. Vient ensuite la volonté de pouvoir écouter ou visionner l'œuvre sans interruption, puis la qualité.

 

stratégies consommation étude

 

Qu’advient-il ensuite des œuvres « consommées » ? Selon les conclusions de l’étude, « les uns semblent les archiver dans une démarche de "collectionneur" (logique de stock), souvent au moyen d’un gros disque dur et éventuellement d’un petit disque dur qu’ils peuvent emporter lors de leurs déplacements », tandis que « les autres semblent les supprimer au fur et à mesure dans une démarche de "consommateur" (logique de flux) ».

Et après ?

L’étude impose sa conclusion : le streaming s’avère être « un mode de consommation d’avenir ». 73 % des sondés ont ainsi affirmé qu’en matière d’accès illicite aux œuvres, l’on « cherchera de plus en plus à consommer les œuvres sur Internet en streaming ». Sauf que rappelons-le : le streaming n'entre pas dans le giron de la riposte graduée, qui demeure cantonnée aux échanges en peer-to-peer...

 

Hasard du calendrier, cette mise à l’index du streaming est apparue le lendemain d’une décision de justice très attendue : celle concernant la galaxie Allostreaming. Le tribunal de grande instance de Paris a en effet ordonné aux principaux FAI, pour une durée d’un an, le blocage de 15 sites dont dpstream.tv et allostreaming.com (voir notre article).

 

Ceci survient surtout alors que Mireille Imbert-Quaretta, présidente de la Commission des droits de la Hadopi, finalise son rapport contre le streaming et le téléchargement direct illicites, et plus largement les contrefaçons commerciales, lequel devrait s’inspirer en grande partie de ses précédents travaux sur le sujet (voir notre dossier). Ses conclusions sont quoi qu'il en soit attendues par la ministre de la Culture pour le mois prochain. 

Écrit par Xavier Berne

Tiens, en parlant de ça :

Sommaire de l'article

Introduction

Première étape : le renseignement

Deuxième étape : l’accès aux œuvres

Troisième étape : la consommation des œuvres

Et après ?

Le brief de ce matin n'est pas encore là

Partez acheter vos croissants
Et faites chauffer votre bouilloire,
Le brief arrive dans un instant,
Tout frais du matin, gardez espoir.

Fermer

Commentaires (45)


Contenu du rapport qu’ils rendront dans un an et demi :




  • La disquette.








Inny a écrit :



Contenu du rapport qu’ils rendront dans un an et demi :




  • La disquette.





    Tu est de mauvaise langue c’est un sujet sérieux!!!

    <img data-src=" />



    D’ailleurs dans un an et demi ils ne pourront rien envoyer car ils se rendront compte que le minitel ne fonctionne plus…



    <img data-src=" />





L’étude impose sa conclusion : le streaming s’avère être « un mode de consommation d’avenir »





Bon eh bien pour une fois ce rapport a une bonne conclusion…pour un rapport qui sortirait en 2006…


Purée mais je rêve, ils sont entrain de faire des études de marchés avec notre pognon.

Mais qu’ils aillent se faire f, ils ont pas assez les moyens les ayants droits ?


Et aucun questionnement relatif à la qualité de l’offre légale…








corsebou a écrit :



Tu est de mauvaise langue c’est un sujet sérieux!!!

<img data-src=" />



D’ailleurs dans un an et demi ils ne pourront rien envoyer car ils se rendront compte que le minitel ne fonctionne plus…



<img data-src=" />





C’est bien dommage, c’est bien pratique pour traquer les personnes avec 2 magnétoscopes qui copie les VHS !



Bon, bien que l’on sent la volonté de sauter sur le streaming (au vu de la conclusion), volonté qui va dans la continuité des dernières actions de l’état ces dernières années, ça commence aussi a accepter le piratage comme une phase de découverte des oeuvres. La dessus, je trouve bien dommage qu’il ne sépare pas, série, film et musique. Autant pirater un film, c’est rare qu’on l’achète derrière (je ne suis pas fan de visionner plusieurs fois un film), autant une série ou un artiste, le piratage fait partie de la découverte.

Game Of Trone est l’exemple de la série qui s’est répandu grâce au piratage massif.



Le truc drole c’est qu’il suffit d’ouvrir les yeux pour voir le problème,mais non, c’est trop simple, vaux mieux faire une étude…

Perso si je trouve pas un truc sur les differents VODs illimités que j’utilise (Canal +/sat à la demande, Canal Infinity) je vais chercher “ailleurs” sans arrière pensé; je paye suffisement comme ça.

Exemple récent : je tombe un peut par hazard sur la série Homeland sur Infinity et je ne trouve qu’une saison sur les 3, en SD pourri et en VF? WTF?!?

Si ils veulent que les gens payent, et continu à payer, il va falloir faire un sacré éffort sur la dispo et la qualité des “produits culturels” (lol) porposés.

(et faire enfin sauter cette connerie de chronologie des médias qui ne sers absolument à rien dans le monde actuel.)


On peut savoir le prix de la facture pour pondre ce que tout le monde sait ?




Le tribunal de grande instance de Paris a en effet ordonné aux principaux FAI, pour une durée d’un an, le blocage de 15 sites dont dpstream.tv et allostreaming.com



Ha ? Ca fonctionne toujours chez moi.<img data-src=" />








bat79a a écrit :



On peut savoir le prix de la facture pour pondre ce que tout le monde sait ?





8 millions d’euros.<img data-src=" />









Zyami a écrit :



Purée mais je rêve, ils sont entrain de faire des études de marchés avec notre pognon.

Mais qu’ils aillent se faire f, ils ont pas assez les moyens les ayants droits ?





Les zayandroits sont tout pauvres à cause des vilains pirates.<img data-src=" />





Cependant, elle insiste sur le fait qu’environ un tiers des consommateurs a déclaré aller sur des sites illégaux « uniquement » parce qu’ils n’avaient pas trouvé ce qu’ils cherchaient sur un site légal.



34 % de consommateurs qui vont petit à petit se dire :” pourquoi payer puisque je peux l’avoir gratuitement ?” et au final, ce ne sera plus seulement pour les oeuvres qu’ils ne peuvent pas trouver dans l’offre légale.

Qui a bu, boira.<img data-src=" />

C’est bel et bien la pauvreté et la qualité, le prix de l’offre légale moisie le problème.








Ricard a écrit :



34 % de consommateurs qui vont petit à petit se dire :” pourquoi payer puisque je peux l’avoir gratuitement ?”







Pourquoi repayer puisqu’on a déjà payé ? (RCP).









Ricard a écrit :



8 millions d’euros.<img data-src=" />









C’est beau ! heureusement que c’est la crise ! Sinon ils auraient facturés plus ?









bat79a a écrit :



C’est beau ! heureusement que c’est la crise ! Sinon ils auraient facturés plus ?





Nan, c’est leur budget annuel, qui ne sert qu’à faire des conneries comme ça.<img data-src=" />









Zyami a écrit :



Pourquoi repayer puisqu’on a déjà payé ? (RCP).





Aussi.<img data-src=" />



“merci, Dr Obvious !”


Ca montre bien que s’il y a avait un site avec de l’info/critique sur les œuvres + la possibilité immédiate de le télécharger/streamer légalement et à coût raisonnable sur ce même site, les gens n’iraient pas le chercher sur un site illégal.



Mais ça, on a bien compris que les ayant tous les droits n’ont pas envie de l’entendre : ce n’est pourtant pas les études, explications dans ce sens qui manquent…

C’est pourtant simple de mettre fin au piratage : une offre légale de qualité et accessible. Après tu auras 2 3 irréductibles mais osef.

Mais non on préfère criminaliser le client… je ne connais pas d’autres domaines où les fournisseurs accusent leurs propres clients de voleur (hé oui, en plus ils se trompent délibérément de “libellé” : contrefacteur serait plus exact, mais bon on n’est pas à une aberration près).

Un jour y aura peut-être une major plus intelligente qu’une autre… qui sait…


Ce n est pas parce que “on” le sait que d une part c’est vrai et d autre part tout le monde le sait. Petite comparaison avec le monde dû médicament : il n y aurait aucune étude avant là mise sur le marché ? ce sont les laboratoires qui vont être contents!








Zyami a écrit :



Pourquoi repayer puisqu’on a déjà payé ? (RCP).







Parce que la RCP n’a rien à voir avec le fait d’avoir le droit de récupérer illégalement des œuvres sur le net.







NonMais a écrit :



Ca montre bien que s’il y a avait un site avec de l’info/critique sur les œuvres + la possibilité immédiate de le télécharger/streamer légalement et à coût raisonnable sur ce même site, les gens n’iraient pas le chercher sur un site illégal.



Mais ça, on a bien compris que les ayant tous les droits n’ont pas envie de l’entendre : ce n’est pourtant pas les études, explications dans ce sens qui manquent…

C’est pourtant simple de mettre fin au piratage : une offre légale de qualité et accessible. Après tu auras 2 3 irréductibles mais osef.

Mais non on préfère criminaliser le client… je ne connais pas d’autres domaines où les fournisseurs accusent leurs propres clients de voleur (hé oui, en plus ils se trompent délibérément de “libellé” : contrefacteur serait plus exact, mais bon on n’est pas à une aberration près).

Un jour y aura peut-être une major plus intelligente qu’une autre… qui sait…







Depuis le temps qu’on le dit, ça va bien finir par arriver un jour… peut être… <img data-src=" />









durthu a écrit :



Parce que la RCP n’a rien à voir avec le fait d’avoir le droit de récupérer illégalement des œuvres sur le net.





Merci. <img data-src=" />

J’ai eu la flemme de le répéter encore une fois !



Et quid du retour dans l’économie suite au piratage?

Game Of Trone: 3 épisodes vu en illégal

-&gt; j’ai acheté les 3 éditions intégrales et je me suis régalé à la lecture (même si certains passages sont pas des plus intéressants).



Donc, oui le piratage est une façon d’accéder à la consommation LEGALE.




la méthode qui consiste à se rendre d’abord sur un site licite (ex: Allociné, Deezer…) pour trouver des idées de biens à consommer ensuite de manière illicite est assez répandue auprès des consommateurs illicites





Il faut interdire Deezer et Allociné qui poussent au piratage en donnant des infos sur les “biens” culturels!!!!





….heeeeu, j’ai bon?


Sur qu’elle continue a travailler rien foutre avec notre pognon elle protège seulement ses œuvres “bancaire” , 1 dans la poche 2 les niques tous, les contribuables….



Bref encore de l’argent gaspille pour en engraisse certains autres…



<img data-src=" />


Hadopi fait penser aussi a Haute Autorite Des Omni Potents Incapables…



<img data-src=" />








durthu a écrit :



Parce que la RCP n’a rien à voir avec le fait d’avoir le droit de récupérer illégalement des œuvres sur le net.







Il n’y a pas si longtemps, la notion de léicité de la source concernant l’exception à la copie privé n’était pas présente dans la loi. Partager une oeuvre via internet rentrait donc dans ce cadre et les ayants droits ont utilisé les chiffres du piratage pour faire valoir des augmentations de la RCP.

Maintenant, aujourd’hui, on est d’accord que ce point a été clarifié et que ça n’a plus rien avoir (mais la RCP n’a pas baissé pour autant <img data-src=" />).




marrant de lire exactement le contraire de ce que les autres sites ont repris … à savoir que 23 des gens déclarent ne pas aller sur les sites légaux par manque d’offre légale mais juste parce que c’est gratos, pci insiste sur le tiers restant …. bizarre :p


d’abord :

…la Hadopi continue de montrer qu’elle travaille…

et ensuite :

…la Hadopi a confié à l’institut CSA (…) la charge de mener une étude sur le sujet.

en fait ils ne travaillent pas beaucoup. Ils délèguent… avec notre argent. autre sujet lire le dossier de Linux pratique essentiel, on en apprends de bonnes sur la Hadopi.








megabigbug a écrit :



. Partager une oeuvre via internet rentrait donc dans ce cadre et les ayants droits ont utilisé les chiffres du piratage pour faire valoir des augmentations de la RCP.







salut

éh oui, on a tendance à l’oublier* !



* un peu, trop vite à mon goût !

(mais, bon ! ) <img data-src=" />









Tim-timmy a écrit :



marrant de lire exactement le contraire de ce que les autres sites ont repris … à savoir que 23 des gens déclarent ne pas aller sur les sites légaux par manque d’offre légale mais juste parce que c’est gratos, pci insiste sur le tiers restant …. bizarre :p







Ce n’est pas tellement PCi qui insiste sur le tiers restant mais bien HADOPI. La diapo affichée ici débute par “un tiers des consommateurs illicites déclarent privilégier un site licite lors de leurs recherches de bien immatériels mais se replier sur une stratégie illicite en cas d’échec”. Où est l’interprétation de PCi ?



D’ailleurs, c’est peut être bien ce que “les autres sites” ont repris qui est biaisé : indiquer qu’un tiers débute par le licite pour finir sur l’illicite n’indique en rien que les deux tiers restants ne pratiquent que l’illicite juste pour sa gratuité, n’est-ce-pas ?



Avis perso, il est grand temps que les “responsables” s’en occupent de ce tiers de bonhomme, ce sont bien eux les “réels” consommateurs. Lire “la taille des catalogues et la disponibilité des biens semblent avoir une incidence sur le mode de consommation”, ça me déprime… je ne peux pas croire qu’ils ne le découvrent que maintenant… “Semblent avoir une incidence”, “semblent avoir une incidence”… cela devrait être “a une incidence”









malock a écrit :



Avis perso, il est grand temps que les “responsables” s’en occupent de ce tiers de bonhomme, ce sont bien eux les “réels” consommateurs. Lire “la taille des catalogues et la disponibilité des biens semblent avoir une incidence sur le mode de consommation”, ça me déprime… je ne peux pas croire qu’ils ne le découvrent que maintenant… “Semblent avoir une incidence”, “semblent avoir une incidence”… cela devrait être “a une incidence”









“réels..” euh … on peut retrancher une bonne partie (genre pas mal d’habitués ici) qui mettent la main sur le coeur et déclament cela pour se donner une conscience alors qu’ils n’ont pas mis les pieds depuis 5 ans sur un site légal, déjà (les mêmes qui disent “j’attends netflix ou hulu mais les vilains ne veulent pas les laisser venir, bouh la chronologie des médias” … et les trouveront évidemment trop limités et chers si ils devienntnt disponibles ) …



Le fait de montrer que minimum 23 des gens ne changeraient rien à leurs habitudes avec une offre légale exhaustive est largement plus intéressant… mais chut, ça ne va pas avec la politique de la maison









Tim-timmy a écrit :



“réels..” euh … on peut retrancher une bonne partie (…) et les trouveront évidemment trop limités et chers si ils devienntnt disponibles ) …







Moui… Si tu le dis…







Tim-timmy a écrit :



Le fait de montrer que minimum 23 des gens ne changeraient rien à leurs habitudes avec une offre légale exhaustive est largement plus intéressant… mais chut, ça ne va pas avec la politique de la maison







Encore une fois, je ne vois nul part un indicateur qui montre que “23 des gens ne changeraient rien à leurs habitudes avec une offre légale exhaustive est largement plus intéressant”. J’ai peut-être réellement manqué quelque chose dans l’étude ?

Pour moi, dans cette étude, rien n’indique l’évolution du comportement des 23 face à une augmentation de la qualité de l’offre légale (ni même du premier tiers).









malock a écrit :



Moui… Si tu le dis…







un seul mot : drm





et bon le catalogue de séries/films est très très très (rajouter ici pas mal de “très” pour les séries) loin d’être complet…





Encore une fois, je ne vois nul part un indicateur qui montre que “23 des gens ne changeraient rien à leurs habitudes avec une offre légale exhaustive est largement plus intéressant”. J’ai peut-être réellement manqué quelque chose dans l’étude ?

Pour moi, dans cette étude, rien n’indique l’évolution du comportement des 23 face à une augmentation de la qualité de l’offre légale (ni même du premier tiers).





leur réponse équivaut à “je m’en fous de l’offre légale que ne consulte pas, je pirate” … donc oui, simple extrapolation, la qualité de celle-ci ne semble pas les intéresser, je les vois mal changer de comportement.



PS: au passage, lis l’étude, pci omet gentiment de souligner que le premier critère de choix cité est la gratuité, largement devant la légalité… ça règle le compte de l’offre légale pour une grosse et “réelle” partie des gens, et ça me semble quand même un des points importants de l’étude… mais chut, ça fait pas bien










Ricard a écrit :



Ha ? Ca fonctionne toujours chez moi.<img data-src=" />







Chez moi aussi <img data-src=" /> Et ce même avec les DNS d’orange ils sont pas pressés <img data-src=" />









Tim-timmy a écrit :



marrant de lire exactement le contraire de ce que les autres sites ont repris … à savoir que 23 des gens déclarent ne pas aller sur les sites légaux par manque d’offre légale mais juste parce que c’est gratos, pci insiste sur le tiers restant …. bizarre :p







(Vraies questions) : C’est pas parce que les gens en ont marre de payer cher (genre le ciné à 15€) pour quelque chose de mauvais ? Si on avait eu des offres correctes, aurait-on cherché la gratuité ?



Dans les raisons du “pourquoi” on sauvegarde sur le web, il y a aussi le fait que si on achète/loue un BluRay on ne peut pas forcément le lire (Linux).



Tant que l’illégal est plus facile que le légal il ne faut pas s’étonner de là où on en est.



Qu’ils commencent donc à retirer toutes ces saletés de DRM et on en reparlera.



Je pense que ces DRM sont de toute façon totalement “contre-productif” vu la facilité de trouver ce qu’on veut en ligne et la gêne qu’ils occasionnent.


1.628 divx plus tard… toujours rien <img data-src=" /> 6 millions d’euros de coût de fonctionnement… c’est ça ? <img data-src=" />



(à titre expérimental uniquement on est d’accord, les fichiers ont été supprimés depuis…)


qui veut faire du F2F ?








durthu a écrit :



Parce que la RCP n’a rien à voir avec le fait d’avoir le droit de récupérer illégalement des œuvres sur le net.





Pourtant, lorsque les AD prenaient en compte le téléchargement illégal dans le calcul de leurs barèmes, ça les gênaient pas plus que ça.

Et bizarrement, lorsqu’il fut établi que cette pratique était elle aussi illégale, le mode de calcul fut révisé pour garder la même enveloppe.



On peut toujours dire ce qu’on veut mais le fait est qu’on continu à payer pour le téléchargement illégal, malgré l’enfumage habituel qui veut nous laisser croire le contraire.<img data-src=" />



Tiens encore du fric jeté par les fenêtres ( et en temps de crise qui plus est ) …








choukky a écrit :



Pourtant, lorsque les AD prenaient en compte le téléchargement illégal dans le calcul de leurs barèmes, ça les gênaient pas plus que ça.

Et bizarrement, lorsqu’il fut établi que cette pratique était elle aussi illégale, le mode de calcul fut révisé pour garder la même enveloppe.



On peut toujours dire ce qu’on veut mais le fait est qu’on continu à payer pour le téléchargement illégal, malgré l’enfumage habituel qui veut nous laisser croire le contraire.<img data-src=" />







Je suis d’accord avec toi sur le principe mais aux yeux de la loi, la RCP n’est pas une “autorisation au téléchargement illégal”. C’est juste ce point que je voulais soulever.



Le collège chargé de décider le mode de calcul de cette RCP, nous a bien fait comprendre que peut importe les arguments, ils s’arrangeraient pour nous faire payer le montant qu’ils souhaitaient. Pour cela, il leur suffit de jouer non plus sur l’espace disque, mais sur le taux de compression de la musique par exemple (plus de compression = plus de musique = plus de RCP pour un même espace disque…)




Beaucoup de blablas ( coûteux et avec l’argent public, le nôtre ! ) pour revenir au même point : éradiquer la première liberté citoyenne, physique, que le genre humain a réussi à faire fonctionner en 5000 ans ( minimum) d’existence !… Ces censeurs ont jusqu’à présent échoué et il serait bon que çà continue !… On vit vraiment une époque formidable : nous sommes la première génération à bénéficier de ce bien inestimable , veuillons à ce qu’on ne nous l’arrache pas… comme on nous a pourri l’épopée astronautique !…





“Plus de 70 % des consommateurs illicites de films, musique et séries déclarent s’être déjà rendus sur un site licite pour avoir une idée d’œuvre à pirater. Ils sont 35 % à reconnaître le faire au moins une fois par semaine s’agissant de la musique, 27 % pour les films, et 25 % en matière de séries.”



D’où sortent ces chiffres? Qui va répondre à un sondeur qu’il fait du téléchargement illégal ? (Je verrais plutôt “piretoupire” qu’est-ce que c’est?). Ces chiffres sont tout simplement inventés : ces gens veulent faire croire qu’ils servent à quelque chose.








mp3yeur a écrit :



1.628 divx plus tard… toujours rien <img data-src=" /> 6 millions d’euros de coût de fonctionnement… c’est ça ? <img data-src=" />







divx ? ça s’utilise encore ?









shakil a écrit :



divx ? ça s’utilise encore ?





Apparemment oui <img data-src=" /><img data-src=" />