Trinity : AMD dévoile ses Athlon X4 et ses APU A4, A6, A8 et A10

Piledriver au rapport

Comme prévu, c'est aujourd'hui qu'AMD met sur le marché ses nouveaux APU de la génération Trinity destinés aux PC de bureau. En effet, cette architecture n'a rien de nouveau puisqu'elle est utilisée dans des ordinateurs portables depuis quelques mois, mais elle est enfin disponible pour tous via huit nouvelles références qui exploitent un socket entièrement nouveau : le FM2. L'occasion pour nous de voir ce que ce petit monde apporte.

AMD Trinity Desktop

Trinity : un nouveau socket incompatible avec le FM1, mais paré pour l'avenir

Commençons d'ailleurs par la plate-forme, et la mauvaise nouvelle sur laquelle AMD tente néanmoins de positiver : le socket FM2 est incompatible avec l'actuel FM1. Ainsi, il sera impossible de réutiliser votre APU ou votre carte mère actuels avec cette nouvelle génération, il faudra tout changer.

 

Du côté des différences physiques, cela se jouera à quelques broches déplacées afin d'éviter toute mauvaise utilisation, rien de plus. Mais le constructeur promet que cette fois, le socket est paré pour l'avenir et que la génération suivante sera parfaitement compatible.

 

  AMD Trinity Desktop AMD Trinity Desktop

 

Pour ce qui est de la dénomination commerciale, la distinction entre les deux gammes est simple : les Ax-3000 exploitent le socket FM1 contre le FM2 pour les Ax-5000. Du côté des Athlon II X4 qui en sont dérivés (sans partie graphique), on passe des modèles 600 aux 700.

AMD A85X : un chipset avec quelques ports de plus

Au passage, un nouveau chipset est dévoilé : l'A85X. Dans la pratique, celui-ci apporte surtout deux choses : le support du CrossFire (1x 16 ou 2x 8 en PCIe 2.0) et la présence de huit ports S-ATA 6 Gb/s contre six pour l'A75. Aucun changement par contre au niveau de l'USB.

 

AMD Trinity Desktop

 

AMD ne passe donc pas au PCIe 3.0 et ne propose pas de grande évolution, tout comme Intel. Le Texan a néanmoins l'avantage de proposer des puces qui gèrent nativement de nombreux ports, contrairement à son concurrent qui est toujours assez limité sur ce point.

Piledriver au coeur des nouveaux APU, avec deux modules au maximum

Nous ne reviendrons pas en détail sur les améliorations apportées au sein de Trinity, que nous avions déjà évoquées lors d'un précédent dossier. Les coeurs utilisés ne sont plus issus des Phenom, mais exploitent une amélioration de Bulldozer connue sous le nom de code Piledriver. Celle-ci se veut un peu plus efficace à fréquence égale et supporte des instructions telles que le FMA3/4 AVX, AES et XOP.

 

Du côté du cache L2, un module dispose de 2 Mo, avec un maximum de deux modules par APU, qui seront reconnus comme quatre coeurs pour le système. En effet, pour rappel, avec ses architectures récentes AMD dédouble certaines unités, mais pas d'autres afin d'améliorer l'efficacité de ses puces, comme nous l'avions détaillé au sein de cet article.

 

 

 

TurboCore 3.0 sera là pour la gestion des fréquences, qui sera de 3,8 GHz au maximum et 4,2 GHz en mode Turbo. Le contrôleur mémoire pourra pour sa part gérer les modules jusqu'à 1866 MHz ainsi que l'A.M.P. (AMD Memory Profile), un concurrent du XMP d'Intel qui sera intégré à des modules certifiés par le constructeur. Espérons que des produits supporteront les deux arriveront rapidement sur le marché.

Partie graphique : toujours le même mensonge sur la référence... 

Pour ce qui est de la partie graphique, on retrouve la triche habituelle. En effet, le constructeur évoque des Radeon HD 7000, mais il n'en est rien. En effet, alors que celles-ci exploitent une architecture GCN (Graphics Core Next) de dernière génération, il est ici question du VLIW4 des Radeon HD 6900.

 

Le support de DirectX 11 est bien de la partie, et un maximum de 384 unités de traitement à 800 MHz pourra être présent, soit un peu moins qu'une Radeon HD 6570 (480 unités à 650 MHz). Pour rappel, la Radeon HD 6550D de la gamme précédente, Llano, avait droit à 400 unités de Radeon HD 5000 à 600 MHz. Les performances pourraient donc assez peu évoluer, excepté en présence de tesselation, qui était le gros point faible de l'architecture précédente.

 

Les puces graphiques qui étaient intégrées dans Llano 

 

Le moteur de décompression UVD3 est toujours de la partie, ainsi que le support de l'OpenCL 1.2 sur lequel AMD continue de miser. Le tout pourra être complété d'une seconde Radeon HD 6000 d'entrée de gamme via la technologie Dual Graphics.

... mais le support natif d'Eyefinity est de la partie

AMD Trinity Desktop

 

Mais la vraie nouveauté de cette partie graphique est, outre le support du DisplayPort 1.2, l'arrivée de la technologie Eyefinity. Ainsi, nativement, trois écrans pourront être supportés avec la même limitation que sur les cartes graphiques : au moins un devra être connecté en DisplayPort à moins d'utiliser un adaptateur actif et quelques règles devront être respectées si l'on utilise une carte complémentaire.

 

Une fonctionnement qui sera plus souple que celui d'Intel qui impose la présence de deux DP pour permettre d'exploiter trois écrans. Un quatrième moniteur pourra être exploité via le Daisy Chaining du DP 1.2.

Une gamme toujours en 32 nm, mais qui se veut attractive et proposée de 50 à 120 €

Le tout continuera d'être gravé en 32 nm, AMD et GlobalFoundries n'ayant toujours pas décidé de passer sous cette limite pour leurs produits cette année, ce qui devrait alourdir ces puces dans la bataille à la consommation face aux solutions en 22 nm d'Intel (Ivy Bridge). Le Texan indique néanmoins avoir fait de nombreux efforts sur ce point, mais les TDP de ses puces restent compris entre 65 et 100 watts.

 

Voici les déclinaisons de la gamme annoncée aujourd'hui :

 

AMD Trinity Desktop

 

Comme on peut le voir, les A10 font leur apparition au-dessus des A8 qui étaient précédemment le haut de gamme. Une réorganisation qui devrait rapidement perdre l'utilisateur puisque les nouveaux A8 devraient être assez proches des précédents au niveau graphique (seulement 256 unités de traitement pour le GPU), contrairement au CPU qui gagne largement en fréquence.

 

De ce point de vue, on dépasse en effet les 4 GHz dans certains cas, uniquement en mode Turbo. Reste à voir ce que cela donnera dans la pratique, tant au niveau des performances que de la consommation.

 

Les A6 et A4, eux, ne disposent plus que d'un module et d'1 Mo de cache L2, avec une partie graphique dont la puissance sera divisée par quasiment 2 ou 3. Les Athlon X4 740 et 750K, eux, semblent se baser sur les A8 avec une gestion légèrement différente au niveau des fréquences et une partie graphique entièrement désactivée. Pour autant, leur TDP reste de 65 à 100 watts.

 

Du côté de l'overclocking, AMD propose toujours une gamme entièrement débloquée, dont la référence comprend un « K », comme chez Intel. Pour le moment, les tarifs officiels sont les suivants, ceux des Athlon n'ayant pas été communiqués :

  • A10-5700 / A10-5800K = 119,90 €
  • A8-5600K = 99,90 €
  • A6-5400K/ A8-5500 = 64,90 €
  • A4-5300 = 52,90 €

Nous reviendrons très bientôt sur les performances de cette nouvelle plateforme et nos amis de Prix du Net sont sur le coup pour la disponibilité des APU et des cartes mères chez les revendeurs.

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