SAP, Dassault et Sage restent les plus gros éditeurs de logiciels en Europe

SAP, Dassault et Sage restent les plus gros éditeurs de logiciels en Europe

Mais sans comparaison avec Microsoft ou Oracle

Avatar de l'auteur
Nil Sanyas

Publié dans

Économie

25/11/2013 4 minutes
29

SAP, Dassault et Sage restent les plus gros éditeurs de logiciels en Europe

Si le monde des logiciels est dominé par les Américains, avec en tête Microsoft et Oracle, au niveau européen, les éditeurs ciblant les professionnels arrivent à sortir du lot. Et depuis quelques années, un trio sort systématiquement du lot : l'Allemand SAP, le Français Dassault Systèmes et le Britannique Sage. Selon le Truffle 100 portant sur l'année 2012, ce top 3 n'a d'ailleurs jamais été aussi puissant, puisqu'il représente à lui seul 47 % du chiffre d'affaires du top 100 européen.

Truffle 100 logiciels europe 2012

 

Dans le secteur des logiciels, il existe des milliers de petites entreprises. Une poignée de très grandes sociétés captent néanmoins la majorité du chiffre d'affaires total du secteur. Grâce à son poids majeur à la fois chez le grand public et les professionnels, Microsoft sort du lot et peut se vanter d'être l'éditeur de logiciels numéro un au monde. Derrière, on retrouve essentiellement des éditeurs visant les entreprises. C'est le cas des Américains Oracle, IBM ou encore Adobe, mais aussi de la plupart des éditeurs européens. Et dans ce secteur, l'Allemand SAP est le seul à pouvoir s'opposer aux Américains du point de vue financier, avec un chiffre d'affaires d'un peu moins de 16 milliards d'euros, très loin devant Dassault Systèmes (1,85 milliard) et Sage (1,59 milliard).

SAP, un géant en Europe

Selon le dernier bilan du Truffle 100, le secteur a généré l'an passé un chiffre d'affaires record de plus de 41 milliards d'euros, en hausse de 9,2 %. À lui seul, SAP représente 39 % de ce total (un record), preuve de son importance, portée par de nombreux rachats réalisés ces dernières années, tels Business Objects en 2008, Coghead en 2009, Sybae en 2010, SuccessFactors en 2011, Ariba en 2012 ou encore Kxen, Ticket-Web et Hybris ces derniers mois. Si l'on rajoute Dassault Systèmes et Sage, le top 3 représente pour sa part 47 % du chiffre d'affaires du top 100, là encore un record. Et si l'on se penche sur les profits, les écarts sont encore plus béants, avec SAP réalisant 48 % des bénéfices du top 100, sachant que le top 3 en représente 58 % et les cinq premiers 65 %.

 

Concernant les pays européens les plus importants dans le secteur, nous retrouvons deux types de leaders. D'un point de vue financier, l'Allemagne, sans surprise, domine les débats avec plus de 20,3 milliards d'euros en 2012 (49,4 % du total européen), loin devant le Royaume-Uni (6 milliards d'euros) et la France (4,34 milliards d'euros). Les taux de croissance des entreprises de ces trois pays sont par contre bien différents. L'Allemagne a ainsi vu son chiffre d'affaires augmenter de 30 % en deux ans, contre à peine 4 % pour le Royaume-Uni et 25 % pour la France. Les progressions les plus impressionnantes sont toutefois à mettre au crédit des pays les plus petits, tels la Suède (+138 %), les Pays-Bas (+104 %) et surtout la Norvège (+177 %). Ces trois pays devancent ainsi largement des territoires pourtant plus importants comme l'Italie, la Pologne ou encore l'Espagne.

Plus d'entreprises en France et au Royaume-Uni

Si l'on regarde du côté du nombre d'entreprises présentes dans le top 100, l'Allemagne ne figure qu'en troisième position. En effet, avec 14 sociétés, nos voisins d'outre-Rhin figurent derrière la France (19 compagnies) et le Royaume-Uni (22). Parmi les principales entreprises françaises de ce top Truffle, on compte Dassault Systèmes, Sopra Group, Murex, Cegedim, Cegid, Axway, Linedata ou encore Avanquest Software. Notez que Gemalto, basé à Amsterdam, est comptabilisée comme une entreprise néerlandaise et non française.

 

Truffle 100 logiciels europe 2012

 

Du côté du nombre d'employés en Recherche et Développement (R&D) dans les logiciels, l'Allemagne domine évidemment les débats avec près de 23 800 salariés sur un total de 63 290 d'employés (un record). La France arrive en deuxième position avec quasi 10 000 emplois, suivie par le Royaume-Uni (8 375), les Pays-Bas (6 321), la Suède (4 503) et la Pologne (3 569). Les quatre premiers pays représentent plus des trois quarts des emplois en R&D dans les logiciels en Europe.

 

Notez enfin qu'aussi forts soient SAP, Dassault Systèmes et les autres grands éditeurs européens, le cumul du top 100 européen reste un nain. En effet, Microsoft à lui seul a généré plus de milliards l'an passé que tous les éditeurs européens réunis. Et Oracle a représenté 60 % du chiffre d'affaires du top 100 européen. Preuve qu'il y a encore beaucoup de travail avant que le continent puisse rivaliser avec l'Amérique.

Écrit par Nil Sanyas

Tiens, en parlant de ça :

Sommaire de l'article

Introduction

SAP, un géant en Europe

Plus d'entreprises en France et au Royaume-Uni

next n'a pas de brief le week-end

Le Brief ne travaille pas le week-end.
C'est dur, mais c'est comme ça.
Allez donc dans une forêt lointaine,
Éloignez-vous de ce clavier pour une fois !

Fermer

Commentaires (29)


Et VLC alors? <img data-src=" />




En effet, Microsoft à lui seul a généré plus de milliards l’an passé que tous les éditeurs européens réunis. Et Oracle a représenté 60 % du chiffre d’affaires du top 100 européen. Preuve qu’il y a encore beaucoup de travail avant que le continent puisse rivaliser avec l’Amérique.





Oui, on est mauvais en abus de position dominante ,dumping, pratiques anticoncurrentielles, patent trolling, corruption d’administration, évasion fiscale… en gros on a trop d’éthique <img data-src=" />


C’est quoi ce +100% sur la suede ?



edith : et sur les pays bas !!








caesar a écrit :



C’est quoi ce +100% sur la suede ?



edith : et sur les pays bas !!







Spotify ?









mkton a écrit :



Spotify ?







euh différence entre musique et édition de logiciel ? ^^





ce top 3 n’a d’ailleurs jamais été aussi puissant, puisqu’il représente à lui seul 47 % du chiffre d’affaires du top 100 européen.

plutôt 74,6% ?


Ah bah tout va bien dans ce secteur au vu du niveau de croissance des CA (même si ça ne fait pas tout car il faudrait les résultats d’exploitation).








amikuns a écrit :



plutôt 74,6% ?







Le “top 3” concerne les sociétés pas les pays :

Exemple : SAP = 39% du total mais l’Allemagne en représente 49%









polohb a écrit :



Le “top 3” concerne les sociétés pas les pays :

Exemple : SAP = 39% du total mais l’Allemagne en représente 49%







J’ai vu après, mais plus possible d’éditer.









caesar a écrit :



C’est quoi ce +100% sur la suede ?



TPB? <img data-src=" /><img data-src=" />



Au dela de l’allemagne, forte presence de toute l’europe du nord.


SAP, c’est une de ces usines a gaz !!! on a ca au boulot car toutes les usines du groupe ou presque l’utilise pour la gestion des stock, reception des mp, la qualité bref, tout ou presque, mais alors, c’est d’une lourdeur et d’un compliqué… (il y a d’ailleurs des trucs fait en // pour recupérer des valeurs plus rapidement car c’etait trop complexe avec SAP <img data-src=" /> )


SAP est une usine à gaz volontairement, cela permet une implémenté, de faire payer les sociétés pour du sav sous forme de prestation. Un cas d école d’arnaque aux entreprises.


Le 25/11/2013 à 18h 01







sylvere a écrit :



Oui, on est mauvais en abus de position dominante ,dumping, pratiques anticoncurrentielles, patent trolling, corruption d’administration, évasion fiscale… en gros on a trop d’éthique <img data-src=" />







<img data-src=" />









darkbobo a écrit :



SAP est une usine à gaz volontairement, cela permet une implémenté, de faire payer les sociétés pour du sav sous forme de prestation. Un cas d école d’arnaque aux entreprises.





Oui mais tu trouveras toujours des boîtes prêtes à ça… Et ça coûte une fortune.

Mieux vaut avoir différents softs bien pointus dans leurs domaines, que les pros aiment, et faire de l’intégration avec un service informatique en interne. Je dis ça, je dis…

Et je ne parle même pas du dev en interne, ou plus généralement, à façon. C’est pourtant ce qu’il y a de plus pertinent au niveau final/production. Mais pareil : dans les boîtes, on aime pas l’humain, alors on achète SAP, ou Sage dans des domaines peut-être plus ciblés.









sylvere a écrit :



Oui, on est mauvais en abus de position dominante ,dumping, pratiques anticoncurrentielles, patent trolling, corruption d’administration, évasion fiscale… en gros on a trop d’éthique <img data-src=" />





<img data-src=" /> C’est du second degré j’espère.

Comme le dit la marionnette de Chirac aux Guignols “La France, c’est le pays d’Arsène Lupin”



Plus sérieusement maintenant, le bluff fait aussi partie du système économique. Mais je peux t’assurer qu’à ce petit jeu-là (à part pour le roi du bluff peut-être:Intel), la France bluffe beaucoup plus que les Etats-Unis et c’est aussi pour cela qu’elle n’est pas si solide économiquement.









kade a écrit :



Oui mais tu trouveras toujours des boîtes prêtes à ça… Et ça coûte une fortune.

Mieux vaut avoir différents softs bien pointus dans leurs domaines, que les pros aiment, et faire de l’intégration avec un service informatique en interne. Je dis ça, je dis…

Et je ne parle même pas du dev en interne, ou plus généralement, à façon. C’est pourtant ce qu’il y a de plus pertinent au niveau final/production. Mais pareil : dans les boîtes, on aime pas l’humain, alors on achète SAP, ou Sage dans des domaines peut-être plus ciblés.







Y’a aussi le phenomene du DSI “lache”.

Celui qui se dit qu’il se fera pas taper sur les doigts en choisissant le leader du marché meme si ca coute une blinde et que le projet se vautre.

Par contre, faire un developpement interne avec des choix techniques plus adaptés financierement mais aussi fonctionnellement mais peut etre aussi plus risqués necessite de se justifier, mouiller la chemise et faire son boulot…



Il aurait pu faire gaffe aux couleurs du drapeau allemand : c’est noir-&gt;rouge-&gt;jaune et non noir-&gt;jaune-&gt;rouge

<img data-src=" />








KP2 a écrit :



Y’a aussi le phenomene du DSI “lache”.

Celui qui se dit qu’il se fera pas taper sur les doigts en choisissant le leader du marché meme si ca coute une blinde et que le projet se vautre.

Par contre, faire un developpement interne avec des choix techniques plus adaptés financierement mais aussi fonctionnellement mais peut etre aussi plus risqués necessite de se justifier, mouiller la chemise et faire son boulot…





Les solutions SAP sont des solutions clé en main aussi. Faire le dev en interne, cela prend du temps et des ressources que le DSI n’a pas forcement.









yeagermach1 a écrit :



Les solutions SAP sont des solutions clé en main aussi. Faire le dev en interne, cela prend du temps et des ressources que le DSI n’a pas forcement.







SAP, clés en main ? mes fesses…

Y’a une phase d’adaptation plus ou moins enorme suivant le metier faite uniquement par des consultants et des experts payés une fortune…

Si SAP etait “clés en main”, ca se saurait…



J’adore SAP ;)








KP2 a écrit :



SAP, clés en main ? mes fesses…

Y’a une phase d’adaptation plus ou moins enorme suivant le metier faite uniquement par des consultants et des experts payés une fortune…

Si SAP etait “clés en main”, ca se saurait…







je ne peux que confirmer, nous sommes dans ce même cas actuellement…100k€ pour simplement apprendre a réutiliser SAP, et encore c’est moyen comme présta.



clés en main ? mes fesses <img data-src=" />



A un certain niveau les soft CATIA de Dassault c’est quand même le top en modélisation 3D orienté industrie.

Cela reste un soft trop pointu pour être grand public et prendre des part de marché énorme en volume mais dans leur branche c’est le quasi un des meilleur.








yeagermach1 a écrit :



Les solutions SAP sont des solutions clé en main aussi. Faire le dev en interne, cela prend du temps et des ressources que le DSI n’a pas forcement.







<img data-src=" /> <img data-src=" />

vu comment mes collegues me parlent de l’ancien systeme et de SAP, le bordel qua ca a foutu lors de la transition, et moi comment je retourne dans mes notes pour faire 1 ou 2 truc que je fais de temps en temps (et encore je l’utilise très sommairement…)



ya des trucs de bien, mais le systeme en lui meme n’est pas du tout intuitif, bon c’est centralisé avec une bonne partie des usines à travers le monde… alors qu’avant non



quand aux ressources, ya des chances que le groupe pour lequel je bosse les aient laaaargement <img data-src=" />









KP2 a écrit :



Y’a aussi le phenomene du DSI “lache”.

Celui qui se dit qu’il se fera pas taper sur les doigts en choisissant le leader du marché meme si ca coute une blinde et que le projet se vautre.

Par contre, faire un developpement interne avec des choix techniques plus adaptés financierement mais aussi fonctionnellement mais peut etre aussi plus risqués necessite de se justifier, mouiller la chemise et faire son boulot…









En plein dans le mille, pour en cotoyer des dizaines, la psychologie du DSI est simple: Pas prendre de risque donc pas changer car changement = danger = risque pour ma carrière. ce que je peux comprendre









yeagermach1 a écrit :



Les solutions SAP sont des solutions clé en main aussi. Faire le dev en interne, cela prend du temps et des ressources que le DSI n’a pas forcement.







les clés en main ?

C’est du deuxième degré ? <img data-src=" />



Le 26/11/2013 à 15h 32







yeagermach1 a écrit :



Les solutions SAP sont des solutions clé en main aussi. Faire le dev en interne, cela prend du temps et des ressources que le DSI n’a pas forcement.





<img data-src=" />









caesar a écrit :



euh différence entre musique et édition de logiciel ? ^^







je ne sais pas ce qu’inclut le “secteur des logiciels”

je sais que l’appli Spotify ainsi que le site web sont des logiciels



^^









mkton a écrit :



je ne sais pas ce qu’inclut le “secteur des logiciels”

je sais que l’appli Spotify ainsi que le site web sont des logiciels



^^







Ouais mais je pense pas que la vente d’abo spotify soit considérer comme de la vente de logiciels.



Dans tout les cas cela n’explique pas le myiard en plus (il me semble que spotify c’est ds les 500 M )