Bien que les projets de voitures autonomes, c’est-à-dire pouvant se passer intégralement de conducteurs, se multiplient chez les constructeurs automobiles et les sociétés comme Google, beaucoup estiment qu’une commercialisation en masse n’est pas pour tout de suite. C’est d'ailleurs la conclusion d’un panel de spécialistes réunis par le Congrès américain.
L’idée d’une voiture qui se conduit toute seule n’a rien de neuf. De nombreuses expérimentations sont faites dans le domaine, l’une des plus connues étant évidemment celle de Google. Pour autant, en dépit de progrès prometteurs dans ce domaine, peut-on imaginer qu’un tel véhicule puisse se vendre l’année prochaine ou suivante ? « Non » répondent plusieurs experts et responsables de constructeurs automobiles.
Cette semaine, le Congrès américain a réuni un groupe constitué de personnes capables de donner une vision d’ensemble de cette technologie. Devant la Chambre des représentants, la question posée était simple : une commercialisation rapide est-elle envisageable ? Pour la plupart, il n’est pas raisonnable d’envisager une telle production avant 2020 au minimum, plus probablement au cours de la prochaine décennie.
Rien de vraiment concret avant une dizaine d'années
Évidemment, les enjeux sont colossaux. Les idées nourries de films tels que « I, Robot » ou « Minority Report » laissent imaginer un futur dans lequel les voitures prennent totalement en charge les automobilistes, les emmenant d’un point A à un point B. Des véhicules qui seraient entièrement électriques, non polluants et pris en compte dans un système de transit de masse pouvant éviter les accidents. Mais d’ici à la réalisation de ce rêve de science-fiction, il reste une longue route à parcourir, justement.
C’est précisément l’avis de Mike Robinson, l’un des responsables de General Motors, pour qui de tels véhicules « sont encore à une distance significative dans le futur ». Même son de cloche pour Raj Rajkumar, qui dirige un projet de recherche sur des voitures autonomes à l’université Carnegie Mellon et qui estime que de tels produits ne sont pas à envisager avant les années 2020. Alors que Google était curieusement absent de ce panel, seul Nissan s’est montré un peu plus audacieux en affirmant qu’un tel véhicule était prévu d’ici 2020 au plus tard.