Windows Phone 8 : un parc applicatif au niveau d'iOS et Android d'ici fin 2014

Oui, mais quel niveau ?

Il a suffi de quelques mois pour que la plateforme Windows Phone change réellement de visage. Ce travail se fait essentiellement grâce aux applications tierces, dont certains grands noms débarquent enfin sur le système mobile. Selon Joe Belfiore, en charge du produit chez Microsoft, le vide séparant Windows Phone 8 de ses concurrents sera comblé d’ici la fin de l’année 2014.

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Instagram, disponible depuis peu en bêta sur Windows Phone 8

Cercle vertueux, cercle vicieux 

L’écosystème logiciel d’une plateforme mobile peut être un cercle vertueux ou vicieux selon qu’il est plus ou moins fourni. Ainsi, le succès d’iOS et d’Android s’entretient pratiquement de lui-même : ce sont des plateformes utilisées, donc possédant une très large population de clients potentiels, les développeurs y publient leurs créations pour rencontrer le succès, alimentant ainsi l’offre applicative, et ainsi de suite. Apple et Google n’ont plus qu’à modifier doucement les API pour augmenter les possibilités petit à petit.

 

Dans le cas d’un système comme Windows Phone, le cercle a longtemps été inversé. Peu d’applications tierces n’encouragent pas les clients à se diriger vers la plateforme car elle est perçue alors comme limitée. La situation a bien entendu évolué, mais il faut que les smartphones, et notamment les Lumia, atteignent un pourcentage significatif de parts de marché pour déclencher un véritable intérêt chez les développeurs tiers. Notez que l’arrivée de grands noms tels que Flipboard (prévu pour bientôt), Vine et Instagram représentent également des déclencheurs significatifs.

Un retard comblé d'ici fin 2014 

Microsoft est conscient de ce que l’on appelle l’ « app-gap », autrement dit le vide qui sépare Windows Phone des deux géants qui le toisent. Joe Belfiore, qui dirige désormais le développement du système, l’a indiqué clairement sur Twitter : ce vide sera comblé d’ici la fin de l’année prochaine. Un programme ambitieux, mais encore faut-il savoir de quoi on parle exactement.

 

 

Le responsable peut aborder la problématique sous deux angles : le quantitatif, et le qualitatif. Le premier point est essentiellement basé sur un chiffre dont les utilisateurs se méfient maintenant pour la plupart : le nombre d’applications présentes sur une plateforme. Ainsi, en proposer des millions peut sembler attirant, jusqu’à ce que l’on plonge dans un océan d’applications vides, abandonnées ou très mal conçues. Le qualitatif est davantage tourné vers les applications qui ont déjà fait leurs preuves et qui, par leur absence sur Windows Phone, bloque les éventuels intéressés par une migration.

 

Il faut savoir également que le paysage général de Windows Phone va certainement beaucoup changer durant 2014, et c’est peut-être là la vraie signification du message de Belfiore. Même si l’on met de côté le rachat en cours de branche mobile de Nokia par Microsoft, il reste la grande rumeur actuelle : la fusion des boutiques d’applications de Windows Phone et Windows RT. De fait, le nombre d’applications proposées grimperait forcément en flèche, et ce pour les deux plateformes. Sans parler de l’attrait qu’une telle fusion pourrait représenter : un même code pour toucher les smartphones, tablettes et PC.

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