Avec le lancement de deux consoles de nouvelle génération à préparer simultanément, les éditeurs ont rarement été aussi occupés. Toutefois, si l'on se fie aux notes obtenues par les titres portés sur ces machines, le bilan semble plutôt mitigé, mais pour Ubisoft il ne faut pas se baser dessus pour juger du potentiel des nouvelles consoles.
Certains ont pu être déçus par les résultats obtenus par les jeux disponibles au lancement de la PlayStation 4 et de la Xbox One, et notamment du côté des graphismes qui ne trancheraient pas encore suffisamment avec ceux de la génération précédente. À ceux-là, Tony Key, le vice-président chargé des ventes et du marketing chez Ubisoft, n'a qu'un mot à leur répondre : patience.
« Pour l'instant, tous les éditeurs sont en pleine transition concernant leurs ressources de développement. Pour un jeu comme Assassin's Creed IV Black Flag, la plupart des ventes se feront sur les consoles de la génération actuelle (NDLR : PlayStation 3, Wii, Xbox 360). Nous ne pouvons pas faire une version pour PlayStation 4 ou Xbox One qui soit largement différente des autres, et la vendre en même temps » explique le responsable à nos confrères de GamesIndustry.
En clair, si les jeux multiplateformes portés sur PlayStation 4 et Xbox One ne sont pas à la hauteur des espérances sur le plan graphique, ce n'est pas à cause des capacités des consoles next-gen, mais à cause du parc de machines de la génération précédente encore en service. Les éditeurs doivent actuellement répartir leurs équipes entre les diverses versions de leurs jeux. À l'heure actuelle, ces derniers ont donc le choix entre mettre le paquet sur les générations actuelles et plus de 250 millions d'unités dans les foyers, ou sur les ventes potentielles des futures consoles.
Toutefois, l'homme pense que la situation devrait rapidement s'améliorer de ce côté-là, puisque l'éditeur croit que les ventes des Xbox One, Wii U et PlayStation 4 devraient rapidement décoller. « Notre sentiment est que la base de machines s'installera plus vite sur ces consoles que lors des générations précédentes. Dans les deux prochaines années, nous nous attendons à voir deux fois plus de ventes que sur la même période lors de la génération précédente. La raison en est simple, le dernier cycle était très long, donc il y a énormément de demande aujourd'hui », explique le dirigeant. Le rendez-vous est pris dans deux ans, où il sera effectivement temps de dresser un premier bilan des gagnants et des perdants de cette génération.