France 5 revient sur le bug présumé de Facebook, qui s'exprime sur sa page

Synchronisation des publications ? OK !

Une semaine après l'histoire du bug présumé de Facebook, et alors que la CNIL continue toujours son enquête, l'émission Médias, le magazine de France 5 revenait hier sur cet affolement qui en dit autant sur les réseaux sociaux que sur le traitement médiatique d'une telle « affaire ». Un moment choisi par Facebook France pour s'exprimer un peu plus... sur sa page.

La semaine dernière, le journal Métro indiquait en effet sur son site que des utilisateurs voyaient des messages privés apparaître sur leur mur, un « bug » alors confirmé par des membres de la rédaction. Bien que nous n'ayons pas pu sur le coup constater un tel problème, comme nous l'évoquions alors au sein de notre premier article sur le sujet, le web s'enflammait accusant Facebook de tous les maux.

La propagation d'une information démentie, le manque de confiance des utilisateurs

Alors même que la société de Palo Alto a démenti le problème (avec une certaine lenteur), le mal était fait et de nombreux utilisateurs continuaient de croire en son existence. La preuve selon certains que la foi en les réseaux sociaux est au plus bas, un point d'autant plus intéressant que chaque jour, les mêmes personnes qui manquent de confiance en ces services, les utilisent pour y publier statuts, photos et autres informations plus ou moins personnelles.

 

Facebook souci confidentialité

 

Sur le plateau de l'émission de Thomas Hugues, Médias, le magazine, un débat était organisé ce dimanche sur le sujet (11'55''). Étaient présents Jean-Marc Manach et Henri Verdier pour décortiquer notre comportement vis-à-vis des réseaux sociaux, mais aussi celui de la presse dans ce genre de cas. 

Le journaliste doit-il relayer une information, ou la vérifier ?

Dans l'enquête diffusée en prologue (12'47''), il sera question de la décision de Métro de publier son premier article pour « tenir informée la communauté Facebook » ne faisant ainsi que « relayer ce qui circulait déjà et enflammait déjà Facebook », Julie Mendel (13'27'') se défendant d'avoir voulu créer le buzz. Mais voilà, dès lors qu'une rumeur prend forme au sein d'un média reconnu, elle devient une information reprise par de nombreux confrères, avec les dérives que l'on avait pu remarquer alors.

 

 

L'équipe responsable de cette enquête pointera aussi du doigt les chaînes d'information en continu, qui diffusaient l'information alors même que Facebook avait déjà démenti tout problème, sans en faire mention et allant même jusqu'à parler de catastrophe. Une remarque aussi valable pour les journaux du lendemain.

 

Le gouvernement, qui s'est voulu réactif sur cette affaire, est aussi mis en cause. Fleur Pellerin ayant indiqué que les explications de Facebook France n'étaient alors pas suffisantes, tout en conseillant aux personnes concernées de porter plainte et en indiquant que la CNIL allait déclencher une enquête.

Le web responsable pour cause de suivisme généralisé des rédactions ?

Mais au final, tout s'est dégonflé ou presque. Annabelle Laurent, journaliste chez 20 Minutes, a pour sa part donné son sentiment en conclusion de cette affaire : « Je pense que la presse s'est plantée en général, qu'on a trop écouté Métro et qu'il y a une tendance au suivisme dans le web qui peut être dangereuse. Mais en même temps, on n'avait pas les outils pour vérifier ».

 

  Annabelle Laurent Facebook France 5

Crédits photo : France 5


Une réaction qui semble oublier la possibilité de mettre en cause une telle information, ou la possible utilisation du conditionnel. Et s'il était effectivement compliqué de vérifier la présence ou non d'un tel bug (la plupart des utilisateurs indiquant l'avoir remarqué ayant directement tout supprimé, par exemple), il était aussi possible de prendre le temps de chercher une explication à ces remarques.

 

Il était aussi simple de constater qu'un problème identique avait déjà été relevé à l'activation de la Timeline en Finlande par exemple, autant d'indices qui permettaient de mettre en doute la thèse du bug, ou tout du moins de la contextualiser, en attendant plus de détails.

B. Willis, la Banque de France et le bug Facebook : une suite de couacs... sans effets ?

Le web n'a d'ailleurs rien à voir avec cette incapacité à l'analyse, contrairement à la volonté de vouloir parfois aller trop vite comme l'ont montré récemment d'autres affaires comme celle du faux piratage de la Banque de France ou celle de Bruce Willis s'en prenant à Apple selon The Sun.

 

C'est d'autant plus vrai que d'autres médias se sont engouffrés dans ce faux bug, sans forcément publier de démenti par la suite. C'est d'ailleurs aussi le cas de la presse en ligne, qui, si elle a fait de manière plus ou moins franche son mea culpa dans des articles complémentaires, n'a pas systématiquement édité les articles de départ comme l'a fait remarquer Alice Antheaume (21'12'').

 

Chronique Facebook Bug Le Point

 

C'est le cas chez Métro (voir les articles complémentaires ici,  ou ), mais aussi au sein du site du Point (voir cet article) qui s'était surtout fait remarquer par la publication de l'un de ses chroniqueurs qui n'a, elle non plus, pas été éditée. Des exemples qui sont légion et qui poussent à s'interroger sur les pratiques du métier.

Une nouvelle légende urbaine autour de Facebook, qui communique... tranquille

Si Jean-Louis Missika a évoqué une sorte de légende urbaine, on s'amusera de voir que Facebook France a profité de l'émission pour donner le lien des « Mythes fréquents » et de ses « Bugs et problèmes connus ». En effet, bien que la société ait refusé l'invitation de Thomas Hugues, elle publiait à 13h30 (à la fin de l'émission, donc)  un message sur la page de ses bureaux français :

 

Vous pensez voir des messages privés apparaitre sur votre journal Facebook ? Que se passe-t-il réellement? 

Dans le nouveau format de journal, les messages privés sur Facebook ne figurent pas sur votre journal. Ils ne sont visibles que par vous et la personne qui vous a envoyé un message.

Les encadrés indiquant que « des amis ont publié sur votre journal », qui apparaissent dans les premières années de votre journal, comprennent uniquement du contenu que vos amis ont publié sur votre mur avant le journal, pour que vous et vos amis puissiez les lire. 

Pour mettre fin à la rumeur qui ferait croire que vos messages privés apparaissent sur votre journal et pour trouver des astuces pour vous aider à mieux utiliser Facebook, nous vous recommandons les pages d’aide suivantes :


https://www.facebook.com/help/369078253152594/
https://www.facebook.com/help/106105072867502/
https://www.facebook.com/help/202234683236398/

 

À noter : si vous le souhaitez, vous pouvez masquer les contenus affichés sur votre journal.

 

On y retrouve une question qui évoque la possibilité de voir des messages privés apparaître dans le journal, et l'explication donnée depuis : il s'agit de messages publiés sur votre mur. On s'étonnera de voir que c'est ce moment qui a finalement été choisi par la branche française de Facebook pour communiquer directement auprès de ses utilisateurs, qui ne semblent pas spécialement ravis à croire les quelques commentaires laissés.

 

Vous pourrez retrouver l'intégralité de l'émission pendant une semaine via ce lien, la vidéo n'étant pas intégrable. Attention, Silverlight est nécessaire à sa lecture. Une version Flash sera disponible sur Pluzz.

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