Alors que nous abordions hier les fonctionnalités prévues pour Chrome pour début 2014, voilà que Google publie une nouvelle version finale. Estampillée 31, elle apporte essentiellement la gestion des paiements en ligne, le client natif portable ainsi qu’une longue série de correctifs de sécurité.
Chrome 31 se fait essentiellement remarquer pour sa prise en charge des données bancaires. Comme certains logiciels ou extensions spécialisées se proposent de le faire, le navigateur peut retenir les données impliquées dans les paiements en ligne. Le bénéfice pour l’utilisateur est qu’il peut ressortir rapidement ces informations, notamment le numéro de la carte.
Cette fonctionnalité ne s’utilisera pas cependant de manière transparente avec la totalité des sites. Les développeurs web devront la prendre en charge via la fonction « requestAutocomplete() », donc en mettant à jour leurs sites. En outre, les champs texte ne se rempliront pas automatiquement, le site web n’ayant pas l’autorisation d’aller chercher ces données : l’utilisateur devra explicitement donner son autorisation. En outre, comme c’est toujours le cas, les trois chiffres au dos de la carte ne sont pas pris en charge, ce qui nécessitera donc de les entrer au clavier pour valider un achat.
En outre, cet important ajout n’est pas présent dans toutes les moutures. On le trouve ainsi dans la version Windows, puisqu’elle est la plus utilisée, ainsi que pour les systèmes d’exploitation maison, Android et Chrome OS. Cependant, OS X et Linux ne sont pas encore de la partie, même si un client pour le système d’Apple est bien en préparation et arrivera dans une future version.
Le Portable Native Client livré en standard
Chrome 31 embarque également Portable Native Client qui est, comme son nom l’indique, une version portable du Native Client. Estampillé PNaCl, il permet aux développeurs web de compiler leur code et de l’embarquer sur un site classique. Le client s’occupe alors de l'exécuter, avec les avantages d’un code natif et qui n’est donc pas interprété, en fonction de l’architecture présente sur la machine. L’intégration de PNaCl dans Chrome va sans doute mettre un peu plus en lumière cette technologie puisque toutes les versions du navigateur, y compris dans Chrome OS, seront ainsi capables de prendre en charge du code C ou C++. Des exemples sont disponibles par ici.
L’arrivée du client natif embarqué est une étape importante pour Google, qui espère d’ailleurs que les développeurs vont davantage s’y intéresser. La firme reconnaît tout de même un problème de taille : le fait que le Portable Native Client ne soit disponible que dans Chrome et Chrome OS. Dans un monde partagé où Internet Explorer et Firefox ont eux aussi de grandes parts de marché, Google indique que les applications PNaCl peuvent être utilisées sur les concurrents via l’API Pepper. Ce qui réclamera évidemment plus de travail pour les développeurs.
Chrome 31 permet également de corriger une longue série de failles, puisque ce ne sont pas moins de 25 brèches qui sont colmatées. Au moins six de ces failles sont critiques (la liste complète est inaccessible à l’heure actuelle) et comme d’habitude, des récompenses ont été attribuées, de 500 à 4 000 dollars. Notez que dans la foulée, le lecteur Flash intégré a lui aussi été mis à jour, passant en version 11.9.