Lors d'un entretien entre Nintendo et ses actionnaires, l'un d'entre eux a demandé à Satoru Iwata, l'actuel PDG du constructeur, s'il comptait faire comme un de ses concurrents, et « engager des dizaines de milliards de yens » pour s'attirer les faveurs d'éditeurs tiers pour la Wii U.
Alors que la guerre des consoles entrera dans une nouvelle phase d'ici quelques jours, avec le lancement de la PlayStation 4 et de la Xbox One. Nintendo est actuellement dans une position délicate puisque le constructeur n'a pas su profiter de son avance côté calendrier pour placer un nombre conséquent de Wii U dans les foyers. L'une des raisons les plus souvent invoquées pour justifier cela se situe du côté du catalogue de jeux proposés sur la console, même si cela est de moins en moins vrai au vu des sorties prévues pour cette fin d'année.
Inquiets, certains investisseurs en viennent donc à demander au géant nippon ce qu'il compte faire pour attirer les éditeurs tiers comme Electronic Arts sur sa plateforme. L'un d'entre eux s'interroge même sur la possibilité de signer de gros chèques afin d'attirer plus de monde. Une éventualité que Satoru Iwata, le PDG de Nintendo, balaie d'un revers de la main.
« Suivre et imiter les autres est typiquement le genre de raisonnement que Nintendo essaye d'éviter. Et même si nous ne voyons pas négativement le fait de renforcer nos liens avec les éditeurs, employer la même méthodologie que les autres constructeurs ne mènerait qu'a la forme la plus simpliste de concurrence comme une guerre des prix ou des dons qui ne cesseraient plus. Nous voulons garder une approche unique et bâtir des relations durables avec nos éditeurs tiers », explique le dirigeant.
Hors de question donc de taper dans la trésorerie pour faire venir les éditeurs, de peur que ces derniers finissent par y prendre goût. Il faudra donc faire preuve d'encore un peu de patience avant de voir débarquer certains blockbusters sur la console nippone, mais de toute façon, est-ce vraiment ce que les fans de Nintendo souhaitent ?