Et de deux. Après Grand Theft Auto V, Call of Duty Ghosts serait le deuxième jeu cette année à dépasser le milliard de dollars. C'est tout du moins ce qu'affirme aujourd'hui Activision, alors que son titre n'est disponible à la vente que depuis 24 heures, mais le diable se cache dans les détails.
La foule attendant pour Call of Duty : Ghosts lors de la Paris Games Week
Le milliard, le milliard, le milliard...
« Activision Publishing, une filiale détenue à 100 % par Activision Blizzard, Inc. vient d'annoncer aujourd'hui que la firme vient de vendre pour plus d'un milliard de dollars de Call of Duty Ghosts dans les boutiques du monde entier dès le premier jour de commercialisation ». Le communiqué est laconique, mais son contenu a de quoi surprendre étant donné qu'il a fallu attendre 15 jours pour entendre la même annonce concernant l'opus précédent l'an dernier.
Que s'est-il donc passé ? Les ventes de la cash-machine d'Activision ont-elles soudainement été multipliées par quinze ? Que nenni, l'astuce utilisée ici est la même que celle employée par Rockstar peu après le lancement de Grand Theft Auto V.
« Sell-in » contre « sell-through »
En effet, deux méthodes coexistent pour calculer le montant des ventes. La première appelée « sell-in » comptabilise l'ensemble des exemplaires envoyés aux grossistes et revendeurs. Ainsi si une grande chaîne de magasins comme Carrefour ou Micromania commandent 200 000 exemplaires, l'ensemble d'entre eux est pris en compte dans le calcul du chiffre d'affaires généré.
La seconde, le « sell-trough » ne tient compte que du nombre de produits qui ont effectivement été achetés par le client final. Si l'on reprend notre exemple de la chaîne ayant commandé 200 000 boites, mais qu'elle n'en a vendu que 60 000, le chiffre retenu par cette méthode devient 60 000 et non 200 000.
L'usage veut que les éditeurs communiquent leurs chiffres « sell-through », plutôt que les autres, mais visiblement les performances enregistrées par Grand Theft Auto V ont fait bouger quelques lignes chez Activision qui ne voulait certainement pas donner l'impression que son hit s'est moins bien vendu que celui de Rockstar.
Autre point à prendre en compte, les précommandes, qui en pratique ne peuvent pas vraiment être considérées comme des ventes effectuées le jour J, puisqu'elles sont effectuées bien plus tôt. Quoi qu'il en soit, ce milliard n'est pas encore dans la poche du géant de l'édition, mais tout est bon pour rassurer les investisseurs à quelques heures de l'annonce de ses résultats trimestriels.