Faut-il allonger le délai de prescription pour la diffamation en ligne ?

Faut-il allonger le délai de prescription pour la diffamation en ligne ?

Droit à l'oubli, droit à l'action

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Marc Rees

Publié dans

Droit

05/11/2013 4 minutes
23

Faut-il allonger le délai de prescription pour la diffamation en ligne ?

Faudrait-il revoir les délais de prescription des actions en diffamation selon que ces propos sont publiés en ligne ou dans des journaux papier ? C’est ce que préconise le député Stéphane Saint-André au travers d'une question parlementaire.

calendrier

 

« Les blogs qui fleurissent sur le web sont considérés par la loi comme des organes de presse et à ce titre sont régis par la loi du 29 juillet 1881, écrit-il dans une question posée à la Garde des Sceaux avant d'ajouter que l'article 65 dispose que l'action publique et l'action civile résultant de crimes, délits et contraventions prévus par la loi se prescriront après trois mois révolus, à compter du jour où ils auront été commis. »

 

Problème, estime le député, si l’article sur support papier « finira à la poubelle » et donc dans les oubliettes, celui diffusé en ligne reste inscrit dans le marbre du web. « L'article paru sur un blog y restera indéfiniment, passé le délai de prescription ». En somme, le contenu perdure mais celui qui se prétend victime ne peut plus agir sur le terrain de cette action puisque celle-ci n’est activable que dans les trois mois suivant la publication. Le parlementaire suggère donc d’allonger les délais de prescription en matière de contenu diffamatoire, dès lors que ces propos ont été publiés sur un site.

Faire partir les 3 mois à compter du retrait ?

La question de la prescription des actions en diffamation en ligne a plusieurs fois eu les honneurs des tribunaux ou du Parlement. En 1999, la cour d’appel de Paris jugeait que le délai de 3 mois ne commençait à courir qu’à compter du retrait du message litigieux. Une tentative jurisprudentielle qui n'a pas passé le cap de la Cour de cassation. Celle-ci annula ce jugement en rappelant que le point de départ est celui où le message a été publié.

 

En 2004, lors des débats relatifs à la loi sur la confiance dans l’économie numérique, un amendement fut adopté pour retenir la solution de la cour d’appel, mais le Conseil constitutionnel considéra la mesure comme contraire au principe d’égalité puisque ces règles ne concernaient que les textes exclusivement publiés en ligne. En 2008 enfin, le Sénat examina une proposition de loi pour jouer non plus sur le point de départ mais sur le levier de la durée de prescription. Les propos diffamatoires en ligne auraient pu être attaquables dans l’année en ligne, et toujours dans les trois mois en version papier.

 

La proposition de loi réservait cependant une situation de choix aux journaux qui reproduisent leurs articles papier sur le web. Ceux-ci n’auraient pas été concernés par cet allongement. « À défaut en effet, expliquaient les auteurs du texte, comme presque tous les journaux de la presse écrite disposent désormais d'une édition en ligne, la réforme reviendrait en pratique à porter de trois mois à un an la prescription des délits de presse, ce qui serait excessif et mal compris par les entreprises de presse ». Le texte est depuis resté dans les tiroirs après avoir cependant été adopté par la Haute assemblée.

 

L'adaptation de la jurisprudence

 

On remarquera cependant que la jurisprudence a su s’adapter à l’univers du Net avec des solutions parfois ambitieuses. Ainsi, les juges ont considéré que la création d’un simple lien vers un article plus ancien « doit être analysée comme une nouvelle mise en ligne du texte auquel ce lien hypertexte renvoie ». Un article diffamatoire publié en 2010, mais « linké » dans un autre article publié aujourd’hui pourrait ainsi être attaqué dans les trois mois de cette nouvelle publication.

Écrit par Marc Rees

Tiens, en parlant de ça :

Sommaire de l'article

Introduction

Faire partir les 3 mois à compter du retrait ?

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Le Brief ne travaille pas le week-end.
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Commentaires (23)


Pas grave ça, ce genre de commentaire faut pas être con, faut les publier anonymement, planqué derrière le réseau TOR et/ou un VPN et/ou proxy à l’autre bout du monde ! <img data-src=" />


Il faut au contraire légaliser la diffamation car c’est contraire à la liberté d’expression.








linconnu a écrit :



Il faut au contraire légaliser la diffamation car c’est contraire à la liberté d’expression.







“La libre communication des pensées et des opinions est un des droits les plus précieux de l’Homme : tout Citoyen peut donc parler, écrire, imprimer librement, sauf à répondre de l’abus de cette liberté, dans les cas déterminés par la Loi.”



Article XI - Déclaration des droits de l’homme et du citoyen de 1789



Des questions ?









Umbrella a écrit :



Pas grave ça, ce genre de commentaire faut pas être con, faut les publier anonymement, planqué derrière le réseau TOR et/ou un VPN et/ou proxy à l’autre bout du monde ! <img data-src=" />





Si l’on ne veut pas être con, dans ce cas il ne faut pas poster du tout ce genre de commentaire…



D’expérience, je peux vous confirmer que Mme le Maire de Savigny-sur-Orge Laurence Spicher Bernier (ex UMP, Ex PR, actuellement UDI) est une personne particulièrement procédurière, et n’attend pas 3 mois pour attaquer en justice un directeur de la publication quand un article lui déplaît, une semaine lui suffit.



Je considère que cette proposition d’allongement parfaitement inutile.



note : Stéphane Saint-André anciennement PS est actuellement PRG.








jmc_plus a écrit :



D’expérience, je peux vous confirmer que Mme le Maire de Savigny-sur-Orge Laurence Spicher Bernier (ex UMP, Ex PR, actuellement UDI) est une personne particulièrement procédurière, et n’attend pas 3 mois pour attaquer en justice un directeur de la publication quand un article lui déplaît, une semaine lui suffit.



Je considère que cette proposition d’allongement parfaitement inutile.



note : Stéphane Saint-André anciennement PS est actuellement PRG.







Hey bien j’espère que désormais, tous ceux qui auront l’idée de vouloir polluer cette maire PS seront assez intelligent pour utiliser le réseau TOR pour déposer leurs commentaires !









DarKCallistO a écrit :



“La libre communication des pensées et des opinions est un des droits les plus précieux de l’Homme : tout Citoyen peut donc parler, écrire, imprimer librement, sauf à répondre de l’abus de cette liberté, dans les cas déterminés par la Loi.”



Article XI - Déclaration des droits de l’homme et du citoyen de 1789



Des questions ?





La DDHC définit donc la liberté ?



Je crois que “le député Stéphane Saint-André” pose d’excellentes questions.

Il voudrait pas expliquer à la hadopi et le reste comment poser les bonnes questions ?








Ph11 a écrit :



La DDHC définit donc la liberté ?







Étant donner que c’est un texte de droit fondamentaux (et donc un texte de constitutionnalité) ça me parait évident ,mais dans le cas présent,ça définie surtout le pourquoi du comment de la liberté d’expression.



Faut pas oublier que cet article en particulier a permis une censure partielle de la loi Hadopi 1 parce que celle-ci était élaborer selon le principe qu’internet n’est pas un médium permettant l’exercice de sa liberté d’expression,pas de bol,c’est justement internet qui permet d’exercer pleinement sa liberté d’expression et comme jamais en plus. <img data-src=" />



Mais liberté d’expression définie par la loi et non absolue comme certains aimerais le croire,contrairement aux USA ou aucune loi ne peut interdire ou encadrer la liberté d’expression (4éme amendement des Etats-Unis d’Amérique),personne ne peut être inquiéter de ses propos là-bas,mais pas en France,surtout sur la base de l’article XI justement.









linconnu a écrit :



Il faut au contraire légaliser la diffamation car c’est contraire à la liberté d’expression.







+12



D’après la loi, des propos sont diffamatoire dès lors qu’il y “intention de nuire”. Si l’intention de nuire est établie, il n’y a alors même plus à déterminé si les propos étaient fondés ou pas, et c’est - je trouve - là qu’est le problème.



Prenons pas exemple un ancien site de vente en ligne français qui sous l’identité d’un gros bonhomme rouge à la barbe blanche et tractés par des reines la nuit de noël vendait du matériel informatique à des prix incroyables… Vous n’aviez pas le droit de vous pointez sur un forum et de dire “n’achetez pas chez eux, c’est des escrocs”, même si c’était vrai (c’est le tribunal qui l’a dit)…y’a donc des OU à remplacer par des ET dans cette loi selon moi.









Comode a écrit :



+12



D’après la loi, des propos sont diffamatoire dès lors qu’il y “intention de nuire”. Si l’intention de nuire est établie, il n’y a alors même plus à déterminé si les propos étaient fondés ou pas, et c’est - je trouve - là qu’est le problème.



Prenons pas exemple un ancien site de vente en ligne français qui sous l’identité d’un gros bonhomme rouge à la barbe blanche et tractés par des reines la nuit de noël vendait du matériel informatique à des prix incroyables… Vous n’aviez pas le droit de vous pointez sur un forum et de dire “n’achetez pas chez eux, c’est des escrocs”, même si c’était vrai (c’est le tribunal qui l’a dit)…y’a donc des OU à remplacer par des ET dans cette loi selon moi.





Je crois (me corriger svp si je me plante) qu’il y a une astuce en français, par laquelle le OU n’exclut pas le ET.



pourrait on supprimer simplement l’assemblée nationale ? ok je sors.. .mais j’en reverai presque !








Comode a écrit :



+12



D’après la loi, des propos sont diffamatoire dès lors qu’il y “intention de nuire”. Si l’intention de nuire est établie, il n’y a alors même plus à déterminé si les propos étaient fondés ou pas, et c’est - je trouve - là qu’est le problème.



Prenons pas exemple un ancien site de vente en ligne français qui sous l’identité d’un gros bonhomme rouge à la barbe blanche et tractés par des reines la nuit de noël vendait du matériel informatique à des prix incroyables… Vous n’aviez pas le droit de vous pointez sur un forum et de dire “n’achetez pas chez eux, c’est des escrocs”, même si c’était vrai (c’est le tribunal qui l’a dit)…y’a donc des OU à remplacer par des ET dans cette loi selon moi.





Du coup, en théorie, on n’aurait pas le droit de mal noter un produit sur un site de vente en ligne ?

Ou même, de juste critiquer une marque en commentaire de pcinpact ?









sylvere a écrit :



Du coup, en théorie, on n’aurait pas le droit de mal noter un produit sur un site de vente en ligne ?

Ou même, de juste critiquer une marque en commentaire de pcinpact ?





Bien sûr que si… Il ne faut pas confondre diffamation et injure. On peut critiquer sans verser dans l’un ou dans l’autre…









Winderly a écrit :



Je crois (me corriger svp si je me plante) qu’il y a une astuce en français, par laquelle le OU n’exclut pas le ET.







Oui. Ceux qui écrive “et/ou” pourraient se contenter d’un “ou”.







sylvere a écrit :



Du coup, en théorie, on n’aurait pas le droit de mal noter un produit sur un site de vente en ligne ?







Si ! Tu as le droit de décrire objectivement un produit/service, mais tu n’as pas le droit de le faire dans le but de nuire à une entité morale ou physique. Je te l’accorde, la ligne est floue, et les tribunaux tranchent souvent en faveur du défendeur si les propos ne sont pas calomnieux…







sylvere a écrit :



Ou même, de juste critiquer une marque en commentaire de pcinpact ?







On ne compte même plus le nombre de procès relatifs à des critiques de marques sur les forums (la diffamation sur un forum est un délit, que ce n’est qu’une infraction en privé)… Free à pas mal fait dans l’absurde à ce niveau là. En le disant, je m’expose d’ailleurs moi même, car même le fait de répéter des propos diffamatoires est considéré comme une nouvelle diffamation. Je ne perdrais néanmoins probablement pas le procès, mes propos étant étayée, factuels et donné pour exemple, non pour nuire à Free.



Et juste pour l’anecdote, note qu’aucun propos ne peut être considéré comme diffamatoire si il est dit lors d’un plaidoyer devant une cours de justice où au parlement lors de l’étude d’un projet de loi.









sylvere a écrit :



Du coup, en théorie, on n’aurait pas le droit de mal noter un produit sur un site de vente en ligne ?

Ou même, de juste critiquer une marque en commentaire de pcinpact ?







Tout dépend de la critique…





  1. Je n’aime pas la marque machin parce que bla bla bla…



  2. Je n’aime pas la marque machin. point.



  3. La marque machin, c’est de la grosse merde.











DarKCallistO a écrit :



Étant donner que c’est un texte de droit fondamentaux (et donc un texte de constitutionnalité) ça me parait évident ,mais dans le cas présent,ça définie surtout le pourquoi du comment de la liberté d’expression.





Cela ne reste qu’une interprétation légaliste du concept, pas le concept lui-même, pas l’idéal.

De plus, qu’appelle-t’on un abus de droit ? Sur quoi on le base ? On rentre fort dans le domaine arbitraire et ces abus vont fortement évoluer avec le temps, selon les modes, etc…







Comode a écrit :



+12



D’après la loi, des propos sont diffamatoire dès lors qu’il y “intention de nuire”. Si l’intention de nuire est établie, il n’y a alors même plus à déterminé si les propos étaient fondés ou pas, et c’est - je trouve - là qu’est le problème.





Franchement, l’intention, ça reste fort abstrait et est plus une question de morale que de droit.



Juger les gens sur leurs intentions et non leurs actes risque fort d’aboutir à une forme d’inquisition.

En plus, le problème est que cela tend à rendre des personnalités puissantes bien plus difficilement attaquables.



La diffamation existe, je pense qu’il faut faire avec. Si l’expression de l’un nuit au chiffre d’affaire de l’autre, ben c’est comme ça. Le chiffre d’affaire n’est pas un droit. Si je suis boucher en monopole de mon village et qu’un concurrent apparaît et casse les prix, mon chiffre d’affaire sera aussi fortement entamé et je risque de faire faillite. Faut-il interdire cette concurrence ?



Edit : il faut aussi tenir compte de l’origine historique du délit de diffamation.

Le but était surtout de mettre fin aux duels d’honneur.









Ph11 a écrit :



Franchement, l’intention, ça reste fort abstrait et est plus une question de morale que de droit.



Juger les gens sur leurs intentions et non leurs actes risque fort d’aboutir à une forme d’inquisition.

En plus, le problème est que cela tend à rendre des personnalités puissantes bien plus difficilement attaquables.







Mais je suis le 1er à le penser, et c’est bien pour ça que je commence par un +12 ! J’expose quelque chose de factuel, puisque c’est écrit dans la loi, mais ne n’approuve pas car je trouve complètement nul de juger sur l’intention. En revanche, je ne trouve pas absurde que la calomnie (qui est l’une des autres composantes de la diffamation) soit quant à elle répréhensible !



Genre prétendre publiquement que ton boucher est un pédophile tueurs d’enfants qui coupe sa viande hachée avec des morceau d’enfants violés… Je ne trouve pas ça exagéré que ça soit répréhensible… Même si je ne suis pas farouchement opposé au modèle américain qui autoriserait ce genre d’allégation mensongères…









Comode a écrit :



Genre prétendre publiquement que ton boucher est un pédophile tueurs d’enfants qui coupe sa viande hachée avec des morceau d’enfants violés… Je ne trouve pas ça exagéré que ça soit répréhensible… Même si je ne suis pas farouchement opposé au modèle américain qui autoriserait ce genre d’allégation mensongères…





Bah, des ragots, il y en a toujours eu, il y en aura toujours. Et ce ne sont pas des lois qui empêcheront les bruits de courir.



La France paie le lourd héritage de ses fautes de 1945 : depuis c’est un des rares pays en Europe ou l’on ne peut plus appeler un chat “un chat” et un chien “un chien”;



la réalité se plie au mots et les mots ne servent plus la réalité ! Ce concept porté a ses extrêmes nuit à la liberté d’expression et couvre d’une chape de plomb tous les abus des individus !



Par exemple : on ne peut pas dire sur un site que chez telle école de graphisme, 80% des licences de logiciels sont illégales, c’est du piratage massif et du vol aux organismes de formation ! Ne parlons pas des professeurs qui ne font pas leur cours et des fausses signatures du registre des présences ! Il suffirait qu’un fonctionnaire sérieux y fasse une visite et tout serai clair !



On ne peut pas dire que tel magasin d’informatique a mis la clef sous la porte parce qu’il y a eu de l’abus massif de biens sociaux de la part du patron ! Personne enquête, circulez, il n’y a rien a voir !



On ne peut pas dire que sur tel forum de maquettistes pas mal d’individus vendent sans limites des kits et favorisent le recel et la fraude grâce a un modérateur sans scrupules qui ne fait pas son travail !



On ne peut pas dire que tel patron de restaurant gère son local souvent au delà des limites de la légalité (fraude fiscale, hygiène déplorable, langage fleuri, propos orduriers, etc…).



Impossible sur un site de vente en ligne de raconter les mésaventures d’un client : alors ou est la vérité lorsqu’il faut dire obligatoirement que tout va bien, quand en réalité rien ne va ?



Et après on s’étonne que les français ne font plus confiance dans leur avenir !



On a la désagréable impression qu’on se souci plus de celui qui enfreins les lois que la victime de ces actes malveillants.



S’il n’y a pas de confiance, il n’y aura pas de reprise et le chemin qui reste a faire est, encore, malheureusement trop long !









Ph11 a écrit :



Cela ne reste qu’une interprétation légaliste du concept, pas le concept lui-même, pas l’idéal.

De plus, qu’appelle-t’on un abus de droit ? Sur quoi on le base ? On rentre fort dans le domaine arbitraire et ces abus vont fortement évoluer avec le temps, selon les modes, etc…







Sans doute,mais vu que l’abus de la liberté d’expression dans le cadre déterminée par la loi est marquer au fer rouge sur un texte intouchable de la constitution,ça sera toujours présent,même si l’on change de république entre-temps et il sera toujours un document de référence pour valider la constitutionnalité d’une loi en France. <img data-src=" />









Ph11 a écrit :



Bah, des ragots, il y en a toujours eu, il y en aura toujours. Et ce ne sont pas des lois qui empêcheront les bruits de courir.







Ca n’empêche pas qu’ils sont illégaux… Donc tant que personne ne peut prouver que t’en est l’auteur, ça va, mais dès lors que tu commences à laisser des traces écrites sur un forum et en publique…



Après, je le répète, je trouve ça stupide moi aussi, et à faire des lois débiles (et y’en a un paquet en France), il ne faut pas s’étonner qu’elles ne soient pas respecter… Savais tu que jusqu’au 1 janvier 2013, les femmes n’avaient pas le droit de porter de pantalon, ou encore qu’il est interdit d’appeler un cochon Napoléon ?