Verbaliser un contrevenant à distance, grâce aux caméras de surveillance installées dans une ville. Voilà ce que permet depuis quelques années la « vidéoverbalisation ». Afin de mieux cerner les contours de ce type de dispositif utilisé par de plus en plus de villes, PC INpact vous propose un dossier complet sur le sujet.
Un stationnement gênant, un feu rouge grillé, l’utilisation d’une voie réservée aux bus... Toutes ces infractions au Code de la route peuvent désormais être verbalisées à distance, grâce à l’utilisation de caméras de vidéosurveillance. C’est d’ailleurs ce qu’on appelle la vidéoverbalisation. Cependant, seules quelques villes « alignent » pour l’instant les contrevenants grâce à ce type de dispositif.
De plus en plus de communes se laissent néanmoins séduire. Paris teste ainsi la vidéoverbalisation depuis le mois d’avril, de même que Saint-Étienne. Les autorités stéphanoises ont d’ailleurs accepté d’ouvrir leurs portes à PC INpact, afin de nous permettre de découvrir comment fonctionnait la vidéoverbalisation.
Tandis qu'un rapport sénatorial prônait il y a quelques jours un moratoire relatif aux investissements dans la vidéosurveillance, différentes voix s’élèvent contre ce développement complémentaire de la vidéoverbalisation, qui s’appuie très fréquemment sur les caméras (préexistantes) de vidéosurveillance. Parfois perçue comme une couche supplémentaire dans la surveillance automatisée des citoyens, voire comme une façon de rentabiliser les équipements de vidéosurveillance, la vidéoverbalisation est loin de satisfaire tout le monde.
« "Vidéoverbalisation". Le mot fleurit dans la bouche de plus en plus de villes, et fut même nominé cette année afin de recevoir un Big Brother Award dans la catégorie « Novlang ». Mais de quoi s’agit-il concrètement ? Contrairement à la vidéosurveillance (ou « vidéoprotection », depuis la LOPPSI 2 de 2011), la vidéoverbalisation permet à un agent de police de verbaliser un contrevenant à distance, à partir des images qui lui sont retransmises depuis une caméra installée sur la voie publique. La personne prise la main dans le sac reçoit alors son PV par voie postale, quelques jours plus tard, de la même manière que si elle recevait une amende après avoir été flashée par un radar automatique. »