Hier, Activision offrait aux 500 premiers visiteurs de la Paris Games Week une édition prestige de son dernier blockbuster : Call of Duty : Ghosts. La distribution ne s'est pas faite sans heurts, puisque l'entrée du salon a pris des airs d'apocalypse zombie. 24h plus tard, nombre de coffrets sont déjà revendus un peu partout, et les organisateurs font leur mea culpa.
L'entrée de la Paris Games Week, mercredi à 0h30
Lors de notre passage mercredi à minuit, tout semblait calme aux abords de la Paris Games Week. Mais la foule s'agglutinait déjà près des portes dans l'espoir de pouvoir repartir avec un exemplaire de l'édition Prestige du dernier bébé d'Activision, Call of Duty : Ghosts, dès le lendemain matin. L'ambiance était encore relativement paisible, mais au vu des quelques vidéos mises en ligne hier sur la toile, il semble que la situation ait quelque peu dérapé. « Comme prévu », diront les plus cyniques. En effet, un précédent avait déjà eu lieu une semaine plus tôt lors de la Milan Games Week où le stand d'Activision avait été saccagé par la foule, là encore pour des coffrets collector du jeu.
« C'est qui Moïse ? »
Deux vidéos ayant largement circulé sur les réseaux sociaux montrent quelques tranches de ce qu'on pu voir les personnes ayant attendu toute la nuit, et celles les ayant rejoints au petit matin. Béquilles, agents de sécurité à bout de nerfs, portails cassés et mouvements de foule ont rythmé ces longues heures d'attente.
« Appuyez sur Espace pour escalader un obstacle »
Sur certaines vidéos, on peut voir que des personnes ont été légèrement blessées lors de l'ouverture des portes, compressées par la foule, nombreuse cherchant a accéder à son Graal... pour le proposer à la revente quelques heures plus tard sur Le Bon Coin. Il n'y a pas de petits profits, surtout à près de 200 € l'édition Prestige.
Les organisateurs s'excusent... le lendemain
Il aura tout de même fallu attendre plus de 24 heures avant de voir une réaction officielle du côté des organisateurs. Ainsi sur la page Facebook du salon, on peut désormais lire que « L’organisation de la Paris Games Week et Activision ont pris la mesure de l’engouement exceptionnel suscité par l’opération spéciale Call of Duty : Ghosts et l’ouverture du salon. Cette affluence a généré quelques mouvements de foule dans les heures précédant l’ouverture. Nous ne déplorons aucun blessé ni dégât. Nous présentons toutes nos excuses aux personnes ayant subi ces mouvements de foule et pour le temps d'attente exceptionnel d’accès au salon ».
On notera tout de même que les diverses interventions de la police et des pompiers sur place ne sont absolument pas mentionnées, ni même les dégâts infligés au portail du Parc des Expositions. Tout va très bien, madame la marquise.
Enfin il convient de souligner un dernier point important. La Paris Games Week est organisée par le SELL, le Syndicat des Éditeurs de Logiciels de Loisir présidé par un certain David Neichel. L'homme est également « Managing Director France and Nordics » pour le compte... d'Activision. Un mélange des genres peu banal.