Mozilla avait plus tôt dans l’année lancé un projet baptisé Persona dont l’intérêt est de fournir un système d’identification unique. Il ne s’agit pas d’une fonctionnalité de Firefox, mais d’une plateforme décentralisée dans laquelle les sites web peuvent plonger leurs racines. Jusqu’à présent sous forme expérimentale, Persona est désormais disponible en bêta.
Persona est donc un système en arrière-plan des sites web dont la mission est de stocker des informations d’identification. Le grand objectif est ici de supprimer complètement le besoin de recourir à des mots de passe unique pour chaque site web. Une philosophie comparable en fait à ce que propose OpenID, à la différence que Mozilla a travaillé spécifiquement sur la facilité d’utilisation.
Persona, anciennement BrowserID, mise avant tout sur la simplicité d’utilisation. On peut voir dans la vidéo ci-dessus que la procédure est très simple pour l’utilisateur. Mozilla annonce que ce service est compatible avec tous les principaux navigateurs fixes et mobiles et qu’il est disponible dans 25 langues pour le moment. L’éditeur précise en outre que la majorité de ses propres sites utilise déjà Persona.
La plateforme est entièrement open source et Mozilla prend un malin plaisir à spécifier que l’ensemble est chapeauté par une organisation à but non lucratif (la fondation Mozilla). L’intégralité du système repose sur une ou plusieurs adresses email qui seront vérifiées par Mozilla, mais toutes pourront reposer sur un mot de passe unique. Une fois connecté au sein d’une session de navigation, le même compte peut être utilisé sur tous les sites gérant Persona, avec si nécessaire une adresse email différente.
Mozilla indique sur son site que Persona ne gère que les informations d’identification. L’historique de navigation de l’utilisateur ne quitte pas son ordinateur et il n’y a donc pas de surveillance des habitudes. La fondation Mozilla n’est de toute manière liée à aucune structure publicitaire.
L’expérience utilisateur de Persona semble avoir été très nettement travaillée et est agréable. Restent deux barrières : la prise en charge par les sites web (problème éternel de l’œuf et de la poule) et la sécurisation des données. Cette dernière ne dépend en effet pas seulement de Mozilla, car si l’utilisateur ne doit à terme avoir qu’un seul mot de passe, ce dernier devra être sélectionné avec un soin crucial.
Les utilisateurs et développeurs web intéressés pourront se rendre sur le site officiel pour en savoir davantage.