Preuve du dénigrement via Wikipédia : la cour d’appel de Paris

Preuve du dénigrement via Wikipédia : la cour d’appel de Paris « va trop loin »

Interview de l'avocat Michel Toporkoff

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Xavier Berne

Publié dans

Droit

16/10/2013 4 minutes
48

Preuve du dénigrement via Wikipédia : la cour d’appel de Paris

Avocat spécialisé en droit des affaires et notamment s’agissant des conflits relatifs à la concurrence déloyale, Michel Toporkoff a accepté de commenter pour nous la récente décision de la cour d’appel de Paris, qui a jugé le 3 octobre dernier qu’une simple adresse IP était insuffisante pour déterminer avec certitude qui était l’auteur de modifications opérées sur une page Wikipédia.

toporkoff

Qu’aurait-il fallu que Rentabiliweb fasse pour que la cour d’appel de Paris confirme que la modification de la page Wikipédia constituait bien un acte de dénigrement ?

La suppression de la page Wikipédia d'un concurrent (comme, pire encore, le fait de faire disparaître son site web) constitue par principe un comportement déloyal à son encontre. Il s'agit d'un acte comparable, entre autres, au fait d'arracher les affiches publicitaires d'un concurrent. Imaginons, à titre d'exemple, qu'un concurrent fasse disparaître le site web de PC INpact ! Le problème n'est donc pas tout à fait là... Dans cette affaire, ce qui a « manqué » à la cour d'appel, c'est la preuve indiscutable que cet acte de dénigrement était bien imputable à Hi-Media, et non à quelqu'un d'autre.

Concrètement, qu’est-ce qui aurait pu constituer dans cette affaire une « preuve indiscutable » qu'Hi-Media était bien responsable de cet acte de dénigrement ?

C'est difficile à dire avec certitude, mais on peut tirer des éléments de réponse de l'attendu principal de la cour d’appel, à partir duquel il aurait apparemment fallu deux choses pour que la décision soit différente sur ce point :

 

1) Que Rentabiliweb indique comment elle avait su que Hi-Media était titulaire de l'adresse IP indiquée par Wikipédia. Ceci semble assez facile à faire, puisque, sauf erreur, il aurait suffi de s'adresser à l'hébergeur du site de Rentabiliweb et il est donc surprenant qu'elle ne l'ait pas fait.

2) Que Rentabiliweb « apporte des éléments circonstanciés » permettant de convaincre la Cour que c'était bien Hi-Media qui était intervenue. De quels « éléments circonstanciés » aurait-il pu s'agir ? On ne peut être tout à fait affirmatif à cet égard mais il s'agit sans doute, dans l'esprit de la Cour, de documents montrant le climat de guerre commerciale entre les entreprises, ce qui aurait rendu particulièrement vraisemblable l'intervention de Hi-Media. De tels documents avaient-ils été communiqués à la Cour par les conseils de Rentabiliweb ? Étaient-ils suffisamment clairs ? Il est naturellement impossible de le savoir sans avoir pris connaissance du dossier complet remis à la Cour mais l'arrêt du 3 octobre me pousse à supposer que la réponse est plutôt négative

Au regard de cette décision et de la jurisprudence en la matière, en quoi la cour d'appel de Paris s’est-elle montrée exigeante quant aux moyens de preuve à fournir par l'entreprise pour prouver ce type de dénigrement ?

L'exigence qui peut paraître particulièrement sévère - et même excessive - de la cour d’appel de Paris consiste à dire, en paraphrasant son arrêt : « Rentabiliweb ne prouve pas de manière indiscutable que la suppression de sa page Wikipédia émanait bien de Hi-Media. En effet, ce n'est pas parce que l'adresse IP de l'ordinateur à partir duquel a été donnée l'instruction de suppression est celle d'un ordinateur de Hi-Media que c'est réellement Hi-Media qui a donné cette instruction. Après tout, il est possible qu'elle ait émané d'une personne étrangère à Hi-Media qui s'est servie de l'ordinateur de cette dernière, et il est également possible que ce soit un salarié de Hi-Media qui ait donné cette instruction sans que son entreprise lui ait demandé de le faire... »

 

Bien entendu, la Cour a raison de considérer que ces hypothèses sont « possibles » mais, à mon sens, elle va trop loin en les considérant comme « plausibles » compte tenu du contexte de concurrence entre les deux entreprises - et, si je comprends bien, leurs dirigeants respectifs.

 

En caricaturant un peu, la position de la Cour consiste presque à dire « On a trouvé quelqu'un avec une arme à la main, dans laquelle il manque une balle et avec un cadavre à ses pieds, mais on ne l'a pas vu tirer et il n'est donc pas indiscutablement prouvé que cette personne soit bien l'assassin » !

 

Merci Maître Toporkoff.

Écrit par Xavier Berne

Tiens, en parlant de ça :

Sommaire de l'article

Introduction

Qu’aurait-il fallu que Rentabiliweb fasse pour que la cour d’appel de Paris confirme que la modification de la page Wikipédia constituait bien un acte de dénigrement ?

Concrètement, qu’est-ce qui aurait pu constituer dans cette affaire une « preuve indiscutable » qu'Hi-Media était bien responsable de cet acte de dénigrement ?

Au regard de cette décision et de la jurisprudence en la matière, en quoi la cour d'appel de Paris s’est-elle montrée exigeante quant aux moyens de preuve à fournir par l'entreprise pour prouver ce type de dénigrement ?

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Commentaires (48)




En caricaturant un peu, la position de la Cour consiste presque à dire « On a trouvé quelqu’un avec une arme à la main, dans laquelle il manque une balle et avec un cadavre à ses pieds, mais on ne l’a pas vu tirer et il n’est donc pas indiscutablement prouvé que cette personne soit bien l’assassin » !



Non, cet exemple ne me choque pas et ce n’est pas la position de la Cour.

Ce serait plutôt

« On a trouvé quelqu’un avec une arme à la main qui ressemble à untel qui détestait la victime, dans laquelle il manque une balle et avec un cadavre à ses pieds, mais on ne l’a pas vu tirer et il n’est pas indiscutablement prouvé que cette personne soit bien l’assassin donc c’est insuffisant pour l’interpeler »




« On a trouvé quelqu’un avec une arme à la main, dans laquelle il manque une balle et avec un cadavre à ses pieds, mais on ne l’a pas vu tirer et il n’est donc pas indiscutablement prouvé que cette personne soit bien l’assassin »





Ce n’est pas justement la différence entre présomption et preuve ?


Mais si une IP ne fait pas l’identité, pourquoi Hadopi existe encore ?








FrenchPig a écrit :



Mais si une IP ne fait pas l’identité, pourquoi Hadopi existe encore ?





De ce que j’ai compris, c’est parce que la méthode de collecte de cette IP n’a pas convaincue la cour, et aussi parce que HI-MEDIA est une entreprise, contrairement à une ligne de particulier dont la responsabilité incombe à son titulaire.






Imaginons, à titre d’exemple, qu’un concurrent fasse disparaître le site web de PC INpact





Les Inpactiens ne serait pas contant du tout. <img data-src=" /> Je me demande si sa coute cher d’acheter un camion de purin à déverser devant chez le concurrent.








ActionFighter a écrit :



De ce que j’ai compris, c’est parce que la méthode de collecte de cette IP n’a pas convaincue la cour, et aussi parce que HI-MEDIA est une entreprise, contrairement à une ligne de particulier dont la responsabilité incombe à son titulaire.





Les entreprises aussi sont responsables de ce qui transite sur leur réseau. C’est bien pour ça que la plupart verrouillent tout.









ActionFighter a écrit :



De ce que j’ai compris, c’est parce que la méthode de collecte de cette IP n’a pas convaincue la cour, et aussi parce que HI-MEDIA est une entreprise, contrairement à une ligne de particulier dont la responsabilité incombe à son titulaire.





C’est pas faux <img data-src=" />





alexandredenis a écrit :



Les entreprises aussi sont responsables de ce qui transite sur leur réseau. C’est bien pour ça que la plupart verrouillent tout.





C’est pas faux non plus <img data-src=" />



Pour répondre à frenchpig la hadopi dit que tu n’as pas sécurisé ta ligne. Elle ne dit pas que tu as piraté l’oeuvre… mais que ta ligne a été utilisée pour.








FrenchPig a écrit :



Mais si une IP ne fait pas l’identité, pourquoi Hadopi existe encore ?







Tout ça remonte aux époques du “DéNègrement”…



<img data-src=" />



<img data-src=" />





« On a trouvé quelqu’un avec une arme à la main, dans laquelle il manque une balle et avec un cadavre à ses pieds, mais on ne l’a pas vu tirer et il n’est donc pas indiscutablement prouvé que cette personne soit bien l’assassin »



Je vois pas ce que cette situation a d’incroyable, elle est même régulièrement utilisée dans des scénarios de films par exemple.








alexandredenis a écrit :



Les entreprises aussi sont responsables de ce qui transite sur leur réseau. C’est bien pour ça que la plupart verrouillent tout.





Je te renvoie à l’avis de l’avocat de la news :





L’exigence qui peut paraître particulièrement sévère - et même excessive - de la cour d’appel de Paris consiste à dire, en paraphrasant son arrêt : « Rentabiliweb ne prouve pas de manière indiscutable que la suppression de sa page Wikipédia émanait bien de Hi-Media. En effet, ce n’est pas parce que l’adresse IP de l’ordinateur à partir duquel a été donnée l’instruction de suppression est celle d’un ordinateur de Hi-Media que c’est réellement Hi-Media qui a donné cette instruction. Après tout, il est possible qu’elle ait émané d’une personne étrangère à Hi-Media qui s’est servie de l’ordinateur de cette dernière, et il est également possible que ce soit un salarié de Hi-Media qui ait donné cette instruction sans que son entreprise lui ait demandé de le faire… »





Ceci semble assez facile à faire, puisque, sauf erreur, il aurait suffi de s’adresser à l’hébergeur du site de Rentabiliweb et il est donc surprenant qu’elle ne l’ait pas fait.





Je ne sais pas vous, mais moi ça m’a choqué… Que vient faire « l’hébergeur du site de Rentabiliweb » dans l’identification de l’ip ? Je ne pense pas d’ailleurs que des FAI — publics comme privés — aient le droit de donner suite à une telle demande d’authentification en provenance d’une personne physique ou morale…



N’était-ce d’ailleurs pas à la justice de faire cette identification ?








matroska a écrit :



Tout ça remonte aux époques du “DéNègrement”…



<img data-src=" />



<img data-src=" />





<img data-src=" /> bien joué ! <img data-src=" />









Vser a écrit :



Je ne sais pas vous, mais moi ça m’a choqué… Que vient faire « l’hébergeur du site de Rentabiliweb » dans l’identification de l’ip ? Je ne pense pas d’ailleurs que des FAI — publics comme privés — aient le droit de donner suite à une telle demande d’authentification en provenance d’une personne physique ou morale…



N’était-ce d’ailleurs pas à la justice de faire cette identification ?







Pour voir si l’IP en question apartenait à hi-media, il aurait suffi de faire un whois www.hi-media.truc. N’importe qui peut le faire





La suppression de la page Wikipédia d’un concurrent (comme, pire encore, le fait de faire disparaître son site web) constitue par principe un comportement déloyal à son encontre. Il s’agit d’un acte comparable, entre autres, au fait d’arracher les affiches publicitaires d’un concurrent. Imaginons, à titre d’exemple, qu’un concurrent fasse disparaître le site web de PC INpact !

Peut-on attaquer les ayants-droits pour concurrence déloyale, ils font disparaître les contenus intéressants du net…<img data-src=" /><img data-src=" /><img data-src=" />








Vser a écrit :



Je ne sais pas vous, mais moi ça m’a choqué… Que vient faire « l’hébergeur du site de Rentabiliweb » dans l’identification de l’ip ? Je ne pense pas d’ailleurs que des FAI — publics comme privés — aient le droit de donner suite à une telle demande d’authentification en provenance d’une personne physique ou morale…



N’était-ce d’ailleurs pas à la justice de faire cette identification ?





J’ai pas compris ce passage non plus.



De même, en lisant l’arrêt, j’ai du mal à comprendre comment il peut en arriver à la paraphrase que j’ai cité plus haut.



Dans l’arrêt, si le piratage est évoqué, je n’ai pas du tout l’impression que ce soit un élément motivant la décision.









cid_Dileezer_geek a écrit :



Peut-on attaquer les ayants-droits pour concurrence déloyale, ils font disparaître les contenus intéressants du net…<img data-src=" /><img data-src=" /><img data-src=" />





Si déjà c’était intéressant…



<img data-src=" />








ionutioio a écrit :



Pour voir si l’IP en question apartenait à hi-media, il aurait suffi de faire un whois www.hi-media.truc. N’importe qui peut le faire



Ta réponse prouve que tu ne sais pas le faire.<img data-src=" /> <img data-src=" />









ionutioio a écrit :



Pour voir si l’IP en question apartenait à hi-media, il aurait suffi de faire un whois www.hi-media.truc. N’importe qui peut le faire





Paske ta boîte bosse sur son serveur web ? <img data-src=" />









psn00ps a écrit :



Ta réponse prouve que tu ne sais pas le faire.<img data-src=" /> <img data-src=" />





Vous êtes méchants ici, mais méchants ! <img data-src=" />









ionutioio a écrit :



Pour voir si l’IP en question apartenait à hi-media, il aurait suffi de faire un whois www.hi-media.truc. N’importe qui peut le faire



Ah si seulement, “Whois la blonde super hot que j’ai b….e dans mon rêve cette nuit”



Rhaahhhhh, ça marche pas. <img data-src=" />



<img data-src=" /><img data-src=" />



Un conseiller en SSO nous a recommandé de créer une page sur Wikipédia pour parler de notre entreprise.



Là le type interviewé compare la suppression d’un lien externe sur l’encyclopédie à l’arrachage d’affiche publicitaire.





C’est bien triste la vision de tous ces gens sur l’utilité de Wikipédia <img data-src=" />








ionutioio a écrit :



Pour voir si l’IP en question apartenait à hi-media, il aurait suffi de faire un whois www.hi-media.truc. N’importe qui peut le faire







La probabilité que ça marche est faible. D’un côté tu auras l’ip des ordis de la société qui seront chez un FAI genre orange et de l’autre le whois qui va te dire par qui est hébergé son site qui a de bonnes chances d’être ailleurs.









ActionFighter a écrit :



De ce que j’ai compris, c’est parce que la méthode de collecte de cette IP n’a pas convaincue la cour, et aussi parce que HI-MEDIA est une entreprise, contrairement à une ligne de particulier dont la responsabilité incombe à son titulaire.







Moi j’ai plutôt compris qu’il aurait fallu prouver que le mec qui a supprimé la page (depuis une ip de hi-media: ça c’est acqui) est bien un mec de hi-media et qu’il l’a fait dans le cadre de ses fonctions et non de son propre chef…









FrenchPig a écrit :



Mais si une IP ne fait pas l’identité, pourquoi Hadopi existe encore ?







Parce que la loi Hadopi est géniale:





Code de la propriété intellectuelle, Article L336-3: La personne titulaire de l’accès à des services de communication au public en ligne a l’obligation de veiller à ce que cet accès ne fasse pas l’objet d’une utilisation à des fins de reproduction, de représentation, de mise à disposition ou de communication au public d’œuvres ou d’objets protégés par un droit d’auteur ou par un droit voisin sans l’autorisation des titulaires des droits prévus aux livres Ier et II lorsqu’elle est requise.





En très gros: on doit seulement veiller à ce que la connexion internet ne serve pas pour de la contrefaçon, pour le reste la loi hadopi laisse carte blanche.

Après je ne sais pas s’il y’a d’autres dispositions dans la loi(en général) qui font qu’on est responsable de ce qui se passe sur sa connexion.





Il s’agit d’un acte comparable, entre autres, au fait d’arracher les affiches publicitaires d’un concurrent.





Une chose est certaine, je ne vais pas pleurer sur une entreprise qui utilise wikipedia comme panneau publicitaire.








127.0.0.1 a écrit :



Une chose est certaine, je ne vais pas pleurer sur une entreprise qui utilise wikipedia comme panneau publicitaire.





+1

et on pourrait faire de même pour celles qui utilisent facebook



Au risque de choquer, je trouve que la décision du tribunal était sage.

Le principe de la charge de preuve revient à l’accusation. C’était justement ce point qui était attaqué lors des premières version de la Hadopi et sa riposte graduée (pour faire un genre de “parallélisme”).








dieudivin a écrit :



Au risque de choquer, je trouve que la décision du tribunal était sage.

Le principe de la charge de preuve revient à l’accusation. C’était justement ce point qui était attaqué lors des premières version de la Hadopi et sa riposte graduée (pour faire un genre de “parallélisme”).





<img data-src=" /> je suis même étonner du niveau de compréhension technique et juridique de la Cour. Autant niveau droit, en principe elle gère, mais niveau technique c’est intéressant de voir que les magistrats ont su relier la problématique technique à un problème juridique.



En espérant que la justice administrative puisse se baser un peu là dessus.









Oh wait <img data-src=" />









PC Inpact a écrit :





  1. Que Rentabiliweb indique comment elle avait su que Hi-Media était titulaire de l’adresse IP indiquée par Wikipédia. Ceci semble assez facile à faire, puisque, sauf erreur, il aurait suffi de s’adresser à l’hébergeur du site de Rentabiliweb et il est donc surprenant qu’elle ne l’ait pas fait.





    J’ai raté un truc, ou il n’a rien compris au fonctionnement d’internet ? En quoi l’hébergeur du site web de Rentabiliweb a-t’il la moindre connaissance et influence sur les actions effectuées sur un site tiers qu’il n’héberge pas (en l’occurence Wikipedia) ?



    Sauf erreur de ma part l’identification d’une adresse ip relève du fournisseur d’accès internet de l’adresse IP: seul lui est capable de coller une adresse physique derrière… Et seules certaines officines d’état en droit d’exiger d’obtenir cette information du FAI.

    Seul le FAI de Hi-Media est capable de fuiter l’information. (L’hébergeur du site web de Hi-Media, n’est d’ailleurs pas nécessairement Hi-media lui même (ou son FAI) même s’il semble que ce soit le cas ici)



    Pour ma part par exemple, si PC INpact désire savoir d’où j’écris ce post, il faudra en premier lieu se tourner vers Equant: Pourtant je ne suis pas dans les locaux d’Equant (je ne suis même pas à Paris).





La suppression de la page Wikipédia d’un concurrent (comme, pire encore, le fait de faire disparaître son site web) constitue par principe un comportement déloyal à son encontre. Il s’agit d’un acte comparable, entre autres, au fait d’arracher les affiches publicitaires d’un concurrent.



Ça alors, j’apprends que Wikipedia diffuse de la publicité…





Imaginons, à titre d’exemple, qu’un concurrent fasse disparaître le site web de PC INpact !



Non, aucun rapport.

Le site web de PCINpact c’est l’activité même de PCINpact..

Je comparerai plutôt cela à du déréférencement de moteur de recherche, mais là encore ce serait pousser le boucher.



Wikipedia est un projet noble avec un but noble, et il faut que des marketeux et la justice française viennent mettre leurs griffes dessus. La page en question devrait effacer la référence à tous les sites pour ne pas faire de jaloux.








kade a écrit :



Vous êtes méchants ici, mais méchants ! <img data-src=" />







Si c’est une IP statique (pour une boîte y’a des chances) tu peux déjà commencer par un traceroute. Tu peux aussi chercher si la géolocalisation de l’IP est connu… Mais bon, après je sais pas trop jusqu’où tu peux aller sans l’aide d’un FAI.





Imaginons, à titre d’exemple, qu’un concurrent fasse disparaître le site web de PC INpact !











Obidoub a écrit :



Non, aucun rapport.

Le site web de PCINpact c’est l’activité même de PCINpact.





+1 <img data-src=" />







Obidoub a écrit :



Je comparerai plutôt cela à du déréférencement de moteur de recherche, mais là encore ce serait pousser le boucher.



-1 <img data-src=" />

Un déréférencement complet à un impact énorme, on perd beaucoupde visite fortuites (recherche d’information) et peu de gens savent encore taper une adresse web complète.

Ça équivaudrait juste à supprimerla page Wikipedia de PC INpact. L’impact économique serait donc très certainement très faible (tout comme il l’est aussi très faible dans le cadre de l’affaire citée dans l’article). Cela dit, pour une (petite) entreprise, l’importance de disposer d’une page Wikipedia à son nom vient bien plus des apports que cela apporte dans le cadre du référencement de son site web principal (via les divers liens amenant au site), que pour l’information la communication apporté aux utilisateurs.

<img data-src=" />





… C’est pourquoi PC INpact, pour sa visibilité sur le Web, devrait créer sa page Wikipedia en Anglais (et faire plus de questions de concours dont les réponses se trouvent dans la page Wikipedia de l’entreprise).

<img data-src=" />



!!! J’ai compris !!!. L’avocat tronque largement les fais !!! (Et PC INpact oublie de citer ses propres articles)



Cet article (ci dessus) fait référence à cet article de PC INpact.



Pour le coup, l’affaire ne porte pas sur la page Wikipedia de l’entreprise Rentabiliweb mais sur un lien apposé dans la fiche wikipedia sur le micropayement. Ce que ne dit pas l’avocat est que le lien a été jugé abusif par la communauté Wikipedia, et qu’il est par conséquent absent à ce jour de la page en question.



Dans un autre contexte, la page Wikipedia de la société Rentabiliweb est par contre dans un état proche de la guerre d’édition.




En caricaturant un peu, la position de la Cour consiste presque à dire « On a trouvé quelqu’un avec une arme à la main, dans laquelle il manque une balle et avec un cadavre à ses pieds, mais on ne l’a pas vu tirer et il n’est donc pas indiscutablement prouvé que cette personne soit bien l’assassin » !





Cette personne n’a peut-être fait que ramasser cette arme …. même si cela est stupide, ça ne prouve pas que c’est l’assassin ;-)


Au risque de vous surprendre on n’a pas besoin d’une preuve irréfutable pour être condamné

C’est très rare les preuves irréfutables. Et c’est quoi une preuve irréfutable ?

Reprenons l’exemple de l’assassin présumé.

Mettons qu’on teste ses mains et qu’il a de la poudre.

“A mais il a pu faire partir un coup accidentellement en prenant l’arme”

Y’a un témoin.

“A mais ce monsieur ment ! ou il a mal vu, quand le coup accidentel est parti la victime avait déjà été tué par quelqu’un d’autre”

Du coup il faut que le témoin soit assermenté ? Et encore ça peut ne toujours pas suffire !



C’est pour ça que les avocats existent (entre autre) et que les juges jugent.

Et c’est pour ça aussi que même innocent tu peux être condamné.








Paladin_Fr a écrit :



Au risque de vous surprendre on n’a pas besoin d’une preuve irréfutable pour être condamné

C’est très rare les preuves irréfutables. Et c’est quoi une preuve irréfutable ?

Reprenons l’exemple de l’assassin présumé.

Mettons qu’on teste ses mains et qu’il a de la poudre.

“A mais il a pu faire partir un coup accidentellement en prenant l’arme”

Y’a un témoin.

“A mais ce monsieur ment ! ou il a mal vu, quand le coup accidentel est parti la victime avait déjà été tué par quelqu’un d’autre”

Du coup il faut que le témoin soit assermenté ? Et encore ça peut ne toujours pas suffire !



C’est pour ça que les avocats existent (entre autre) et que les juges jugent.

Et c’est pour ça aussi que même innocent tu peux être condamné.







Euh… Il s’agît de l’arme du crime, il manque une seule balle et il a de la poudre sur les mains, je ne sais pas pour toi mais pour moi il est difficile de faire plus “irréfutable”.



Tu as pas vu “Santa barbara” ?

“Mais Kelly je te jure que je suis innocent !!!!”



Ben ouais Joe faut pas prendre une arme à coté d’un cadavre après avoir été au stand de tir…



Sinon il y a aussi le cas d’OJ Simpson, le coup du complot etc etc





edit : ce que je veux dire c’est qu’avec un bon avocat (voire plusieurs) quasiment aucune preuve n’est irréfutable.








Loeff a écrit :



Euh… Il s’agît de l’arme du crime, il manque une seule balle et il a de la poudre sur les mains, je ne sais pas pour toi mais pour moi il est difficile de faire plus “irréfutable”.







Faisceau de présomptions, très lourd certes, mais ce n’est pas un preuve irréfutable, au pire on peut dire preuve indirecte, et encore…



C’est moi où à aucun moment on ne parle du fait qu’une adresse IP peut-être totalement “piratée” ?








Loeff a écrit :



Euh… Il s’agît de l’arme du crime, il manque une seule balle et il a de la poudre sur les mains, je ne sais pas pour toi mais pour moi il est difficile de faire plus “irréfutable”.



Si c’est un revolver, il est coutume (par sécurité) de ne jamais charger le dernier emplacement du barillet (celui en face du canon). Ça évite qu’une balle parte par mégarde suite à un à-coup donné dans le chien ou la détente.



La photo, on dirait Léon Zitrone en plus mince <img data-src=" />








2show7 a écrit :



La photo, on dirait Léon Zitrone en plus mince <img data-src=" />







Moi en voyant son nom, je me suis demandé où était ma chemise grise <img data-src=" />









zefling a écrit :



Si c’est une IP statique (pour une boîte y’a des chances) tu peux déjà commencer par un traceroute. Tu peux aussi chercher si la géolocalisation de l’IP est connu… Mais bon, après je sais pas trop jusqu’où tu peux aller sans l’aide d’un FAI.





une boite a souvent une plage d’adresse IP qui lui est attribuée.



Un whois sur l’adresse IP donne le nom de cette boite.



Je pense qu’il aurait fallu faire constater cela par un huissier de justice pour que la preuve soit recevable, si c’est bien comme cela qu’ils ont su à qui correspondait l’adresse IP ayant fait la suppression.









fred42 a écrit :



une boite a souvent une plage d’adresse IP qui lui est attribuée.



Un whois sur l’adresse IP donne le nom de cette boite..





Ah bon, quel whois ? Tous les Whois que je connais ne font que donner le propriétaire d’un nom de domaine.









kwak-kwak a écrit :



Ah bon, quel whois ? Tous les Whois que je connais ne font que donner le propriétaire d’un nom de domaine.







Tu as essayé au moins ?



exemple avec whois.net :

[Querying whois.arin.net]

[whois.arin.net]



#

# ARIN WHOIS data and services are subject to the Terms of Use

# available at:https://www.arin.net/whois_tou.html

#





#

# Query terms are ambiguous. The query is assumed to be:

# “n 108.162.202.77”

#

# Use “?” to get help.

#



#

# The following results may also be obtained via:

#http://whois.arin.net/rest/nets;q=108.162.202.77?showDetails=true&showARIN=f…

#



NetRange: 108.162.192.0 - 108.162.255.255

CIDR: 108.162.192.0/18

OriginAS: AS13335

NetName: CLOUDFLARENET

NetHandle: NET-108-162-192-0-1

Parent: NET-108-0-0-0-0

NetType: Direct Assignment

Comment: http://www.cloudflare.com

RegDate: 2011-10-28

Updated: 2012-03-02

Ref: http://whois.arin.net/rest/net/NET-108-162-192-0-1



Ça tombe bien, j’ai pris une adresse IP de www.pcinpact.com



qui utilise cloudflare !

Et là, pour la démonstration, j’ai utilisé un service en ligne alors que d’habitude, j’utilise le whois de mon Linux en ligne de commande et il me répond la même chose.



Je me suis intéressé au coeur de métier de Rentabiliweb :





Nos solutions de paiements sécurisés vous permettent de monétiser l’accès à tous vos services et contenus sur internet (jeux, parties payantes, articles, vidéos, etc…) et affichent tous les moyens de paiements actuellement disponibles (Audiotel et SMS surtaxés, Internet+ / KML, cartes prépayées, Paypal, carte bancaire).





Dis donc Rentabiliweb, est-ce que j’ai encore le droit d’écrire que les n° surtaxés ça coûte la peau du derche ?