BlackBerry va mal et plusieurs entreprises pourraient racheter le constructeur canadien. Parmi les clients potentiels, il faut compter désormais sur Mike Lazaridis, le co-fondateur même de RIM, aidé par Douglas Fregin, l'autre co-fondateur et anciennement vice-président des opérations jusqu’en 2007.
Le BlackBerry Q10
D'autres candidats
BlackBerry va mal et ses options sont toujours en cours d’évaluation. L’entreprise n’est plus que l’ombre d’elle-même, alors qu’elle avait une carte importante à jouer avec l’arrivée du système BlackBerry 10 et des smartphones Z10 et Q10. Malheureusement, les ventes ont été décevantes et BlackBerry a finalement dû provisionner pas loin d’un milliard de dollars pour compenser des stocks élevés ne s’écoulant que trop lentement.
Actuellement, il semble clair que le constructeur va se faire racheter. Ce serait l’occasion pour une firme plus grande d’acquérir l’ensemble de la propriété intellectuelle du Canadien, et elle est importante, notamment dans le domaine de la messagerie. Mais d’après un document déposé à la SEC (Securities and Exchange Commission) américaine, Mike Lazaridis et Douglas Fregin font partie des candidats.
La possibilité d'un tir groupé
À eux deux, les anciens responsables possèdent 8 % du capital de BlackBerry et ils représentent donc des acteurs de poids dans la balance. Ils souhaitent, selon le même document, racheter l’ensemble des parts qu’ils ne possèdent pas, soit par eux-mêmes, soit à travers une action « groupée » avec d’autres partenaires potentiels. Goldman Sachs et Centerview Partners ont par ailleurs été engagées pour évaluer la situation et la bonne manière de procéder.
Le document, visible ci-dessous, ne contient aucune offre chiffrée. Mike Lazaridis et Douglas Fregin se déclarent simplement comme intéressés, mais on imagine que les sommes seront négociées avec les autres actionnaires si l'action poursuit son chemin. Il s'agit d'ailleurs d'une différence conséquente avec l'offre de Fairfax, qui détient pour sa part 10 % du constructeur.
Les décisions devront en effet être rapidement prises car BlackBerry a signé en effet un accord avec Fairfax Financial Holdings Limited. Signé le 23 septembre, il stipule que si le constructeur ne trouve pas un racheteur différent dans les six semaines suivantes, il sera bel et bien racheté par le consortium. On rappellera à ce propos que l’offre de Fairfax était de 4,7 milliards, un écho lointain de l’ancienne valeur de l’entreprise puisque sa capitalisation boursière était de 83 milliards de dollars en 2008.
On notera qu’un retour de Mike Lazaridis sur le devant de la scène pour BlackBerry signifie que le fondateur a très certainement une idée très précise de ce qu’il voudrait faire de son ancienne entreprise. Rappelons également que l’ancien PDG n’a plus aucun rôle actuellement dans BlackBerry puisqu’il en a quitté le conseil d’administration au début de l'année, après avoir démissionné de son poste de PDG l'an passé.