Min-Liang Tan, le PDG de Razer s'est entretenu avec nos confrères de chez VG247 et la discussion a rapidement tourné autour du modèle économique de l'entreprise. Selon son responsable, certains des produits vendus par la marque le sont à perte et cela ne lui pose absolument aucun problème.
Razer est une marque mondialement connue, qui a su se faire une certaine place auprès des joueurs en essayant de leur proposer des accessoires dédiés à la pratique des jeux sur PC. Parmi eux, des claviers et des souris, mais également des tapis, ainsi que des tablettes et des ordinateurs portables, généralement vendus à des tarifs plutôt élevés.
Malgré ces prix au-dessus de la moyenne du marché, Min-Liang Tan, le PDG de Razer assure que son entreprise ne vise pas toujours la rentabilité. « Un jour on grandira et on sera une vraie entreprise, mais pour l'instant on préfère mettre l'amusement devant la rentabilité »,assure le dirigeant devant nos confrères de VG247.
Une affirmation difficile à croire quand la souris la plus basique du constructeur se négocie déjà au-dessus de la barre des 30 euros. Et encore il s'agit d'un modèle sans fioritures avec un simple capteur optique et trois boutons. Les modèles les plus sophistiqués dépassent même les 120 euros. Comment alors imaginer que certains d'entre eux sont vendus à perte ?
La différence se ferait surtout du côté des coûts en recherche et développement, l'entreprise déployant de fortes sommes à ce sujet, sans forcément commercialiser l'ensemble des produits conçus. « Pour chaque produit fini qui arrive sur le marché, il y a probablement quatre produits finis que nous avons créés mais pas commercialisés », explique le dirigeant.
Aussi, certains produits n'ont été développés que pour répondre à une frange minoritaire des amateurs de la marque, c'est par exemple le cas de la version pour gauchers de la souris Naga 2014. « Nous ne fonctionnons pas comme une vraie entreprise. Je sais, c'est complètement fou, mais chaque exemplaire que nous vendons, nous le vendons à perte. Mais hé ! la vie est courte, et c'est amusant de voir quelqu'un utiliser une souris pour gauchers », assure le dirigeant. Un sondage avait été effectué sur la page Facebook du constructeur pour juger de l'intérêt du public pour un tel modèle, mais visiblement les ventes n'ont pas suivi, ce qui n'a pas permis de couvrir les frais de développement engagés.