Porté par l'Asie et en particulier la Chine, le nombre d'internautes a explosé ces dernières années. Selon l'UIT (Union Internationale des Télécommunications), une agence de l'ONU, les visiteurs sur le Net pourraient même atteindre les 2,7 milliards d'ici la fin de l'année, soit tout de même près de 40 % de la population mondiale.
Les réseaux mobiles comme principal moteur
Si la population mondiale ne cesse de croître, notamment en Afrique et en Asie, celle des internautes va bien plus vite encore. Cette année, nous devrions ainsi gagner plus de 250 millions de nouveaux adeptes de la toile, pour un total d'environ 2,7 milliards de personnes. Cela représente précisément 38,8 % de la population mondiale. Cela signifie donc aussi qu'environ 4,4 milliards de personnes ne sont toujours pas concernées par le Web. La plupart (90 %) sont sans surprise situées dans les pays non développés.
L'Union Internationale des Télécommunications précise que le monde compte actuellement deux milliards d'abonnés au haut débit mobile (3G et plus), pour 6,8 milliards d'abonnés mobiles au total. Les prévisions d'Ericsson tablent toutefois sur 6,5 milliards d'abonnés au haut débit mobile d'ici 2018, ce qui devrait logiquement faire exploser le nombre d'internautes. Il faut dire que du fait du coût très élevé des lignes fixes, la plupart des nouveaux abonnés arrivent désormais sur mobile. Certains pays auront même plus d'internautes mobiles que fixes. C'est même déjà le cas dans les territoires où les lignes fixes sont peu développées.
Près de 30 % de la population mondiale avec un forfait mobile 3G (ou meilleur)
L'importance de l'accès à internet via les réseaux mobiles est telle que l'UIT n'est pas avare en données à ce sujet. L'union indique ainsi que 29,5 % de la population dispose d'un abonnement haut débit mobile. Un taux qui grimpe à 67,5 % en Europe et 48 % sur tout le continent américain. L'Asie-Pacifique est loin derrière avec un taux de 22,4 %, suivie par le Moyen-Orient (18,9 %) et l'Afrique avec seulement 10,9 %. Concernant le continent africain, la croissance est néanmoins impressionnante quand on sait que le taux d'abonnés au haut débit mobile n'était que de 2 % en 2010. L'UIT s'attend ainsi à une très forte progression dans les années à venir en Afrique.
Une consommation sur mobile qui explose
Dès lors qu'Internet est porté par le mobile, la consommation sur les réseaux explose logiquement. L'agence des Nations Unies note ainsi que le trafic devrait passer de 0,9 exaoctet (Eo) par mois en 2012 à 1,6 exaoctet mensuellement cette année, en moyenne. Pour rappel, un exaoctet correspond à un million de téraoctets (To), ou encore un milliard de gigaoctets et un billion de mégaoctets. Mais ce nombre de 1,6 million de To n'est rien comparé au trafic futur.
Il est ainsi prévu qu'en 2017, c'est tout simplement 11,2 exaoctets de données par mois qui seront consommés sur les réseaux mobiles. Cela représente 134,4 exaoctets sur toute l'année, soit tout de même 134,4 milliards de Go. Ces mêmes prévisions s'attendent à ce que les smartphones représentent les deux tiers (67,5 %) de cette consommation en 2017, loin devant les ordinateurs portables (14 %) et les tablettes tactiles (11,7 %).
La France, un pays très bon marché pour le haut débit fixe
Enfin, l'UIT a aussi comparé les pays entre eux sur plusieurs points. En matière de prix par exemple, la France fait parti des meilleurs territoires en Europe pour l'accès à l'internet fixe, ceci en fonction de la richesse moyenne des habitants. La connexion est ainsi plus onéreuse en Suisse, mais le pays arrive en première position du fait d'un budget moyen plus élevé des habitants. La logique est similaire pour le Luxembourg (2e) et la Norvège (5e), aux tarifs élevés mais aux pouvoirs d'achat plus importants.
Plus globalement, tous indicateurs confondus (pénétration du mobile, du fixe, du haut et très haut débit, etc.), la France se situe au 18e rang sur 157 pays étudiés, devant l'Allemagne (19e), le Canada (20e), l'Autriche (21e), la Belgique (25e), Israël (26e), l'Espagne (27e), l'Italie (30e), et à égalité avec les États-Unis. L'Inde n'est située qu'en 121e position, tandis que la Chine est 78e, et le Brésil 62e. La Russie est pour sa part 40e.