Téléchargement direct : la Hadopi passe au peigne fin les fichiers hébergés

Du porno dans près de la moitié des vidéos chez RapidGator

La Hadopi vient de publier une nouvelle étude dans laquelle elle se penche sur les hébergeurs de fichiers, ces intermédiaires permettant de se procurer des fichiers en téléchargement direct, comme le faisait jadis MegaUpload. Si l’institution affirme avoir observé une majorité de contenus vidéos, le reste s’avère cependant très hétérogène.

Même s’il est question de rayer l’institution de la carte des autorités publiques indépendantes françaises, la Hadopi continue de travailler, comme l’illustre la publication hier d’une nouvelle étude, laquelle porte sur le téléchargement direct (PDF). La Haute autorité a effectivement dévoilé les conclusions de travaux menés par ses soins afin de quantifier et qualifier les contenus effectivement présents sur des plateformes telles que MEGA, Rapidshare, Uploaded, etc.

 

étude direct drev

 

À l’appui de métadonnées collectées en début d’année via trois hébergeurs de fichiers (RapidGator, SpeedyShare et 1Fichier), l’institution met en avant différents enseignements. Tout d’abord, la Hadopi retient que les contenus mis à disposition au travers des serveurs de ces sites sont, d’après l’échantillon de 1 200 fichiers étudié pour chacun d’entre eux, majoritairement des vidéos. Si cela ne se vérifie pas forcément très bien en nombre (24 % des 1 200 fichiers chez SpeedyShare contre 64 et 62 % chez RapidGator et 1Fichier), la répartition en termes d’espace disque le souligne davantage : 64 % pour SpeedyShare, 78 % pour RapidGator et 70 % pour 1Fichier.

 

étude direct drev

 

Sauf que le reste s’avère ensuite relativement hétérogène. En effet, si 18 et 21 % des fichiers de SpeedyShare et RapidGator correspondaient à des contenus audio, ils n’étaient que 4 % chez 1Fichier. On notera néanmoins que la part des logiciels (catégorie comprenant notamment les jeux vidéo) fut quant à elle plus similaire, à respectivement 12, 7 et 9 %.

 

Face à ces différences, la Hadopi préfère passer au peigne fin chaque plateforme, faisant alors ressortir leurs particularités. Elle retient par exemple que « parmi les contenus vidéo de 1fichier.com (62 %) on trouve 24 % d’épisodes de séries complets et 7 % de films complets ». Du côté de RapidGator, elle souligne que « les vidéos pornographiques représentent près la moitié des contenus vidéo ». Quant à SpeedyShare, cet hébergeur « présente des fichiers audio, vidéo etc. dans des proportions homogènes ».

 

Au final, l’on retiendra que si ces chiffres apportent quelques éléments de réponse, ils présentent cependant l’inconvénient de n’attester en rien de la légalité des fichiers évoqués. La Hadopi explique d’ailleurs n’avoir téléchargé aucun fichier. Autrement dit, lorsqu’il est question de contenu audio, il peut aussi bien s’agir du dernier album de Daft Punk que de chansons enregistrées par un voisin sous sa douche, de la même manière que les vidéos peuvent être des blockbusters américains comme des films partagés gratuitement et légalement avec l’accord de leur auteur (par exemple grâce à une licence Creative Commons). Ou bien encore un film de vacances... L’on pourra ainsi reprocher à la Hadopi d’aller un peu vite en besogne lorsqu’elle évoque, dans ses conclusions, le fait que ses travaux ont permis de mettre en avant « la forte proportion de contenus issus des industries culturelles ».

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