On savait que BlackBerry préparait depuis longtemps des versions de son célèbre Messenger pour les plateformes concurrentes. La nouvelle est désormais confirmée : BBM arrivera sur les smartphones Android et iOS dans quelques jours. On peut se demander toutefois si cette plateforme de messagerie n’arrive pas un peu tard.
Enfin l'ouverture aux autres plateformes
C’est donc officiel : BlackBerry Messenger ne sera plus limité aux seuls smartphones de l’entreprise. La plateforme de messagerie, qui a fait la célébrité des BlackBerry, s’ouvrira dans quelques jours au monde extérieur avec l’arrivée programmée sur Android et iOS. Pour le système de Google, l’ouverture de la chasse commencera samedi, le 21 septembre, tandis que l’arrivée sur l’App Store d’iOS se fera le lendemain.
Mais que trouvera-t-on sur BlackBerry Messenger ? En tout premier lieu, la fonction de conversation évidemment. Les BlackBerry, smartphones Android et iPhone pourront donc s’échanger du texte, avec plusieurs bénéfices vis-à-vis des SMS. D’une part, ces échanges passent par la connexion de données. Peu importe le degré de réception du réseau, un Wi-Fi suffira et ne provoquera de plus aucune facturation supplémentaire si vous êtes à l’étranger. En outre, les statuts de distribution et de lecture seront disponibles. Enfin, tout le monde aura les mêmes capacités, contrairement à iMessage par exemple qui est limité aux appareils iOS.
Des avantages que l'on retrouve déjà ailleurs
BBM pourra également être utilisé pour partager des photos ainsi que des notes vocales. En outre, l’application permettra les discussions de groupe, permettant à plus de deux personnes de converser dans le même fil. En plus des conversations, les utilisateurs pourront configurer leur profil et publier des statuts, un peu à la manière de Facebook. Dans une catégorie « Updates », les contacts pourront donc voir les différentes informations publiées par l’utilisateur.
Évidemment, BlackBerry Messenger ne sera pas une révolution, et pour cause : il arrive sur un marché déjà assez encombré et particulièrement concurrentiel. L’application va devoir faire face à quelques ténors dans le domaine de la messagerie, à commencer par iMessage qui contient pratiquement toutes ces fonctionnalités, même s’il est limité à iOS. Ensuite, WhatsApp et Viber seront deux concurrents de poids, d’autant qu’en fonction de l’application, deux autres avantages peuvent peser dans la balance : la possibilité d’envoyer des vidéos, et un plus large choix de plateformes compatibles, Windows Phone étant pris en charge dans les deux cas.
Sécurité : une épingle à tirer du jeu ?
BBM pourrait cependant tirer son épingle du jeu par une interface agréable par exemple, ou plus concrètement par un meilleur respect de la vie privée. La firme tente déjà de jouer cette carte en rappelant que ses services sont hors d’atteinte de la NSA, ce qui reste évidemment à prouver. Elle rappelle quoi qu’il en soit que l’inscription à BBM ne nécessite ni le numéro de téléphone, ni une adresse email : un numéro unique est attribué à l’utilisateur et sert donc d’identifiant. Évidemment, cela n’empêchera pas les serveurs de BlackBerry de stocker les informations qui transiteront par la suite.
Le Canadien indique dans son annonce que BBM gère pas moins de dix milliards de messages par jour et que la grande majorité des utilisateurs consacrent tout de même 1h30 à l’application. La question est de savoir maintenant si la population des aficionados va exploser à partir de ce week-end, ou si les utilisateurs de WhatsApp, Viber et autres Kik resteront satisfaits de ce qu’ils ont déjà.