Activision-Blizzard : l'injonction d'un actionnaire retarde la vente

Vivendi attend toujours son gros chèque

Vivendi ne se débarrassera pas aussi facilement que prévu d'Activision Blizzard. En effet, la Delaware Chancery Court vient de mettre en suspens la vente des parts de l'éditeur détenues par le géant français, et demande à ce que soit effectué un vote par les actionnaires, ou que la firme de Santa Monica se débarrasse des injonctions qui lui ont été faites par quelques petits porteurs.

 Activision Bourse 19/9/13

 

Les choses ne se déroulent pas comme prévu pour Activision et Vivendi. Les deux sociétés s'étaient mises d'accord pour procéder à la sortie de Vivendi du capital de l'éditeur de jeux vidéo, qui comptait s'offrir son « indépendance » pour la modique somme de 8,14 milliards de dollars. Pour rappel, ce rachat s'est fait en deux temps. 

 

D'abord, l'éditeur de Call of Duty a racheté 429 millions d'actions détenues par Vivendi, pour une valeur de 5,83 milliards de dollars. Ensuite, un groupe d'investisseurs mené par Bobby Kotick, le PDG de Blizzard Activision et Brian Kelly, son coprésident a apporté 2,34 milliards de dollars pour 172 millions d'actions. Au total Vivendi se séparait donc de 49 % des parts de l'éditeur pour 8,14 milliards de dollars

 

Si la transaction semble avoir été faite dans les règles, en pratique ce n'est pas tout à fait le cas, puisque la Delaware Chancery Court vient de mettre en suspens la vente, en attendant la résolution d'un épineux problème.

Les petits porteurs, l'épine dans le pied d'Activision

Cette épine qui traine dans le pied des deux géants correspond à une injonction ordonnée par Douglas M. Hayes, un petit porteur d'Activision, qui est monté au créneau jugeant que cette transaction s'est faite sans l'accord de la majorité des actionnaires. De plus celle-ci serait trop favorable aux membres du conseil d'administration y ayant pris part, ces derniers ayant profité d'un rabais de 10 % par rapport au cours de l'action au moment de l'achat, synonyme de bénéfices immédiats. Ceui-ci réclame donc un vote ou prendraient part l'ensemble des actionnaires d'Activision, ne possédant pas d'actions Vivendi.

 

De plus, une autre plainte reste d'actualité, celle de Todd Miller, dont nous vous parlions le mois dernier. Selon lui Vivendi disposant de six membres au conseil d'administration d'Activision-Blizzard, il serait tout simplement question d'un conflit d'intérêts entre Vivendi qui cherchait désespérément du cash pour combler ses dettes et l'intérêt de l'éditeur américain.

 

En raison de ces quelques éléments, la Delaware Chancery Court a mis en pause la vente et demande à Activision Blizzard soit d'organiser un vote, conformément à la requête formulée dans l'injonction de Douglas M.Hayes, soit en parvenant à la lever, en faisant appel, ou pourquoi pas, avec un arrangement amiable. 

 

Quoi qu'il en soit, cette décision de justice ne semble pas bouleverser les marchés, l'action Activision Blizzard n'ayant perdu que 0,06 % de sa valeur hier et se paye même le luxe de remonter de 0.29 % avant l'ouverture. 

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