Le projet de loi destiné à autoriser les voitures sans pilote sur les routes californiennes a été adopté dans l’État fédéré. Le texte vient d’être voté massivement par le Sénat. Il part pour signature sur le bureau du gouverneur.
Une Lexus sans pilote développée par Google
Le « Bill 1298 » vise à accompagner le développement de ces véhicules dits autonomes, définis comme des véhicules à moteur qui utilisent ordinateurs, capteurs et autres technologies pour fonctionner en toute sécurité « sans le contrôle actif et continu d’un être humain ». À l’inverse, précise l’un des articles de la loi, il ne suffit pas qu’une auto soit dotée de technologies d’évitement ou de régulateur de vitesse adaptatif pour être qualifiée de véhicule autonome.
Le document indique que l’État de Californie veut désormais encourager les développements de ces drôles de véhicules sur les routes publiques. La loi estime en effet qu’ils possèdent un « potentiel considérable en termes de sécurité, d’avantage commercial et de mobilité pour les individus et les entreprises de l’État et d’ailleurs ».
Le texte, fraîchement voté par 74 voix contre 2, part maintenant sur le bureau du gouverneur Jerry Brown pour signature. Sa mise en œuvre impliquera encore la définition d’une série de standards par le Department of Motor Vehicles (DMV), administration chargée notamment de l’enregistrement des véhicules.
La Californie n’est pas le premier État à s’intéresser de près à ces technologies. Depuis février 2012, l'État voisin du Nevada a déjà défini une série de dispositions pour autoriser ces tests grandeur nature. Plaque d’immatriculation dédiée, présence de deux personnes à bord du véhicule, enregistrement via une boite noire des comportements du véhicule et paiement d’une caution de 1 à 3 millions de dollars selon le nombre de véhicules testés, font parties des prérequis.
Ce marché intéresse Google, lequel a justement développé des voitures sans pilote et milité pour que soient adoptées pareilles législations. En début d’année, Google possédait une petite armée de sept véhicules, équipés de radars, caméras et autres GPS : six Toyota Prius et une Audi TT qui ont depuis avalé plusieurs centaines de milliers de miles. La firme de Mountain View a d’ailleurs obtenu du DMV du Nevada sa première licence en mai dernier, alors qu’elle travaille sur ce concept depuis 2010.