Gameloft vient de publier ses résultats pour le premier semestre de l'année 2013. Le chiffre d'affaires de l'éditeur français de jeux sur mobiles progresse nettement, puisqu'il est question d'une hausse de 15 %. Par contre le bénéfice net s'écroule et chute de 60 % par rapport à l'an passé. La part du revenu issu des micro-transactions sur smartphones ne cesse quant à elle de grimper.
Asphalt 8 : Airborne, l'un des derniers jeux de Gameloft
Gameloft peut souffler, son premier semestre 2013 est plutôt bon, et même meilleur que celui de l'année précédente sur certains points. En effet, le chiffre d'affaires a progressé de 15 % d'une année sur l'autre, et vient désormais s'établir à 109,4 millions d'euros. De quoi afficher un bénéfice opérationnel de 8,4 millions d'euros, soit 93 % de plus que l'an passé.
Seuls bémols : les taxes, bien plus lourdes qu'en 2012 (3,9 millions d'euros contre 200 000 euros), et les pertes sur les marchés monétaires (2,7 millions d'euros), causés par la chute du Real brésilien, du Peso argentin, du dollar canadien et du yen, et qui viennent plomber le bénéfice net. En 2012 il était ainsi question de 4,6 millions d'euros. Cette année, ce sera 60 % de moins avec seulement 1,8 million d'euros.
L'Eldorado des micro-transactions
L'importance des smartphones et des tablettes pour Gameloft est grandissante. En effet, si l'an dernier les ventes sur ces supports ne représentaient que 48 % du chiffre d'affaires de la société, cette part est désormais de 61 %. Les grands perdants étant bien évidemment les « feature phones », de moins en moins représentés. D'ailleurs, d'importantes restructurations ont eu lieu en Inde et aux Phillipines afin de prendre en compte ces changements si l'on en croit le communiqué de Gameloft. Des restructurations qui ont pris la forme de licenciements brutaux, comme nous le relations au mois de février dernier.
Autre chiffre important, celui de la part des micro-transactions et de la publicité dans le chiffre d'affaires de la société. Si l'éditeur privilégiait la vente « premium » de jeux facturés entre 2 et 10 euros, désormais les micro-transactions et la pub représentent 80 % du chiffre d'affaires de l'activité smartphones du groupe, un résultat dont il s'enorgueillit : « La croissance de l’activité est aussi liée au succès de la vente de biens virtuels et de la publicité qui contribuent désormais pour 80% au chiffre d’affaires smartphone de Gameloft. Ce modèle économique permet une meilleure longévité des produits de la société. Ce sont ainsi des productions Gameloft de 2011 et 2012 telles que L’Age de Glace: le Village, Modern Combat 4: Zero Hour,World at Arms, MY LITTLE PONY, Six-Guns ou Order & Chaos Online qui ont contribué à la bonne tenue des ventes du Groupe lors du premier semestre 2013 ».
Si l'idée de devoir faire face à des micro-transactions de plus en plus nombreuses vous rebute, il sera bientôt temps d'abandonner l'idée de jouer sur votre smartphone. Ce modèle marche, et les éditeurs ne semblent pas près de s'en débarrasser, bien au contraire.