Au mois d'avril dernier, les derniers actifs restants à THQ ont trouvé preneur, la plupart tombant dans l'escarcelle de l'éditeur Nordic Games tandis que la franchise Homeworld trouvait refuge chez Gearbox contre la somme de 1,35 million de dollars. Seul hic, bientôt six mois après l'acquisition, le studio n'a toujours pas de plan précis quant à l'utilisation de sa nouvelle licence, mais en a confié les droits à une petite structure indépendante.
Depuis 2003, date de la sortie d'Homeworld 2, la franchise s'est endormie et plus aucune suite n'a été publiée que ce soit sur PC, consoles ou même smartphones. Ses droits ont cependant été rachetés en avril dernier par le studio Gearbox – à qui l'on doit notamment Borderlands, ou les tristement célèbres Duke Nukem Forever et Alien Colonial Marines – pour la somme de 1,35 million de dollars.
Par cet acte, Gearbox compte bien se poser en tant que chevalier blanc, et affirme avoir sauvé la franchise des griffes de structures plus cyniques. « THQ est parti et leurs actifs ont été mis aux enchères. Il y avait un tas de gens intéressés par Homeworld. Ce qui était clair, c'est qu'un des pseudo-éditeurs ou une petite structure allait s'en emparer, exploiter le fond du catalogue et ne serait pas en position d'investir davantage. C'est une propriété plutôt sympathique, tout ce qu'on peut faire dans l'espace c'est cool, mais ça nécessite de l'investissement », assure Randy Pitchford, le PDG de Gearbox, à nos confrères de GamesIndustry.
Le revers de cet acte prétendument héroïque est que Gearbox n'a tout simplement aucun plan sur le long terme au sujet de cette licence. D'un côté l'ampleur prise par Borderlands occupe déjà une grande partie de l'équipe, qui doit développer une seconde vague de DLC pour Borderlands 2, ainsi que sur deux nouvelles franchises destinées aux consoles de nouvelle génération.
Toutefois, une suite est attendue sur PC dans les trimestres à venir. Ce projet n'est pas directement mené par Gearbox, mais le studio a accordé les droits sur la franchise à Blackbird Interactive, une structure menée par d'anciens développeurs de chez Relic. Ces derniers travaillent sur un RTS jadis connu sous le nom de Hardware : Shipbreakers, se présentant comme un successeur spirituel d'Homeworld. De ce fait, il vient d'être rebaptisé Homeworld : Shipbreakers. Il reste maintenant à savoir quelle influence aura Gearbox sur le développement de ce jeu, et surtout si la firme y mettra des moyens financiers et humains suffisants.