En septembre 1985, Nicole, une Kinésitérapeuthe d'Orléans met au point un plateau permettant de faire des exercices afin de permettre de « retrouver l'équilibre ». Selon elle, cette machine présente des propriétés très semblables au Wii Fit de Nintendo et compte demander réparation au constructeur nippon, à hauteur de 20 millions d'euros.
Nicole Walthert, une kinésithérapeute, âgée de 75 ans et maintenant à la retraite, menace Nintendo d'un procès concernant la violation d'un de ses brevets. En effet, elle a inventé en 1985 un « plateau pour faire du sport », accompagné d'un livret d'exercices pour travailler l'équilibre. Son invention tape d'ailleurs dans l'oeil du jury du concours Lépine, qui la récompense en mai 1986.
Le premier prototype, baptisé Bull-Test constitué d'un plateau, de ressorts et de plusieurs niveaux à bulle s'écoulera à environ 2000 exemplaires. Celui-ci sera amélioré courant 2006, avec l'ajout de capteurs électroniques, permettant « d'enregistrer le poids qu'on soit accroupi ou debout, les voûtes plantaires cambrées ou droites », explique Nicole Walthert à nos confrères du Figaro. Cette seconde version fera l'objet d'un dépôt de brevet la même année. L'Office Européen des Brevets lui a remis une intention de délivrance le 1er juillet dernier, ce qui lui permettra de reprendre la procédure judiciaire qu'elle a engagée en 2010 contre Nintendo, dans laquelle elle aurait déjà déboursé plus de 50 000 euros.
Selon la retraitée, le Wii Fit de Nintendo, lancé en 2008, reprend de nombreux éléments à son invention bien qu'elle admette que ce dernier n'utilise pas de ressorts, contrairement à son produit désormais nommé Lift-Gym. Si madame Walthert admet qu'elle aurait cédé à l'amiable son brevet au constructeur « au prix d'un studio », elle réclame maintenant un euro par exemplaire de Wii Fit vendu dans le monde, ce qui représente pas moins de 22 millions d'euros. Une somme rondelette qui lui permettra de finir ses jours éloignée du besoin.
Le cas de cette Orléannaise rappelle celui de Seijiro Tomita, qui avait poursuivi Nintendo pour des faits similaires ayant trait à la technologie d'affichage 3D sans lunettes de la console 3DS. Pour rappel, le géant nippon avait alors été condamné à reverser 30,2 millions de dollars de dommages et intérêts au plaignant, qui en demandait 280 millions.