Selon le Guardian, les géants du web ont reçu des millions de dollars pour indemniser la mise à niveau de leurs infrastructures dans le cadre de leurs relations avec la NSA. Un porte-parole de Google France nous a depuis contactés pour réitérer que jamais Google n’avait participé à Prism.
« Nous n’avons pas participé à PRISM ni à aucun autre programme de surveillance américain. Nous ne donnons accès à nos serveurs à aucun gouvernement et nous communiquons aux autorités gouvernementales, les données relatives à nos utilisateurs dans le strict respect du cadre législatif » nous explique un porte-parole de Google.
Le géant américain, pris dans l’étau du secret et de la volonté de jouer la transparence, nous pointe à nouveau sa procédure lancée en juin dernier : « Nous attendons la réponse du gouvernement américain quant à notre demande de publier plus de requêtes relevant de la sécurité nationale; cette publication montrera que notre conformité avec la loi de sécurité nationale américaine est bien éloignée des affirmations injustifiées faites par la presse aujourd’hui. »
Google a en effet sollicité de la Foreign Intelligence Surveillance Court la possibilité de diffuser des données chiffrées relatives aux requêtes « FISA » : le volume des requêtes et le nombre de comptes impactés. La loi FISA (Foreign Intelligence Surveillance Act) permet en effet aux autorités de fouiner dans les données fournies par les résidents non-Américains sur les infrastructures cloud installées outre-Atlantique.
Google ne conteste évidemment pas cette disposition législative, mais réfute l’idée que les autorités US puissent avoir un accès direct à ces données, comme l’assure le Guardian - notamment à l’aide des données fournies par Edward Snowden. « Notre réputation et notre business ont été lésés par des informations fausses ou trompeuses dans les médias » avait expliqué l'entreprise lors de ces révélations, craignant les contre-coups pour son business sur le terrain, notamment, de la confiance.