Si chaque éditeur souhaite désormais avoir son propre MMORPG, leur point de vue sur le modèle économique à adopter est parfois très différent. Nous en avons encore eu la preuve cette semaine avec Wild Star de chez NC Soft et The Elder Scrolls Online de Bethesda, qui ont tous deux opté pour autant de modèles distincts.
Chaque année, de nouveaux jeux massivement multijoueurs, qu'il s'agisse de RPG ou non, débarquent sur nos PC et nos consoles, et l'on pourrait presque être tenté de dire qu'il y a autant de modèles économiques différents pour ces titres, que de jeux. Cela serait tout de même exagéré, mais entre les diverses versions du modèle free-to-play réclamant ou non au joueur de payer pour devenir plus fort et les variantes à abonnement obligatoire ou non, le choix est plus que large.
The Elder Scrolls Online : c'est dans les vieux modèles qu'on fait les meilleurs profits
Cette abondance d'options n'a pas empêché Bethesda d'opter pour un modèle des plus classiques, celui de l'abonnement mensuel obligatoire, pour son prochain titre : The Elder Scrolls Online. Pour parcourir les contrées de Morrowind et de Bordeciel, il vous faudra vous acquitter de 12,99 euros chaque mois, un montant qui pourra être réduit en cas de souscription de longue durée affirme l'éditeur, sans pour autant détailler l'ampleur des réductions consenties.
Cet abonnement sera requis aussi bien pour la version PC du titre que pour ses variantes sur PlayStation 4 et Xbox One. La seule inconnue du côté de Bethesda étant la réaction du public des joueurs sur consoles, probablement pas habitués à ce genre de modèle consistant à acheter un jeu, et devoir payer chaque mois pour en profiter. En effet le principe de l'abonnement récurrent est plutôt chose rare sur les consoles portables et de salon.
NC Soft s'essaye au « play to pay » avec Wildstar.
Du côté des Coréens de chez NC Soft, le modèle économique de leur prochain MMORPG est un peu plus original puisqu'il s'inspire fortement de celui d'EVE Online. Concrètement, il est obligatoire de s'acquitter d'un abonnement mensuel compris entre 9,99 et 12,99 euros selon la durée d'engagement, mais plusieurs moyens s'offrent au joueur pour y parvenir.
Le joueur pourra tout simplement payer l'abonnement avec de l'argent réel, comme sur un MMORPG classique, ou alors il pourra s'acquitter de son abonnement grâce à des bons pour 30 jours de jeu nommés C.R.E.D.D. Ces bons sont mis en vente par l'éditeur sur son site web, à un prix supérieur à celui d'un mois d'abonnement (16,99 euros) et peuvent être vendus contre de la monnaie du jeu à d'autres joueurs. Concrètement, les joueurs prêts à payer plus d'argent réel pour leur jeu, peuvent obtenir plus de monnaie du jeu, en revendant ces derniers à d'autres joueurs riches virtuellement, mais ne souhaitant pas sortir leur carte bleue.
Pay-to-win, or not pay-to-win : that is the question. Dans le cadre d'EVE Online il est très clair que les mécaniques du jeu ne font pas d'un joueur sans expérience et riche à milliards, quelqu'un capable de terrasser tous les ennemis qu'il croise sur son passage, au contraire cela en fait plutôt une cible toute désignée pour les vétérans. Dans le cas de Wildstar, pour l'heure nous n'en savons pas assez pour savoir si le fait de posséder une forte somme d'argent sans effort peut devenir un avantage décisif sur les autres joueurs. On attendra une première phase de bêta-test ouvert avant de se faire une idée sur le sujet.