[MàJ] Pour Google, passer par un tiers annule tout respect de la vie privée

Cette fois au moins, c'est clair
Mise à jour : Google a réagi à notre article et a expliqué sa position. Nous revenons sur la problématique de la vie privée dans une nouvelle actualité dédiée.

Lorsque Google a lancé ses nouvelles conditions d’utilisation unifiées, le changement n’a pas été du goût de tous les utilisateurs. Certains ont lancé un recours collectif, accusant le géant du web de brasser de nombreuses informations sans leur consentement. Dans un document émis récemment, la firme ne cache cependant pas son avis sur le sujet : personne ne devrait s’attendre au respect de sa vie privée.

google

 

Les nouvelles conditions d’utilisation de Google, unifiées pour en finir avec les plus de 70 modèles existant précédemment, n’ont pas plu à une partie des utilisateurs. Inquiets pour le respect de leur privée, ils ont pointé du doigt la faculté du géant de la recherche à concentrer leurs données personnelles à partir de multiples services, dont le moteur lui-même, Gmail, YouTube, Picasa ou encore Docs. Des inquiétudes qui avaient largement trouvé écho à la CNIL et au G29.

 

Une plainte collective avait donc été déposée en décembre 2012, accusant l’entreprise de violer ses anciennes conditions d’utilisation puisque les données ne restaient plus isolées les unes des autres. En outre, ils reprochaient à Google d’utiliser des informations très personnelles, puisées dans Gmail ou Google+, dans d’autres contextes, tels que la personnalisation des résultats de recherche dans Google.

 

L’organisme américain Consumer Watchdog, qui lutte pour les droits des consommateurs, a récupéré un document remis en juin par les avocats de Google au tribunal. Le contenu en est surprenant : ne cherchant plus à défendre du bien fondé et du caractère respectueux de ses nouvelles conditions pour le respect de la vie privée, l’entreprise inverse sa méthode et annonce que la vie privée… n’existe pas.

 

« Tout comme l’expéditeur d’un courrier à un collègue professionnel ne peut être surpris de son ouverture par l’assistante de ce collègue, les gens qui se servent d’un webmail ne peuvent être surpris si leurs communications sont analysées par le fournisseur de service du destinataire. En fait, personne n’a le droit de s’attendre au respect de sa vie privée dès lors qu’il donne ses informations à un tiers. »

 

 

Cette dernière phrase, située page 19, est importante car elle n’est pas de Google. Il s’agit d’un avis rendu par un juge lors de l’affaire Smith v. Maryland. Une affaire qui remonte à 1979. La défense de Google est donc claire : puisque les utilisateurs ne sont pas en droit de réclamer le respect de leur vie privée, et donc de leurs données personnelles, le recours collectif ne tient pas.

 

Pour Consumer Watchdog, la transition est limpide : « Google a enfin admis qu’elle ne respectait pas la vie privée. Les gens devraient les prendre au mot : si vous tenez à la vie privée de vos correspondants, n’utilisez pas Gmail ».

 

Nous avons contacté l’entreprise pour obtenir une réaction et attendons actuellement une réponse de sa part.

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