Ne serait-il pas possible de mettre en place de nouveaux comparateurs de prix semblables à celui qui est actuellement proposé par les autorités en matière de carburants ? Voilà l'idée que vient de porter un député socialiste auprès de l’exécutif.
On ne compte plus aujourd'hui les comparateurs de prix proposant aux internautes de dénicher les meilleures offres en matière de produits high-tech, de billets d’avion, d’électroménager, etc. « Toutefois, face à la multiplication des offres de comparateurs de prix, les consommateurs peinent à s'y retrouver » regrette le député socialiste Hervé Féron au travers d’une question parlementaire publiée aujourd’hui au Journal Officiel. Ceci est d’autant plus déplorable selon lui que l’actuelle conjoncture économique pousse les Français à regarder davantage les prix avant de se décider.
Mais pour s’y retrouver parmi ces sites privés trop nombreux, que faire ? L’élu a une petite idée, puisqu’il propose de « développer des versions publiques, ciblées et thématiques » de ces comparateurs de prix. Hervé Féron se base ici sur « l'utilité et l'efficience du site public consacré aujourd'hui à l'évolution des prix des carburants », www.prix-carburants.gouv.fr. Après avoir connu différentes évolutions depuis le milieu des années 2000, ce site géré par la répression des fraudes permet de connaître en temps réel les tarifs pratiqués par les différentes stations-services françaises.
Vers des comparateurs « publics » des tarifs des maisons de retraite ou des assurances ?
Ainsi, le député socialiste considère qu’il serait « utile et novateur » de proposer de nouveaux portails établissant de la même manière « une cartographie des offres et des prix pratiqués ». D’après Hervé Féron, ces « comparateurs publics complets et pragmatiques » auraient pour avantage « d'inciter à une modération des prix et de dissuader les établissements d'une distorsion des prix pour certains services surfacturés, par exemple en ce qui concerne les services à la personne (à l'instar des maisons de retraite) et les assurances ». De surcroît, le parlementaire fait valoir que de tels outils permettraient une anticipation des décisions économiques des consommateurs.
En attendant la réponse du ministre de la Consommation, Benoît Hamon, notons que l’exemple du prix des carburants s’avère bien particulier. En effet, les distributeurs écoulant au moins 500 m3 de carburants (SP95, SP95-E10, Gazole, E85, GPLC ou SP98) dans l'année sont obligés de déclarer leurs prix de vente, sous peine d’amende, et ce dès qu'il y a un changement. Les gérants de stations-services peuvent effectuer cette déclaration à partir d’un serveur vocal ou d’une interface spécialisée et sécurisée, l'idée étant d'actualiser au plus vite les informations disponibles sur Internet.