Malgré une forte croissance, Spotify creuse ses pertes

Mais il n'y a pas péril en la demeure

Malgré une forte croissance, Spotify creuse ses pertes

Malgré une forte croissance, Spotify creuse ses pertes

Roi des offres de streaming audio illimitées par abonnement, Spotify a réalisé en 2012 un chiffre d'affaires de 434,69 millions d'euros, en hausse de 128 %. Une excellente nouvelle qui n'a néanmoins pas empêché la société suédoise de creuser ses pertes. Ces dernières ne sont toutefois pas alarmantes, Spotify étant dans une phase d'expansion et donc de forts investissements.

spotify radio android

Des investissements importants

Avec plus de 6 millions d'abonnés à ses offres payantes en date du mois de mars 2013, Spotify est officiellement la plateforme de streaming audio enregistrant le plus grand nombre d'abonnés, devant le Français Deezer. Grâce à sa base solide en Europe, mais aussi à sa présence américaine, le service suédois connait une très belle croissance située entre 500 000 et 1 million d'abonnés supplémentaires tous les trois mois.

 

Cette progression lui a permis de voir son chiffre d'affaires passer de 190 millions d'euros en 2011 à 435 millions d'euros en 2012. Néanmoins, entre 2011 et 2012, sa perte est passée de 45,42 millions à 58,66 millions d'euros, soit une augmentation de 29 %. Une nouvelle qui n'a rien de réjouissant bien sûr, mais qui n'est pas catastrophique pour autant.

 

Ces pertes sont en effet liées à ses investissements ainsi qu'aux fortes royalties versées aux ayants droit. Entre ses développements dans divers pays, l'ouverture de nouveaux bureaux, le recrutement massif d'employés, la mise en place d'applications pour plusieurs plateformes (iPad, Android, etc.), la signature de partenariats et l'amélioration de ses services, tout cela a un coût.

 

Bonne nouvelle toutefois, les versements réalisés au profit des ayants droit afin de les rémunérer des titres écoutés, pèsent de moins en moins sur ses résultats. Ils représentaient ainsi plus de 160 % de son chiffre d'affaires en 2009, et toujours plus de 100 % en 2010. En 2011, la tendance s'est inversée, avec des versements légèrement inférieurs à l'intégralité du chiffre d'affaires (97,7 %), pour, enfin, se réduire à nouveau en 2012 à hauteur de 83,4 %. Ce qui lui permet enfin de dégager une marge brute. Si cette dernière reste encore trop faible, elle devrait toutefois augmenter de façon importante dans l'avenir, ce qui laisse augurer des bénéfices à court ou moyen terme.

Un effectif doublé

Notez qu'entre 2011 et 2012, Spotify a vu son effectif exploser, passant de 311 à 660 employés. Une multiplication qui n'a pas été sans conséquence sur ses frais de personnel, puisqu'ils sont passés de 24,4 millions à 64,9 millions d'euros.

 

Sachez de plus que les abonnés payants ont représenté 85 % de son chiffre d'affaires annuel, soit près de 369 millions d'euros. À titre de comparaison, en 2009, ces abonnés payants ne représentaient que 58 % de son chiffre d'affaires. En toute logique, les utilisateurs gratuits, pourtant trois fois plus nombreux que les abonnés, n'ont qu'une faible importance d'un point de vue financier, ceci malgré une multiplication par deux des recettes publicitaires (60 millions d'euros en 2012).

 

Dès lors que la société en aura terminé avec son expansion internationale, il est plus que probable que Spotify dégagera des bénéfices. Cela pourrait toutefois prendre encore plusieurs années. À moins qu'à l'image de Thom Yorke, le leader du groupe Radiohead, les artistes commencent à fuir massivement la plateforme. Si nous n'en sommes pas là, le risque existe bien, les artistes estimant que les services comme Spotify et à la Deezer ne leur rapportent strictement rien. Rappelons que selon les plateformes, les gains par écoute se situent entre 0,005 et 0,03 dollar. 100 000 écoutes ne rapportent ainsi qu'entre 500 et 3000 dollars.

Commentaires (17)




Bonne nouvelle toutefois, les versements réalisés au profit des ayants droit afin de les rémunérer des titres écoutés, pèsent de moins en moins sur ses résultats. Ils représentaient ainsi plus de 160 % de son chiffre d’affaires en 2009, et toujours plus de 100 % en 2010. En 2011, la tendance s’est inversée, avec des versements légèrement inférieurs à l’intégralité du chiffre d’affaires (97,7 %), pour, enfin, se réduire à nouveau en 2012 à hauteur de 83,4 %.





Ok faut bien rémunérer les artistes… m’enfin là y a de l’abus quand même.

Vivement que les artistes négocient directement avec les plateformes… tout le monde y gagnerait, sauf les majors mais on s’en fout <img data-src=" />








CryoGen a écrit :



Ok faut bien rémunérer les artistes… m’enfin là y a de l’abus quand même.

Vivement que les artistes négocient directement avec les plateformes… tout le monde y gagnerait, sauf les majors mais on s’en fout <img data-src=" />





Bah apparemment les artistes sont pas contents.



83% de 363Millions, c’est pas assez pour eux. Ou alors c’est pas eux qui touchent l’argent?



Abonné Premium Spotify, je n’en changerai pour rien au monde. Trop déçu de Deezer








CryoGen a écrit :



Ok faut bien rémunérer les artistes… m’enfin là y a de l’abus quand même.

Vivement que les artistes négocient directement avec les plateformes… tout le monde y gagnerait, sauf les majors mais on s’en fout <img data-src=" />







<img data-src=" /> Si les artistes négocieraient directement, ils auraient beaucoup de moins de poids individuellement dans la négociation, et gagneraient donc moins. Sachant que beaucoup de plaignent déjà des faibles rémunérations de la part des plateformes de streaming (et encore, Spotify est un des plus généreux), je ne pense pas que ce soit ce qu’ils souhaitent.

Seuls les très gros groupes de musiques pourraient se permettre de négocier directement.



L’avenir de ces pleteforme serait qu’elles traitent avec les artistes en direct car la remuneration de l’oeuvre est consequente mais pas interessante pour les artisteseux meme…








versgui a écrit :



Sachant que beaucoup de plaignent déjà des faibles rémunérations de la part des plateformes de streaming (et encore, Spotify est un des plus généreux).







Ils se plaignent de ce qu’ils touchent directement eux, mais quand on voit que Spotify reversait jusqu’a 160% (<img data-src=" />) du CA aux majors, on voit facilement où l’argent reste bloqué.





Sachez de plus que les abonnés payants ont représenté 85 % de son chiffre d’affaires annuel





Un chiffre sur la proportion d’abonnés payant/gratuit ?



Car ça voudrait dire que les abonnés gratuits ne rapportent quasiment rien…








NiCr a écrit :



Un chiffre sur la proportion d’abonnés payant/gratuit ?



Car ça voudrait dire que les abonnés gratuits ne rapportent quasiment rien…







6M de payants pour 24M au total (en mars 2013)



http://news.cnet.com/8301-14013_3-57573394/spotify-growing-like-mad-yet-so-far-t…



Je m’auto-réponds <img data-src=" />





Le service suédois compte en effet 6 millions d’abonnés et 24 millions millions d’utilisateurs





Donc 18 millions (75%) rapportent 15% du CA.








zogG a écrit :



6M de payants pour 24M au total (en mars 2013)



http://news.cnet.com/8301-14013_3-57573394/spotify-growing-like-mad-yet-so-far-t…







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NiCr a écrit :



Je m’auto-réponds <img data-src=" />







Donc 18 millions (75%) rapportent 15% du CA.





Pareto? <img data-src=" />





Un effectif doublé





J’espère qu’il y a des dev WinPhone… <img data-src=" />








versgui a écrit :



<img data-src=" /> Si les artistes négocieraient directement, ils auraient beaucoup de moins de poids individuellement dans la négociation, et gagneraient donc moins.





Rien n’empêche les artistes de se regrouper dans une association qui défende leur intérêt.







versgui a écrit :



(et encore, Spotify est un des plus généreux)







<img data-src=" /> Spotify rapport 0.0003€ par écoute, contre 0.0006€ pour Deezer, par contre Spotify est celui qui rapporte le plus en volume vu qui’ils ont le plus d’abonnés.

Source:http://www.presse-citron.net/combien-gagne-un-artiste-avec-la-distribution-digit…




Je vois meme pas trop pourquoi il y a encore des gens qui lancent des boites dans ce genre de trucs.

Si tu gagne beaucoup, les ayants droits te prenent tout et si tu gagne rien, ben tu fait faillite…

Au final, tu gagnes jamais rien.


Les services comme deezer et spotifiy de sont pas viables en l’état et en proposant gratuitement l’intégralité de leur catalogue ils se sont tirés une balle dans le pieds, ils ont fait croire aux gens que la musique, le travail de tous les persoones qui ont travaillé sur un album n’avait pas la moindre valeur et au final font fuir les gros artistes (qui pourraient être des produits d’appels pour attirer de nouveaux clients).



Les formules gratuites devraient être plus limités:




  • écoute limitée du même titre/album un certains nombre de fois par jour/semaine

  • pas de nouveaux albums dans leur intégralité, juste 2 ou 3 morceaux à fin publicitaires. Si tu veux écouter l’album en entier tu l’achètes ou tu t’abonnes à spotify.

  • laisser le choix aux artistes que leurs albums soient dispo ou pas gratuitement. Ils devraient être libre de décider que seuls les abonnés peuvent écouter leurs albums (abonnés= plus gros revenus pour l’artiste), ça éviterait que des gens comme tom yorke qui le navire.



    Bref que la formule gratuite ne soit qu’une formule découverte, quelque chose de limitée dans l’offre. Que seuls les abonnés puissent profiter de tout le catalogue.



    C’est pas la peine de jouer les hypocrites ou les chialeuses, faire un album ça coute des sous, faut que les gens qui ont travaillé dessus gagnent leurs vies. Faire croire qu’on peut payer les musiciens, les ingénieurs du sons, les techniciens, louer les studios d’enregistrement, payer la femme de ménage qui nettoie le studio après les prises…. c’est juste risible.


un chiffre d’affaires de 434,69 millions d’euros, c’est très bien.



Je répond parce que je suis abonné et j’écoute à l’instant sur un WP8 de la musique sur ce logiciel. C’est 9,99 sur mobile mais le service est de bonne qualité.

Ils manquent des artistes mais bon ça viendra j’espère. Puis on verra comment ça évolu en bien ou en mal…





sr pr ls fts.



Sur des cerwin vegas ça passe bien la son est acceptable, sauf des remixer, remasterisé, mais bon un remix flac ou cd pareille.








cyrilleberger a écrit :



Rien n’empêche les artistes de se regrouper dans une association qui défende leur intérêt.







Et qui se charge de la distribution, de la communication, du financement, de la relation presse, du booking… ?

L’association ?

Ca s’appelle un label.



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