Microsoft va devoir renommer SkyDrive, sa solution de stockage de fichiers, suite à la décision d’une Cour anglaise rendue au profit de Sky Broadcasting Group (BSkyB).
Extrait du jugement du 28 juin 2013
Cette décision du 28 juin 2013 avait estimé que Microsoft enfreignait la marque du groupe audiovisuel, lequel ne voulait pas risquer une moindre confusion des genres. Et pour cause : le groupe Sky déploie depuis de longs mois des services en ligne épaulés par des applications dopées au streaming. Un temps durant, de 2008 jusqu’en décembre 2011, il avait même déployé Sky Store & Share, un service de stockage dans les nuages où le ciel est décidément surchargé.
Les deux parties ont finalement signé un arrangement dont le terme reste funeste pour SkyDrive. Maigre pitance pour Microsoft, qui renonce à faire appel de la décision, et grande victoire pour Sky qui autorise l’éditeur à utiliser SkyDrive pendant une période déterminée. L’accord dispose d’un versant financier.
Ni la période de transition ni ce montant n’ont été révélés. On ne sait pas davantage si l’accord vise seulement l’Europe ou concerne le Monde entier ni quelle sera l’appellation remplaçant SkyDrive.
Sur le site de l’Institut national de la propriété industrielle (Inpi) en France, on voit par ailleurs que la marque SkyDrive avait été déposée par Microsoft en novembre 2007 dans la catégorie des « Stockages électroniques de fichiers et documents pour des tiers ». Mais la fiche dédiée indique qu’existe une « opposition à l’encontre de la demande ».
Get off my cloud
Difficile de ne pas faire de jonction d’autant que BSkyB est propriétaire de la marque Sky depuis près de 30 ans. Ce 3 juin 2013, elle a étendu formellement ces protections à une ribambelle de marques visant le monde informatique : Sky Deck, Sky Console, Sky Record, Sky Download, Sky IM, Sky PLanner, Sky Schedule, Sky Software, Sky Theatre, Sky Technology, Sky Browser, Sky Stream, Sky Search, Sky Home, Sky portal, Sky Locker, Sky Storage. Surtout, elle a déposé la marque Sky Drive. Autant dire que le ciel s’obscurcit pour Microsoft qui va devoir laisser un ciel propre et net.
Voilà tout juste un an, l’entreprise américaine perdait déjà un autre bras de fer cette fois avec Metro AG, l’enseigne allemande de grande distribution pour les professionnels. La firme de Redmond avait alors dû laisser à quai la marque « Metro » désignant son langage d’interface et de design.