Comptant plus d'un million d'applications « différentes » dans sa boutique, Google aurait selon App Annie surpassé l'App Store en nombre de téléchargements lors du deuxième trimestre 2013. Une première pour le Play Store, alors que le kiosque d'Apple domine les débats depuis plus de cinq longues années. D'un point de vue financier, l'App Store écraserait toujours la concurrence.
L'avantage du nombre pour Android
La nouvelle n'est pas encore officielle, mais mérite une certaine attention. Si l'on se fie aux données d'App Annie, une société spécialisée dans les statistiques pour applications mobiles, pour la toute première fois, le Play Store a donc surpassé l'App Store. Lors du deuxième trimestre 2013, le premier aurait ainsi généré 10 % de téléchargements de plus que le second.
Une information peu surprenante quand on sait que les ventes de téléphones Android sont largement supérieures à celles des iPhone, mais aussi dès lors que les tablettes sous le système d'exploitation de Google ont aussi dépassé les iPad de façon assez conséquente. Dans une telle situation, malgré l'avance et les atouts de l'App Store, la plateforme de Google ne pouvait que faire mieux un jour ou l'autre.
Un avantage insuffisant d'un point de vue financier
Malgré l'avantage du nombre, le Play Store reste néanmoins bien moins rémunérateur que l'App Store, ceci toujours dans de fortes proportions. Lors de ce trimestre, la boutique d'Apple a ainsi généré 2,3 fois plus de dollars que le Play Store. Une différence importante qui s'explique par la gratuité de certaines applications chez Google, ou par des tarifs parfois inférieurs. Cela s'explique aussi par une propension plus grande des utilisateurs de l'iPhone et de l'iPad à acheter des applications (jeux, musique, etc.), contrairement aux détenteurs d'appareils sous Android.
Il faut toutefois savoir que l'écart de revenus entre les deux plateformes se réduit petit à petit. Lors du premier trimestre de cette année, l'App Store générait ainsi 2,6 fois plus de dollars que le Play Store. Et fin 2012, le rapport était était pire encore, avec un chiffre d'affaires quatre fois supérieur en faveur d'Apple. Mais la situation a changé, en grande partie grâce au succès croissant d'Android dans des pays où l'on n'hésite pas à acheter massivement sur les plateformes mobiles, en particulier le Japon et la Corée du Sud.
Ces deux pays asiatiques dominent ainsi les débats en matière de dépenses sur le Play Store depuis de nombreux mois déjà, surpassant ainsi les États-Unis, initialement pays le plus important financièrement pour Google. Le Japon, qui est numéro un, a une forte culture des achats sur mobile, notamment via les jeux vidéo. Quant à la Corée du Sud, numéro deux donc, sa position n'est pas étonnante dès lors qu'Android règne en maitre dans ce pays, porté par Samsung et LG.
Malgré le succès d'Apple au Japon, le pays est n°1 sur Android.
L'importance majeure des jeux sur mobile
Accompagnés des États-Unis, le Japon et la Corée représentent 70 % du chiffre d'affaires mondial réalisé sur le Play Store de Google. Suivent l'Allemagne et le Royaume-Uni. Pour l'App Store, App Annie ne précise pas une telle information, néanmoins, nous savons que les États-Unis, le Japon, le Royaume-Uni, l'Australie et la Chine forment le top 5 des pays les plus rémunateurs pour Apple.
Sans surprise, les jeux sur mobile représentent la majorité des dépenses, que ce soit sur l'App Store (75 %) ou le Play Store (80 %). Des pourcentages qui grimpent à 90 % au Japon et à 95 % en Corée du Sud pour la boutique Android. Derrière les jeux, les catégories les plus rémunétrices sont les réseaux sociaux et la musique chez Apple, et la communication et le social chez Google.
En prenant en compte le nombre de téléchargement des applications, qu'elles soient payantes ou gratuites, les jeux génèrent à eux seuls 40 % des téléchargements sur les deux plateformes. Les autres catégories séparent toutefois l'App Store du Play Store. Chez le premier, les applications de divertissement et photo/vidéo complètent le top 3 des catégories les plus téléchargées derrière les jeux, tandis que chez le second, les applications de communication et les outils dominent.