Un article très sérieux d'un magazine australien prétend que le constructeur chinois Lenovo aurait été banni des appels d'offres pour ses machines aux États-Unis, en Angleterre ou encore en Australie. En cause, les PC seraient suspectés d'embarquer des composants qui contiennent des « backdoors » ou portes dérobées. Un article qui pousse le ministère de la défense australien à sortir de ses gonds et à démentir formellement ces allégations.
Après Huawei et ZTE, accusés d'être à la solde du gouvernement chinois, c'est au tour de Lenovo d'entrer dans un cercle médiatique dont la marque se serait bien passée. En effet, un article du Financial Review a mis le feu aux poudres en indiquant que le fabricant chinois, qui est en passe de devenir le premier constructeur mondial de PC, utiliserait certains composants au sein de ses machines qui permettraient la fuite des données. Sont également mises en cause des failles de sécurité dans certains de ses firmwares (ou BIOS).
Nos confrères vont alors jusqu'à indiquer que Lenovo est exclu des appels d'offres des agences de renseignements anglaises ou encore australiennes dès lors que les machines doivent avoir accès à réseaux classés confidentiels. De plus, cette interdiction ne daterait pas d'hier. Toujours d'après le média, c'est juste après le rachat de la division IBM par Lenovo, soit au milieu des années 2000, que cette action de blocus aurait été mise en place par les différentes agences. Elle a fait suite à différentes inspections de machines et des failles potentielles seraient alors apparues dans certains composants.
Nous avons contacté Lenovo qui nous a donné une position très officielle : « Les rumeurs ont été démenties par le département de la défense en Australie. Nous avons toujours eu des clients dans le secteur public et des administrations satisfaits de nos produits reconnus comme étant performants, résistants et aussi sûrs. ». Il est d'ailleurs vrai que le gouvernement australien a réagi promptement comme on peut le voir sur cette page :
Mais après l'affaire Prism, au final qui croire ? Un constructeur qui se dit travailler main dans la main avec les administrations ou un ministère qui prétend qu'il « n'y a pas d'interdiction sur la société Lenovo ou ses produits informatiques que ce soit pour les machines pour les systèmes classés [Secret Défense] ou non classés » ? Il n'est pas forcément très simple de répondre pour l'instant.