Présent dans le monde entier il y a encore quelques années, le Japonais NEC n'a eu de cesse de perdre des plumes ces derniers temps, y compris au Japon, sa terre natale. Au point de songer à abandonner un marché qui ne fait désormais que rimer avec pertes selon la presse japonaise.
Le NEC Terrain, un smartphone renforcé pour résister aux chocs destiné au marché nord-américain.
Un lustre passé rapidement perdu
NEC est une société centenaire née à la fin du 19e siècle. Spécialisée rapidement dans l'électronique et la téléphonie (fixe évidemment), l'entreprise s'est mondialisée il y a une cinquantaine d'années et a notamment dominé le marché des semiconducteurs dans les années 80. Dans les années 90, la société a frappé fort en France en rachetant Packard Bell, division appartenant désormais à Acer. Enfin, dans les téléphones mobiles, si NEC n'a jamais été un acteur majeur en dehors de l'Asie, ses appareils étaient néanmoins disponibles partout il y a quelques années encore.
Aujourd'hui, NEC reste une entreprise majeure avec plus de 100 000 employés et un chiffre d'affaires annuel équivalent à 23 milliards d'euros. Mais ses activités de smartphones ne représentent aujourd'hui plus rien ou presque. Après avoir abandonné la quasi-totalité des marchés à travers le monde depuis 2009 (voir ici et là), NEC s'est concentré sur le Japon, porté par ses partenariats avec NTT Docomo et Softbank Mobile notamment. Mais même sur ses terres, l'entreprise a des difficultés, alors qu'il était dans un passé récent un véritable leader.
Fin des smartphones, mais pas des téléphones
Écrasée par Apple, Sharp, Sony, ou encore Panasonic, NEC capte entre 5 et 8 % de son marché selon les trimestres. Et ses parts ne cessent de régresser ces derniers mois, au point de cumuler pertes sur pertes d'après Nikkei. Ce dernier précise que NEC, faute d'avoir pu signer un partenariat avec Lenovo, a décidé d'arrêter les frais en stoppant totalement la vente de smartphones. Les téléphones plus classiques (feature phones) seront par contre toujours vendus par la marque d'après le quotidien nippon.
Rappelons que cette année, NEC Casio Mobile, société commune détenue par NEC (à 70 %), Casio (20 %) et Hitachi (10 %) a sorti un smartphone sous Android 4.1 à deux écrans d'une diagonale de 4,3 pouces chacun pour une définition de 540 x 960 pixels, permettant ainsi au smartphone d'afficher une taille complète de 5,6 pouces (14,22 cm). Les écrans peuvent être utilisés séparément, et donc afficher deux informations différentes à la fois, mais ils peuvent aussi être fusionnés pour un affichage plus large.
Notez que le marché japonais des smartphones n'est pas comme les autres. Outre l'importance des acteurs locaux (Sharp, Panasonic, etc.), il sort du lot du fait de la première place d'Apple, mais aussi de la faiblesse de Samsung, ou encore de l'abandon de BlackBerry, ce dernier n'ayant de toute façon qu'une faible influence en Asie.