Depuis le 27 mai dernier, chacun des 37 ministres du gouvernement Ayrault a été prié par la députée Isabelle Attard de fournir le détail de ses dépenses en logiciels pour la période 2008-2012. Le tout, si possible en opérant une distinction entre logiciels libres et propriétaires. Si 10 ministères s’étaient - plus ou moins bien - pliés jusqu'ici à l’exercice, deux nouvelles réponses viennent d’être publiées ce matin au Journal Officiel.
Plus d’un mois après son ministère de rattachement, le ministère des Affaires européennes vient de répondre à la question écrite de la députée écologiste Isabelle Attard. Le texte est exactement le même - à l’exception toutefois d’une faute de frappe rectifiée - que celui signé par le ministère des Affaires étrangères et publié le 25 juin dernier au Journal Officiel. Ceci est toutefois parfaitement compréhensible, les ministères ayant souvent des bureaux et services en commun, notamment lorsque leurs portefeuilles se rapprochent.
Tout comme le Quai d’Orsay, les services de Thierry Repentin affirment donc que c’est depuis 2005 que « le ministère des Affaires étrangères a orienté la stratégie de développement de son système d'information à partir de logiciels libres ». Ils rappellent également qu’au Quai d’Orsay, les logiciels de bureautique relatifs à la suite LibreOffice sont installés « systématiquement sur les postes de travail informatiques, en parallèle de la suite MS-Office ». Encore une fois, rien n’est malheureusement précisé quant au(x) système(s) d’exploitation.
Sur un plan financier, pas davantage de chiffre donné. « Le MAE n'a pas de comptabilité analytique séparant les investissements logiciels, propriétaires ou en libre. La plupart des systèmes d'information mixent les composants propriétaires et libres dans leur architecture technique. Le décompte comparé entre les deux familles de logiciels, sur la période 2008-2012 n'est pas possible » balaye le Quai d’Orsay d’un revers de la main.
Le ministère des Relations avec le Parlement dépourvu d’administration
Douzième ministère sur trente sept à apporter une nouvelle réponse : celui chargé des Relations avec le Parlement. La contribution d’Alain Vidalies sera néanmoins toute relative, puisque celle-ci indique à l’élue écologiste que ce ministère « ne dispose d'aucune administration relevant de son autorité ». Sans administration, pas d'ordinateurs, donc pas de logiciels, suggère-t-on : « Dès lors, [le ministère] n'est pas en mesure d'apporter les précisions demandées ».
Voici donc le récapitulatif des informations dévoilées progressivement par différents ministères au fil des dernières semaines :
Tableaux PC INpact - En euros.
À noter que la Direction interministérielle des systèmes d'information et de communication (DISIC) est revenue auprès de PC INpact pour apporter quelques précisions quant à une précédente réponse, celle du ministère de la Réforme de l’État (notre article). Contrairement à ce que pouvait laisser penser le texte daté de la semaine dernière, les évaluations alors dévoilées ne correspondaient pas au seul ministère en question, mais à l’ensemble des dépenses de l’État (administrations centrales et services déconcentrés) pour la période 2008-2011. Voici donc les chiffres que l'on devrait obtenir une fois que chaque ministre aura répondu à la députée Attard :