[MàJ] L'Europe donne son feu vert au rachat d'EMI Music par Universal Music

Capitaine abandonné
Mise à jour : C'est désormais officiel, la Commission européenne vient de donner son accord à l'acquisition d'EMI Music par la major musicale n°1 au monde, Universal Music, la filiale du géant français Vivendi. « Cette autorisation est subordonnée à la cession du label Parlophone et de nombreux autres actifs de musique qu’EMI possède dans le monde entier » précise la Commission.

L'Union des Producteurs Phonographiques Français Indépendants (UPFI) a immédiatement réagi et a affirmé que la décision de la Commission représentait pour eux un « big bang pour le secteur de la musique ». L'association  estime que cette super major « va considérablement affecter la situation du marché du disque sous tous ses aspects », que ce soit l’accès au marché des artistes issus des labels indépendants, le développement des offres de musique en ligne ou encore l’accès à la programmation radiophonique et télévisuelle.

Article publié initialement le 20 septembre. La major musicale n°1 au monde Universal Music pourra bien croquer son concurrent EMI Music, mais sous certaines conditions. Des concessions énormes ont en effet été demandées par la Commission européenne, à savoir vendre l'équivalent de 60 % du chiffre d'affaires d'EMI en Europe. Des labels importants devront donc être vendus aux autres majors ou rendus indépendants.

EMI Music Parlophone

Affaiblir Universal Music

Selon Le Monde et le Wall Street Journal, la nouvelle devrait être confirmée officiellement par le Commission européenne dès demain. Cette dernière annoncera son feu vert quant au rachat historique d'EMI Music par Universal Music, ceci en échange de fortes contraintes. Le but est simple et connu depuis plusieurs mois : qu'Universal ne dépasse pas les 40 % de parts de marché en Europe.

 

Avec EMI, la filiale de Vivendi pourrait en effet occuper plus de 50 % des ventes dans de nombreux pays européens. Résultat, Universal devra céder plusieurs labels majeurs afin de réduire de 60 % la puissance d'EMI en Europe. Le label britannique aurait généré 350 millions d'euros en Europe l'an passé.

 

Parmi les labels qui devront être abandonnés, on parle notamment du fameux Parlophone, label majeur comprenant notamment des albums de Coldplay, Blur, Radiohead, Gorillaz, The Chemical Brothers, Ben Harper, etc. D'autres labels devraient aussi être cédés, EMI Classics par exemple. Des filiales d'EMI basées en France, en Belgique, en République Tchèque, en Pologne, au Portugal, en Suède et en Norvège pourraient de plus être cédées. Les Beatles ne feraient par contre pas partie des groupes cédés selon le WSJ.


Pour Universal Music, ce feu vert est capital dès lors qu'en cas de refus de la Commission européenne, sa maison-mère (Vivendi) aurait dû verser à Citigroup, l'actuel propriétaire d'EMI, la somme rondelette d'1,1 milliard de livres a dévoilé Reuters il y a quelques semaines.

Quid de la décision américaine ?

Notons enfin que si les autorités du Japon, de la Nouvelle-Zélande, du Canada et donc normalement de l'Union Européenne ont donné leur accord pour le rachat d'EMI Music par Universal Music, il reste un pays majeur à convaincre : les États-Unis.


Alors que la Federal Trade Commission (FTC) s'occupe du dossier depuis de nombreux mois et devrait rendre son bilan sous quelques jours, l'American Antritrust Institute, a publié fin août un document particulièrement critique envers cette acquisition. De nombreux effets négatifs de ce rachat sur le marché US ont ainsi été listés. Avec 51 du top 100 des meilleures ventes 2011 aux USA, Universal et EMI écrasent le marché et la concurrence pourrait fortement en souffrir.

 

L'AAI estime surtout que la présence de quatre grands acteurs permet encore au marché d'innover, notamment du côté des services numériques. Or avec seulement trois grandes majors, dont une surpuissante, l'institut s'attend à des répercutions négatives sur la diversité des artistes proposés, ainsi qu'à de fortes baisses d'investissement dans l'innovation, notamment en matière de numérique. La FTC pourrait alors copier son voisin européen et demander à Universal certaines concessions.

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