Quand Microsoft demande à Google de retirer des pages de Microsoft.com

Une demande qui faisait Office de requête DMCA

C’est une demande de déréférencement un peu amusante qui a été adressée la semaine dernière à Google pour le compte de Microsoft : celle-ci visait en effet à faire disparaître des résultats du célèbre moteur de recherche différentes pages relatives à des sites officiels de la firme de Redmond ! Une requête qui illustre surtout les limites de l'usage massif de ce type de dispositif par les ayants droit. 

google microsoft

 

En fin de semaine dernière, nous évoquions dans ces colonnes l’impressionnante augmentation du nombre de demandes adressées à Google par les ayants droit depuis le début de l’année 2013, et ce afin que le géant de l’Internet supprime certaines URL des résultats de son moteur de recherche. Ce dispositif encadré par la législation américaine se révèle plutôt pratique pour les titulaires de droits : dès lors qu’ils notifient à la firme de Mountain View qu’une page renferme des contenus qu’ils jugent illicites, Google est tenu de déréférencer l’URL correspondante s'il ne veut pas voir sa responsabilité engagée. À partir du moment où l'entreprise américaine se plie à la requête, il n’est ensuite plus possible d’accéder à la page visée depuis son moteur de recherche.

 

Mais ce bond va de pair avec différents effets pervers. On observe ainsi que le nombre de requêtes pour le moins « surprenantes » se multiplie au fil des semaines. Dernière en date : cette demande signée par LeakID, une société spécialisée dans la lutte contre le piratage, pour le compte notamment de Microsoft. Repérée par TorrentFreak sur le site Chilling Effects, cette requête adressée à Google le 22 juillet dernier vise à obtenir le déréférencement de plusieurs pages, toutes accusées de porter atteinte aux droits de propriété intellectuelle relatifs à Office 2013, 2010, 2011, 2007, 2003.

 

dmca microsoft

Dans cette requête DMCA, les URL dénoncées sont identiques à celles renvoyant vers les oeuvres originales. 

 

Problème : les six URL notifiées comme étant illicites par LeakID correspondent en fait à plusieurs pages officielles de Microsoft, sur lesquelles sont présentés les célèbres logiciels de bureautique développés par la firme de Redmond (voir capture ci-dessus). Heureusement pour cette dernière, Google n’a pas déréférencé les pages en question. Pourquoi ? Difficile de savoir avec certitude ce qui s’est passé. Néanmoins, l’hébergeur explique au travers d’une FAQ qu’il effectue habituellement une vérification suite à chaque demande lui étant adressée. À l’issue de ce processus, les requêtes inexactes ou injustifiées sont écartées.

 

Tous n’ont néanmoins pas autant de chance que Microsoft. Il y a deux mois, plusieurs grandes majors du cinéma américain (Fox, Viacom, Lionsgate...) ont en effet réussi à obtenir de Google le déréférencement d’une page à partir de laquelle le documentaire « The Pirate Bay - AFK » était partagé, quand bien même ce dernier se trouvait sous licence Creative Commons.

 

D’autre part, on ne compte plus les demandes injustifiées, ayant par exemple tenté de faire disparaître des résultats du célèbre moteur de recherche le nom de domaine complet de MEGA, une page du site Chilling Effects sur laquelle était hébergée une demande de déréférencement, une page à partir de laquelle il était possible de télécharger le logiciel libre VLC, etc.

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