Outre Google, Yahoo!, Nokia, Intel et AMD, Microsoft a aussi dévoilé la semaine dernière les résultats financiers de son deuxième trimestre 2013 (dernier trimestre fiscal pour la société). Une annonce très attendue avec la crise que traverse le secteur PC. Et le géant des logiciels a plutôt bien réussi son trimestre avec un chiffre d'affaires en hausse de 10 %, et un bénéfice net proche des 5 milliards de dollars.
Les professionnels compensent le grand public
Microsoft peut avoir le sourire. Certes, du fait des difficultés du marché des PC, sa division Windows a affiché la plus faible croissance du groupe, avec une simple augmentation du chiffre d'affaires de 6 %, pour 4,4 milliards de dollars. Redmond explique d'ailleurs que ses revenus OEM ont fondu de 15 % du fait de la crise des PC, preuve que cette dernière est bien une réalité et qu'elle a un impact sur la firme américaine. Qui plus est, ce dernier ne cache pas avoir essuyé des frais liés à des charges d'ajustement des stocks de ses Surface RT, ce qui là encore prouve ses problèmes pour écouler ce type de produits. Cela explique ainsi les récentes baisses de prix de ses Surface. Bonne nouvelle par contre, Microsoft précise que ses autres revenus (non-OEM) de Windows ont augmenté de 22 %.
Toutes ses autres branches ont par contre réalisé d'excellentes performances. La division Business par exemple, qui concerne principalement la suite Office, a ainsi réalisé un bond de 14 %, pour un chiffre d'affaires total de 7,2 milliards de dollars, certainement l'un de ses meilleurs résultats. Malgré une chute de 27 % du chiffre d'affaires en provenance du grand public, Microsoft rappelle avoir écoulé plus d'un million d'abonnements Office 365 Familiale Premium et qu'il s'attend à récolter 1,5 milliard de dollars chaque année grâce à ses suites bureautiques.
Suit la division Serveurs, qui, avec 5,5 milliards de dollars de chiffre d'affaires, est en augmentation de 9 %. signe. Quant à ses deux autres branches, leur évolution est intéressante. D'un côté, sa division Entertainement, qui tire ses principaux résultats de la Xbox 360 (et de Windows Phone), a crû de 8 %. Microsoft explique que les revenus tirés des transactions via le Xbox Live ont augmenté de 20 % sur le trimestre. Il a de plus écoulé 1 million de consoles uniquement sur ce deuxième trimestre.
Bing progresse aux États-Unis
Mais c'est surtout sa division Online Services (Bing, etc.) qui surprend. Historiquement dans le rouge, rien ne change de ce côté avec 372 millions de dollars de pertes opérationnelles, ce qui reste proche de l'an dernier (hors dépréciation). Toutefois, Microsoft fait remarquer que son chiffre d'affaires a augmenté de 9 % pour un total de 804 millions de dollars, ceci grâce aux activités de recherche principalement (+11 % de revenus publicitaires). Aux États-Unis, Bing aurait atteint une part de marché de 17,9 % au mois de juin dernier, en hausse de 2,3 points en un an.
Si l'on regarde les derniers résultats de cette division, nous pouvons d'ailleurs remarquer qu'elle s'est fortement améliorée depuis quelques trimestres. Son chiffre d'affaires est en hausse et surtout ses pertes sont moins importantes d'une manière globale. Sur douze mois, la branche Online Services a d'ailleurs réalisé un chiffre d'affaires de 3,201 milliards de dollars, en croissance de 11,6 %, ceci pour une perte opérationnelle de 1,281 milliard de dollars, contre 8,125 milliards l'année fiscale précédente. Cette dernière était toutefois faussée par une dépréciation exceptionnelle de 6,2 milliards de dollars.
Vendre plus de Surface
Concernant le troisième trimestre 2013 (ou son premier trimestre fiscal 2014), Microsoft dit s'attendre à de nouveau être touché par la crise des PC, sachant que l'OEM représente 65 % du chiffre d'affaires de sa division Windows. L'entreprise américaine espère toutefois vendre plus de Surface grâce à son nouveau prix agressif.
Ses autres divisions devraient par contre toutes fortement progresser, hormis ses branches Entertainement (l'été étant souvent une période molle pour les consoles) et Online Services. Microsoft précise en effet que le marché de la publicité est moins rémunérateur aujourd'hui qu'hier, ce que Google avait déjà déclaré lors de la publication de ses résultats.