Suite à la publication d'un article et de commentaires jugés « haineux et racistes », la sénatrice Sylvie Goy-Chavent vient de déposer une plainte auprès du Parquet de Bourg-en-Bresse. Ce dernier devra décider s'il choisi d'engager des poursuites.
Sylvie Goy-Chavent, sénatrice UDI de l’Ain, dévoilait ce matin un rapport attendu sur la filière viande. L’élue formulait dans le cadre de ses travaux différentes propositions, portant notamment sur l’origine rituelle « halal ou casher » de la viande. Sauf que samedi, soit quelques jours avant la présentation de ces conclusions, un article est paru sur le site Internet JSSNews.com, qui se présente comme « un webzine d’opinion israélien ».
Outre le fait que cet article sous-entende en guise de conclusion que Madame Sylvie Goy-Chavent est antisémite, c’est un flot de commentaires aux odeurs nauséabondes qui s'est déversé en marge de cette publication. La sénatrice se voit en effet insultée (« conasse », « pétasse », « petite ordure »,...). Plusieurs internautes font également des remarques relatives à son nom de famille : « Goy, elle porte bien son nom » peut-on par exemple encore lire à l’heure où nous écrivons ces lignes.
Une plainte déposée mercredi auprès du Parquet de Bourg-en-Bresse
Hier soir, l’élue a annoncé sur Facebook qu’elle venait de porter plainte en raison de ces propos proférés sur Internet, qu’elle juge haineux et racistes. « Issue d’une famille qui a combattue le Nazisme, au prix du sang, je suis profondément écœurée et blessée » ajoute-t-elle.
Contactée par PC INpact, la permanence de Sylvie Goy-Chavent nous a confirmé qu’une plainte avait bien été déposée hier matin auprès du Parquet de Bourg-en-Bresse. Une clé USB contenant différentes captures d’écran a été transmise au procureur de la République à cette occasion. Pour l’heure, l’on nous affirme que ces propos pourraient tomber sous le coup de la diffamation, de l’injure à caractère raciale, des menaces avec incitation à la haine et à la violence,... Cependant, tout dépendra de la qualification retenue par le Parquet, si celui-ci décide d’engager des poursuites.
Ce n’est pas la première fois qu’une personnalité politique porte plainte contre un internaute ayant tenu sur Internet des propos qu’elle juge illicites. On se souvient ainsi de Jean-François Copé et de Nathalie Kosciusko-Morizet, tous deux membres de l’UMP, qui avaient réclamé l’année dernière à la justice à ce qu’un utilisateur du réseau social Twitter soit condamné à tweeter 466 fois : « J’ai gravement injurié Jean-François COPE et Nathalie KOSCIUSKO-MORIZET. Je le regrette et leur présente mes excuses ». Finalement, le tribunal correctionnel de Paris a reconnu en mars dernier le twittos coupable d'injures publiques. Il a été condamné à une peine d’amende avec sursis de 150 euros, plus 1 euro de dommages et intérêt à verser à l’actuel président de l’UMP - Nathalie Kosciusko-Morizet ayant retiré sa plainte.