Le Conseil supérieur de l’audiovisuel (CSA) tolère le rose chez Orange mais pas à n’importe quelles conditions. En témoigne cette mise en garde tout juste adressée à l’opérateur suite à un gros bug de sa part.
« C’est un incident technique qui a eu un impact assez limité. Seules quelques dizaines de personnes sur 5 millions de clients de la TV Orange ont pu être impactées. Pour l’heure, nous n’avons eu qu’une seule plainte ». Voilà comment Orange tentait d’amortir la bourde intervenue sur son sur son SMAD (service de média audiovisuel à la demande) Orange Cinéma Série, entre le 21 et le 22 mai 2013.
Cette nuit-là, la chaîne Orange Cinéma Séries avait diffusé un film pornographique aux abonnés qui avaient fait acheté le film The Last Son : la malédiction. Un joli 69 entre deux fichiers qui a pu surprendre ceux qui s’attendaient à voir ce film fantastique. Alors certes, le film X diffusé au lieu et place était accompagné du pictogramme réglementaire « -18 » mais il était accessible sans verrouillage donc sans contrôle parental.
Le CSA, informé de l’incident par Orange, vient d’adresser « une mise en garde » à l’opérateur pour ce mauvais fléchage. « Si la chaîne Orange a informé le Conseil de cet incident et lui a précisé avoir procédé dès le lendemain au retrait du film puis au rétablissement du lien correct avec le titre annoncé, la diffusion d’un film pornographique constitue un manquement » gronde le régulateur de la TV à la demande et du replay.
Le sourcil froncé, celui-ci tend un gros doigt réglementaire sur les points 2 et 4 du chapitre II-D de la délibération du 20 décembre 2011 relative à la protection du jeune public, à la déontologie et à l’accessibilité des programmes sur les services de médias audiovisuels à la demande. Ce texte impose en effet que les « programmes pornographiques ou de très grande violence réservés à un public adulte averti et susceptibles de nuire à l'épanouissement physique, mental ou moral des mineurs de 18 ans » soient isolés dans un espace dédié en plus d’être verrouillés.
On frémit déjà d’émotion le jour où le CSA, le képi du gendarme des e-contenus vissé la tète, découvrira YouPorn et autre XHamster.