Après certains États des États-Unis, le Royaume-Uni compte aussi accueillir sur son territoire des voitures sans pilote. Selon le gouvernement britannique, des premiers tests sur la voie publique d'ici la fin de l'année seront réalisés. La présence d'un être humain sera toutefois imposée, ne serait-ce que pour des questions de responsabilité.
La sécurité et la responsabilité, la base de tout
Les voitures sans pilote, encore appelées voitures autonomes ou automates, ne sont pas encore proposées au grand public. Depuis plusieurs années, des tests sont réalisés par certaines sociétés, dont Google, Volkswagen (Audi) et Toyota, et d'autres constructeurs n'ont pas caché qu'ils s'intéressaient aussi à ce type de projet. Mais comme le mentionnait Google en mars dernier, les véhicules sans chauffeur sont encore loin d'être parfaits et ne sont donc pas prêts d'envahir les routes. Il faut dire que pour convaincre les gouvernements de changer la loi, et surtout la population d'acheter de tels véhicules, la sécurité doit être optimale. Des milliers de kilomètres doivent donc encore être avalés afin d'améliorer le système automatique.
À ce jour, sous la légère pression de Google, trois États américains ont autorisé les constructeurs à réaliser des tests sur leurs routes publiques : le Nevada, la Californie et la Floride. Il faudra bientôt rajouter le Royaume-Uni à cette liste, puisque nos voisins d'outre-Manche ont annoncé cette semaine dans ce document que des tests par Nissan et l'Université d'Oxford seront normalement réalisés à la fin de l'année. Une nouvelle peu étonnante dès lors que nous savons depuis plusieurs mois que la fameuse université anglaise travaille sur ce projet avec pour nom de code : RobotCar UK.
« Ces véhicules auront un conducteur présent, mais ils sont capables de conduire en toute indépendance, en utilisant la connaissance de l'environnement dans lequel ils sont. Un essai de ces véhicules sur les routes devrait commencer plus tard cette année » explique le Département des Transports britannique. Ce dernier note toutefois que les voitures entièrement autonomes, c'est-à-dire sans présence humaine, sont une autre étape, « et pour le moment, les conducteurs ont la possibilité (et la responsabilité) de prendre le contrôle du véhicule eux-mêmes. » Le département tient cependant à préciser que la loi devra être mise à jour pour tenir compte des nouvelles technologies, si bien sûr la sécurité routière n'est pas affectée, point fondamental s'il en est.
Une Nissan électrique accompagnée d'un iPad
Selon la BBC, les tests britanniques seront réalisés sur des routes de campagnes et en périphérie des villes. Il ne faut donc pas s'attendre à voir des tests en plein Londres, Manchester ou Oxford. Les véhicules devront permettre à un humain d'agir à n'importe quel moment. Une Nissan Leaf modifiée sera utilisée pour ces tests. D'après le site de l'Université d'Oxford dédié à sa voiture autonome, la RobotCar surveille en permanence la route, piétons y compris. « Si un obstacle est détecté, le véhicule passe à l'arrêt contrôlé et attend jusqu'à ce que l'obstacle sorte de la route. Une fois sorti, la voiture accélère et continue simplement son voyage. »
La RobotCar est activable à partir d'un iPad intégré, comme la vidéo ci-dessus le montre bien. En cas de conflit technique avec les autres systèmes du véhicule, ce dernier s'arrête et le conducteur reprend la main. Et même sans conflit, durant le pilotage automatique, retoucher le volant suffit à reprendre le contrôle.
Notez que le véhicule est 100 % électrique et qu'il n'exploite pas le GPS pour se diriger, pour la simple et bonne raison qu'Oxford estime que ce système n'est pas assez précis. Des capteurs, des caméras, des radars, des lasers et diverses autres données sont ainsi utilisés pour naviguer sur les routes. Enfin, d'après la BBC, le système complet d'Oxford aurait un coût minime de 5000 livres, soit une somme ridicule comparée à celle des concurrents. Et le but est même d'atteindre un coût de 100 livres dans un futur plus ou moins proche.